Dans le Londres victorien, le docteur Mortimer Granville, avec l’aide de son ami Edmund St. John-Smythe, invente le vibromasseur comme remède à la soi-disant « hystérie féminine »…
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Date de sortie : 14 décembre 2011
• Réalisé par Tanya Wexler
• Film britannique
• Avec Maggie Gyllenhaal, Hugh Dancy, Jonathan Pryce, Rupert Everett
• Durée : 1h39min
• Titre original : Hysteria
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=RqXokQzOINo[/youtube]
Ce film fera sourire – voire même davantage si vous me le permettez – la gente féminine !
Ne connaissant absolument pas la genèse et l’histoire du vibromasseur, c’est avec curiosité et sans une certaine indiscrétion que j’entame le visionnage de ce film.
Il faut se dire que dans le Londres victorien, une femme n’était ni plus ni moins qu’un objet. Une sculpture, sur laquelle on s’adosse vulgairement. C’est un peu ce que l’on ressent lorsque l’on voit cette file d’attente dans un cabinet d’un étrange médecin sachant guérir l’hystérie.
Elles se couchent, relèvent leur robe, le praticien s’exécute et elles repartent miraculeusement guéries de ce mal infâme, rentrant à la maison pour poursuivre leurs éternelles tâches ménagères ou servant simplement de décors lors de dîners mondains.
Dépeindre par quelques subtils plans ou dialogues ce manque de droits concernant la femme est tout à l’honneur de Tanya Wexler, totalement inconnue, à qui l’on doit le film Finding North en 1998 et Ball in the House en 2001 avec un certain Jonathan Tucker.
Une mise en scène bien amenée donc, faisant la part belle à Maggie Gyllenhaal et Hugh Dancy, les 2 acteurs relevant cette comédie britannique et une musique – par Christian Henson (La Rafle) – collant parfaitement à l’ambiance.
On sourit aux différentes crampes du docteur Mortimer Granville et aux élucubrations de St John-Smythe (un Rupert Everett très en forme d’ailleurs), cependant, cela ne suffit pas. On aurait souhaité un peu plus de folie dans le jeu des acteurs, concernant Maggie Gyllenhaal par exemple, qui me rappelle un peu son jeu dans The Dark Knight – Le Chevalier Noir, mais surtout pour Felicity Jones qui est totalement effacée par l’action du film et le reste du casting.
Il n’en reste pas moins une photo propre et belle. Un film appréciable mais qui ne survivra pas aux années.
Cependant, on suivra avec un intérêt certain la carrière de Tanya Wexler, qui nous prouve avec Oh My God ! que parler sans gêne de vibromasseur n’est pas toujours synonyme de vulgarité ou d’inconfort !