MEAN STREETS

[CRITIQUE] MEAN STREETS (1973)

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Mise en scène / immersion
9
Ampleur scénaristique
4
Casting
8
Musique
9
Note des lecteurs1 Note
8
7.5
Note du rédacteur

[dropcap]J[/dropcap]’ai eu l’impression que MEAN STREETS ne passait pas forcément l’épreuve du temps…

Pas le passage des époques et des modes, mais plutôt ce temps qui inscrivit Scorsese et son style très reconnaissable dans l’inconscient collectif. Ainsi, la comparaison avec le reste de son œuvre peut malheureusement faire de MEAN STREETS un film bien peu intéressant, au rythme lent, n’ayant aucun véritable enjeu – en tout cas pas assez fort pour tenir l’attention durant 1h50min. Difficile également d’apprécier à sa juste valeur le jeu trop identifié d’Harvey Keitel et Robert de Niro, ou cette caméra imprécise…

Sans doute le meilleur moyen d’apprécier MEAN STREETS est-il de parvenir à se remettre dans un état d’esprit de 1973.
En imaginant quelles innovations Scorsese propose au 7ème art par ce film précurseur. En termes purs de mises en scène, certains effets modernisent l’image, lui donnant ce caractère intemporel que l’on peut encore constater en 2015. Les effets de style (noms des personnages à l’écran, caméra qui se déplace lentement et latéralement, effet repris par Fincher notamment), l’utilisation de la caméra portée – base de ses plans séquences – comme cette furieuse baston. Puis il y a cette caméra fixée à un Charlie complètement bourré, nous immergeant dans son euphorie. Cette géniale scène, rythmée par le morceau Rubber Biscuit des Chips, illustre bien l’importance de la mise en scène au cœur du film, dans un but précis : L’IMMERSION.

[divider]SCENE: RUBBER BISCUIT[/divider]

L’IMMERSION dans ce New York au réalisme intemporel, celle dans ce quotidien italo-américain. Les effets sus-mentionnés servent le propos de fond : coller au plus près la réalité de ces jeunes gens ; Scorsese reste à hauteur d’hommes, ne s’éloigne jamais de leur simplicité – ce qui ne veut pas dire que leurs ambitions ou motivations sont minimes. La fameuse mafia (rendue illustre, notamment, par ce même Scorsese) n’est ici qu’une toile de fond, une entité quasi-invisible indissociable du destin des personnages… Un peu comme les valeurs et principes dictant aux hommes de Who’s that Knocking at My Door leur conception des femmes, ou des hommes pour Bertha, dans Boxcar Bertha.

Les hiérarchies sont ainsi ultra importantes, et à respecter sous peine d’un violent retour de bâton. Les protagonistes principaux Charlie (Harvey Keitel), Johnny Boy (Robert De Niro) et par extension Teresa (Amy Robinson), sont respectivement placés aux rangs 3, 2 et 1 des 10 paliers de l’échelle sociale de ce microcosme mafieux. Ils veulent évidemment outrepasser leur position.
Le premier, dans les règles, en effectuant des tâches imposées par ses « supérieurs ».
Le second joue avec le feu, est incontrôlable et violent (comprendre qu’il ne respecte ni l’argent, ni les règles, ni personne).
Teresa quant à elle, n’est qu’une femme. Elle est donc forcément inférieure. Changer de statut est impossible, hormis en quittant cet environnement.
Scorsese capte dans leurs interactions l’urgence de s’évader du quotidien, et cette tragédie du déterminisme qui les en empêchera, inévitablement et violemment.

« Immersion, réalisme quasi documentaire, cinéma de l’urgence, de l’intime et de l’anti-spectaculaire… Impressionnant Mean Streets. »

Immersion, cinéma de l’urgence, de l’intime et de l’anti spectaculaire… MEAN STREETS impressionne par son réalisme quasi documentaire !
Il s’éloigne par conséquent des grandiloquents films mafieux que Scorsese réalisera par la suite, et risquera de décevoir ceux qui s’attendent à une fresque d’ampleur décrivant un univers, et non un quotidien.

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MEAN STREAT a été chroniqué dans le cadre d’une rétrospective consacrée à Martin Scorsese par le Festival Lumière 2015, à Lyon. Il sera projeté au Pathé Bellecour lundi 12 octobre à 16h45, au Pathé Cordeliers mercredi 14 octobre à 15h, à Neuville-sur-Saône mercredi 14 octobre à 20h30, à l’Institut Lumière vendredi 16 octobre à 22h et au Comœdia samedi 17 octobre à 19h30.

[divider]Le FESTIVAL LUMIÈRE sur Le Blog du Cinéma[/divider]

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MARTIN SCORSESE: portrait de l’auteur

Ses films présentés au festival Lumière :

Hugo Cabret (2011)
Les Infiltrés (2006)
Casino (1995)
Le Temps de l’innocence (1993)
Les Nerfs à vif (1991)
Les Affranchis (1990)
La dernière tentation du Christ (1988)
La valse des pantins (1982)
Raging Bull (1980)
New York, New York (1977)
Taxi Driver (1975)
Alice n’est plus ici (1974)
Mean Streets (1973)
Boxcar Bertha (1972)
Who’s that knoocking at my door (1968)

Chroniqués par Georgeslechameau

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JULIEN DUVIVIER: portrait de l’auteur

David Golder (1931)
La Bandera (1935)
La Belle Équipe (1936)
Pépé le Moko (1937)
Un carnet de bal (1937)
La fin du Jour (1939)
Panique (1946)
– Le Temps des Assassins (1956)

Chroniqués par Louis

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La nuit de la peur : notre avis sur la sélection de films !

The Thing (1982)
La Nuit des Morts Vivants (1968)
Insidious (2010)
Evil Dead (1981)

Chroniqués par Louis

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[toggler title= »AKIRA KUROSAWA : les anées Toho » ]

Le Plus dignement (1944)
– Qui marche sur la queue du tigre… (1945$)
– Je ne regrette rien de ma jeunesse (1946)
– Un merveilleux dimanche (1947)
– L’Ange ivre (1948)
– Chien enragé (1949)
– Vivre (1952)
– Vivre dans la peur (1955)
– La Forteresse cachée (1958)
– Les Salauds dorment en paix (1960)
– Yojimbo – Le Garde du corps (1961)
– Sanjuro (1962)
– Entre le ciel et l’enfer (1963)

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[toggler title= »la cinéaste russe LARISSA CHEPITKO » ]

Un portrait de la Larissa Chepitko

– Chaleur torride (1963)
– Les Ailes (1966)
– Le Début d’un siècle inconnu – composé de L’Ange d’Andrei Smirnov et de Le Pays de l’électricité de Larissa Chepitko (1967)
– Toi et moi (1971)
L’Ascension (1977)

larissachepitko

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[toggler title= »LA PROGRAMMATION 2015″ ]

Sur Le Blog du Cinéma

http://www.leblogducinema.com/news/la-programmation-dantesque-du-festival-lumiere-2015-71672/

Ou sur le site du Festival Lumière

http://www.festival-lumiere.org/

festivallumiere_2015

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[toggler title= »LUMIERE 2014 : Pedro Almodovar » ]
Programmation de Lumière 2014

PEDRO ALMODOVAR :

Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier de Pedro Almodóvar (Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón, 1980, 1h18)
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? de Pedro Almodóvar (¿ Qué he hecho yo para merecer esto !!, 1984, 1h47)
Matador de Pedro Almodóvar (1986, 1h45)
La Loi du désir de Pedro Almodóvar (La ley del deseo, 1987, 1h44)
Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodóvar (Mujeres al borde de un ataque de nervios, 1988, 1h35)
Attache-moi ! de Pedro Almodóvar (Átame !, 1989, 1h41)
Talons aiguilles de Pedro Almodóvar (Tacones lejanos, 1991, 1h53)
La Fleur de mon secret de Pedro Almodóvar (La flor de mi secreto, 1995, 1h42)
En chair et en os de Pedro Almodóvar (Carne trémula, 1997, 1h39)
Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar (Todo sobre mi madre, 1999, 1h40)
Parle avec elle de Pedro Almodóvar (Hable con ella, 2002, 1h52)
Volver de Pedro Almodóvar (2006, 2h02)
La piel que habito de Pedro Almodóvar (2011, 2h01)

SAGA MUSASHI MIYAMOTO : CRITIQUE des 6 films

PARADIS PERDU, d’Abel Gance: CRITIQUE

OPENING NIGHT, de John Cassavettes : CRITIQUE

Une Femme Dangereuse, avec Ida Lupino: CRITIQUE

Chroniqués par Georgeslechameau

La traversée de Paris

Chroniqué par Louis

lumiere2014 (2)

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[divider]INFORMATIONS[/divider]

[column size=one_half position=first ]Mean Streets[/column]

[column size=one_half position=last ]La programmation (dantesque) du Festival Lumière 2015

Titre original : Mean Streets
Réalisation : Martin Scorsese
Scénario : Mardik Martin, Martin Scorsese
Acteurs principaux : Robert De Niro, Harvey Keitel, David Proval
Pays d’origine : U.S.A.
Sortie : 12 mai 1976
Ressortie : 18 juin 2014
Durée : 1h50min
Distributeur : Mission
Synopsis : Dans le quartier des immigrés italiens, la mafia a pris ses marques. Johnny Boy, tête brulée et bagarreur, a emprunté de l’argent à un parrain, sans intention de rembourser. Son ami Charlie, jeune mafioso ambitieux, tente de le protéger de ses créanciers. Mais Johnny Boy est incontrôlable.

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