Lors d’une reconnaissance sur la planète Mars, une sonde spatiale américaine aspire un petit martien malgré les efforts de son père qui tente désespérément de le retenir. Sa mission terminée, l’engin décolle et retourne sur Terre, emportant avec lui toute la petite famille. Lorsqu’à la base secrète du Nevada, les scientifiques s’affairent à récupérer les échantillons, ils découvrent les martiens affolés qui parviennent à s’échapper. Malheureusement, dans la panique, le petit garçon est séparé des siens et trouve refuge dans un van où Janet et ses enfants sont coincés dans un embouteillage. Eric, dix ans, paralysé, constate bientôt qu’il se passe des choses étranges dans la maison et à force de patience, il finit par apercevoir le petit martien…
Pifomètre Nanar
• Date de sortie : 1988
• Réalisé par Stewart Raffill
• Film américain
• Avec Christine Ebersole, Jonathan Ward, Tina Caspary
• Durée : 1h35min
• Extraits :
Même les films destinés à la famille entière ont droit à leurs daubes. La caractéristique principale de Mac Et Moi ? On fait du plagiat pur et simple d’E.T. L’Extra-Terrestre avec les moyens, le talent et la profondeur du récit en moins. Mais ce n’est pas une raison pour se désintéresser du film, qui bien qu’assommant par moment vous réserve aussi des moments que tout bon nanardeur cinéphile se doit de voir.
Mac Et Moi nous présente une famille d’extra-terrestres, il y a papa, maman et les deux enfants. La famille se retrouve alors prise aux pièges par un engin terrestre qui les ramène sur Terre devant des scientifiques surpris. Il s’ensuit une course-poursuite absolument grotesque où Mac est séparé de sa famille et se retrouve tout à fait par hasard au sein d’une famille américaine qui prône les grandes valeurs des Etats-Unis. On note d’emblée la présence d’un héros paraplégique pour faire encore plus dans le pathos et le mièvre car il est important de faire écouler le stock de mouchoirs du public américain modèle.
L’élément hautement nanar de ce film, c’est avant tout la ganache des aliens de ce film riche en guimauve. E.T. n’était pas très beau c’est vrai, ce fut même volontaire de la part de son réalisateur. Il a cependant été crédible devant des millions de spectateurs qui en ont même été émus. Pour ce qui est de Mac, c’est une autre paire de manches parce que ne nous voilons pas la face : Mac, on se gondole joyeusement dès qu’on aperçoit ce qui lui sert de figure. Rien que sa figure fait déjà l’apologie de l’horreur à l’aide d’yeux globuleux, une bouche perpétuellement en cul de poule et un corps décharné avec une expression faciale proche du néant intellectuel. Je me dois de faire une mention pour le papa de Mac qui est selon moi le plus laid de tous. Cet espèce d’énergumène marche comme si il lui manquait un bassin, aussi je vous laisse imaginer ce que ça donne. Mais il ne se contente pas d’être horrible, si ce n’était que ça, il est aussi diablement bête et ses scènes promettent d’intenses moments de rires. Et il faut encore voir comment ça communique ces machins. Ils sifflent. Si, si, ils sifflent avec les mains dressées vers le ciel, vision dantesque garantie…
Après 45 bonnes minutes de parties de cache-cache entre Mac et le jeune héros (oui, 45 minutes avant que l’histoire ne démarre) nos deux amis vont traverser bien des épreuves. Epreuves parsemées de détails culturels typiquement américain mais attention, c’est toujours placé en finesse. « On peut toujours se voir samedi et manger un big mac » dit la gentille voisine dont la sœur travaille à Mac Donald. Et puis hop, nous y voilà à Mac Donald avec Ronald en personne qui fait sa guest-star (crédité comme jouant son propre rôle au générique) pour y fêter l’anniversaire de la voisine. Sachez avant toute chose que les anniversaires à Mac Donald aux States, c’est pas comme chez nous. Déjà, il y a des pebrons qui dansent à la Fame à l’entrée et quoi qu’il se passe, ils ne s’arrêteront pas. A l’intérieur, c’est pas mal festif non plus, on trouve même des joueurs de rugby et autres pom pom girls de 13 à 17 ans qui opèrent une chorégraphie savamment travaillée. Si après ça, vous n’aimez toujours pas Mac Do, on ne peut plus rien pour vous.
Copier E.T. L’Extra-Terrestre et bien le faire, c’est aussi faire passer les extra-terrestres près de la mort. Rassurez-vous, comme dans le film de Steven Spielberg, ils vont ressusciter. E.T, icône quasi-messianique qui revenait d’entre les morts est remplacé par Mac et sa famille, icône de la société de consommation qui reviennent à la vie grâce au Coca-cola. Ce n’est malheureusement pas une plaisanterie.
Mais comment ça se finit tout ça ? Comme E.T, Mac va rentrer chez lui. Non pas du tout, faisons encore mieux. Faisons des extra-terrestres des citoyens américains, parce que contrairement au film de Spielberg, le monde n’est pas agressif pour un sou et on a tôt vite fait de régulariser la situation de ces étrangers sur le sol américain. C’est sur ces images qu’on quitte Mac, estomaqués et atteints d’un rire nerveux face à ce qu’on nous a demandé d’endurer. Un nanar bien dégoulinant de bons sentiments et d’un optimiste bêta qui, s’il ne nous fait pas retrouver notre innocence perdue, nous permet de retrouver la joyeuse moquerie qui caractérisait notre adolescence.