Raizo, jeune ninja orphelin, a été entraîné à tuer par le clan Ozunu. Après l’exécution de son seul ami, Raizo est soudainement en proie au doute, et quitte alors le clan afin de préparer sa vengeance… Des années plus tard, à Berlin, Raizo tombe sur l’agent d’Europol Mika Coretti qui, après avoir levé le voile sur une affaire politique mettant en cause une mystérieuse organisation asiatique, est devenue la cible du clan Ozunu. Traqués, tous deux se lancent dans une dangereuse course-poursuite…
Note de l’Auteur
[rating:7/10]
• Date de sortie : 10 février 2010
• Réalisé par James McTeigue
• Film américain, sud-coréen
• Avec Jung Ji-Hoon, Naomie Harris, Sung Kang
• Durée : 1h 39min
• Bande-Annonce :
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Ninja Assassin est typiquement le genre de film auquel on n’attend pas plus qu’une surdose de divertissement qui finirait par nous noyer dans notre adrénaline. Exagéré à l’extrême avec tout ce qu’il faut comme arrachage de membres, effusion de sang par centaines de litres et autres effets stylistiques que le genre affectionne tout particulièrement, le film nous offre un spectacle terriblement jouissif et dévastateur.
Après c’est sûr qu’au niveau de plusieurs points, le film souffre immanquable d’un manque de moyens et de recherche : c’est très kitch, les jeux d’acteurs sont dignes d’une mauvaise série B et l’histoire piétine, met du temps à s’installer et s’embourbe dans tous les clichés que le genre peut engendrer mais qu’importe ! On ne veut pas des oscars à la clé ou des récompenses aux festivals en veux-tu en voilà, non rien de tout ça, on paie pour du spectacle et on en a ! A outrance même ! Alors pourquoi s’entêter à chercher la petite bête, profitons simplement de ce qui se déroule devant nos yeux.
Chorégraphies soignées, combats musclés et nerveux à souhait, visuellement spectaculaire et fluide hormis le choix pour le moins étrange d’un zoom/dézoom le temps d’une séquence qui a un effet des plus désagréables, Ninja Assassin nous offre sur un plateau d’argent une belle démonstration de l’art du Wushu et du Kobudo. Après c’est vrai que les armes manquent un peu de diversité mais c’est le pratiquant de Kobudo qui parle. Personnellement, faire une démonstration de Katana, de Kusarigama et de Shurikens est une très bonne idée mais il existe une multitude d’autres armes de combats dans la discipline. Une séquence ou deux avec des combats rapprochés de Bo, de Kama et de Saïs ne m’auraient pas déplu.
Autre cas sur lequel l’on se doit de se pencher un minimum : les ninjas. Exagérés au maximum comme l’ensemble du film, ils apparaissent redoutables et méticuleux. Ils jaillissent de l’ombre et en un éclair de violence tuent leur adversaire qui ne s’est rendu compte de rien avant le coup de grâce. Je ne sais pas si ce choix est volontaire de la part du réalisateur ou non, toujours est-il que lors d’une séquence plutôt jouissive, ces mêmes ninjas font un énorme clin d’œil à deux monstres du cinéma d’horreur, j’ai nommé les intemporels Alien et Prédator. On a vraiment l’impression que si ces deux bêtes sanguinaires avaient eu un enfant, le résultat aurait été très proche de celui des ninjas.
Au final, Ninja Assassin est une très bonne surprise. Au vue de la bande-annonce, je m’attendais au pire et je dois avouer avoir été pas mal surpris par la qualité du spectacle proposé. Bon il faut être honnête, ça ne vaut certainement pas un Zatoïchi mais le film se rapproche volontiers d’un Ong-Bak ou autre film du même genre. Ninja Assassin est un divertissement badass envoyant du très gros fat, un divertissement musclé comme on aimerait en voir un peu plus souvent sur nos écrans.