La boite de Pandore est détruite et le Mal qu’elle contenait va se répandre sur Terre… Zeus, domicilié sur la Lune avec les autres divinités, décide d’intervenir et d’équilibrer les forces du Bien et du Mal en fabriquant un Hercule super musclé. Lorsque ses parents adoptifs sont cruellement assassinés, Hercule décide de se venger et de récupérer le trône de Thèbes.
Pifomètre Nanar
• Date de sortie :1983
• Réalisé par Lewis Coates (Luigi Cozzi)
• Film italien/américain
• Avec Lou Ferrigno, Sybil Danning, Brad Harris
• Durée : 1h38min
Alors là, c’est du lourd dans le genre nanar.
Déjà dans les premières minutes du film, le ton est donné: les dieux se réunissent et jouent ensemble avec la destinée des humains -on passera sur les décors plus que cheap qui affaiblissent déjà la qualité du métrage. Zeus, dans un souci d’équité, fabrique Hercule, homme doté d’une force exceptionnelle et lui insuffle la vie en l’incarnant dans un poupon, mais pas n’importe lequel puisque c’est le fils du roi, seul héritier du trône de Thèbes. Là s’ensuit une scène rappelant fortement Les Dix Commandements avec le sauvetage « in extremis » du bébé par une servante lors d’un soulèvement qui coûtera la vie de ses parents, souverains de Thèbes. La servante, avant de se faire tuer, a le temps de poser le bébé dans une barque. Porté par les eaux, Hercule est recueilli par un couple de paysans, qui l’élèvent comme leur fils.
Les années passent et Hercule devient un homme très musclé sous les traits de Lou Ferrigno (le Hulk de la série télé), qui a autant de charisme en tant qu’acteur qu’une huître. Les tâches quotidiennes d’Hercule relèvent de l’exploit et certaines scènes ne sont pas sans rappeler le film Conan Le Barbare (le film qui révéla Arnold Schwarzenegger, culturiste aussi comme Ferrigno à l’époque). Tout ceci énerve beaucoup Héra qui envoie Icare tuer les parents adoptifs d’Hercule (qui ne tuera que la mère en fait vu que le père mourra sous les griffes d’un ours en moquette rencontré dans la forêt- à noter le bel effort de stocks shots d’un grizzli qui détonne avec le fameux ours en moquette des plans rapprochés qui finira propulsé dans l’espace sous la colère d’Hercule… oui, vous avez bien lu).
On notera le travail des effets spéciaux, kitchissime voire même ridicule qui casse le semblant de rythme du film. En effet, les « monstres » que le roi Minos envoie, par l’intermédiaire de Dédale, à Hercule sont des jouets en ferraille, agrandis de sorte qu’ils paraissent gigantesques. Les combats en deviennent ridicules à en pleurer.Ses parents morts, Hercule, fou de rage, part les venger et conquérir le trône de Thèbes. Dans sa quête, il rencontrera Cassiopée, la fille du roi, dont il s’éprend. Elle se fera kidnapper sous les ordres du roi Minos par l’intermédiaire de sa fille jouée par Sybill Danning et son décolleté ravageur. Tout le reste du métrage, Hercule va s’évertuer à retrouver sa douce et la sauver. Pour cela, il rencontrera Circée, une enchanteresse, qui l’aidera à affronter d’autres monstres (comprendre d’autres jouets en ferraille agrandis, avec moults bruits de lasers futuristes) jusqu’à la lutte finale avec Minos, qui prend des allures de Star Wars du pauvre.
En conclusion, Hercule est un pur nanar à la limite du navet. Je vous conseillerai surtout de ne pas voir ce film seul(e) au risque d’abandonner la lecture au bout de quelques minutes ou de s’arracher les yeux devant le jeu d’acteur pitoyable des divers comédiens (Lou Ferrigno en tête), des effets spéciaux miteux même pas dignes d’un Bioman ou des costumes kitchissimes à souhait (celui de Dédale en tête). Le réalisateur, Luigi Cozzi (Contamination, Starcrash) a été apparemment très influencé également par les succès de Superman et de Star Wars à l’époque n’hésitant pas à faire évoluer son Hercule dans un monde mêlant sans complexe la Grèce antique et les lasers futuristes. Hercule est donc un film très dispensable qui aura, contre toute attente, connu une suite. Comme quoi, le ridicule ne tue pas tant qu’il rapporte aux producteurs…