[critique] Ong-Bak 2

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Thaïlande, XVème siècle. Prisonnier de marchands d’esclaves qui comptent se débarrasser de lui en le livrant aux crocodiles, le jeune Tien est sauvé par le mystérieux Chernang, commandant des bandits de Garuda. Sous son aile, l’enfant va bientôt apprendre à maîtriser une multitude d’arts martiaux, les techniques guerrières et le maniement de nombreuses armes blanches.

Désormais adulte, Tien passe avec brio les épreuves faisant de lui un combattant accompli, et devient l’un des membres les plus respectés des Garuda. Mais le jeune homme est animé depuis son enfance par un sombre désir de vengeance que rien ne pourra arrêter. Sa cible : le terrible seigneur Rajasena, responsable de ses malheurs passés, et qu’il ne pourra atteindre qu’une fois ses redoutables lieutenants vaincus…

Note de l’Auteur

[rating:5/10]

Date de sortie : 22 Juillet 2009
Réalisé par Tony Jaa
Film thaïlandais
Avec Tony Jaa, Primrata Dej-Udom, Santisuk Promsiri
Durée : 1h 28min
Bande-Annonce :

Plus de 30 ans après avoir réalisé son propre film, La Fureur Du Dragon, Bruce Lee semble avoir trouvé un digne successeur en la personne de Tony Jaa. Ce prodige des arts martiaux suit peu à peu les traces du maître en réalisant à son tour son propre film : Ong-Bak 2.

Autant le dire de suite, ce second volet n’est en aucun cas la suite directe du premier Ong-Bak puisque l’action se passe désormais au XVème siècle et n’a à priori pas de rapport avec son aîné si ce n’est un élément final qui était le pilier central du premier. Je ne vous en dis pas plus.

Avec son histoire un peu simpliste et conventionnelle, le film est à considérer comme un très bel hommage au cinéma de genre avec des références aux premiers Jackie Chan et à Bruce Lee pour ne citer qu’eux.

Tony Jaa organise d’une main de maître des combats parfaitement orchestrés et le spectateur se retrouve au centre de ces affrontements brutaux, violents où le choc des coups, leur puissance, résonne dans la tête d’un spectateur désorienté, déstabilisé par tant de réalisme.

Ici, pas de chichis ni de blablas intempestifs (Ong-bak 2 comporte très peu de dialogues), Tony Jaa frappe là où ça fait mal, très mal même et les pratiquants de ces divers arts martiaux exposés dans le film pourront en témoigner.

A cela s’ajoute une luminosité envoûtante au charme vénéneux qui capte son spectateur pour l’entrainer dans ce contraste de moiteur et de chaleur des paysages se situant à la frontière du Cambodge.

Les costumes sont également très colorés et attestent d’un côté très méticuleux à Tony Jaa que l’on ne connaissait qu’au niveau de la mise en scène des combats. Ici, l’acteur se révèle un assez bon réalisateur thaïlandais, pointilleux dans l’élaboration et l’imbrication de son film qui se dématérialise au fil des minutes pour mettre sur un piédestal les charmes orientaux de ces contrées sauvages et attirantes.

Malheureusement, en France, le film risque d’être boudé par nombre de personnes et ne fera sans doute pas l’unanimité. La faute à un doublage raté pour ne pas être plus grossier, une musique retouchée pour plaire aux occidentaux et qui ne colle plus avec l’esprit du film et une coupe radicale de plus de 30 minutes : le film original devait faire environ 2 heures.

C’est pour ces raisons (essentiellement au niveau de la musique et de la coupe) que les combats paraissent très mal rythmés par moment avec une musique très orientée techno inappropriée et que l’histoire paraît bancale.

A cela s’ajoute des apparitions fantastiques à l’image de cet homme corbeau qui n’a, pour moi, pas sa place dans le film : qui est-il ? D’où vient-il ? Est-ce le double maléfique de notre héros ? Tant de questions qui viennent nous hanter pour ne plus croire en cette histoire de vengeance.

En parlant de vengeance, il est toujours incroyable de voir un homme seul (certes surentrainé) combattre une armée entière sans jamais faillir ne serait-ce qu’une seconde. Et par le plus grand des hasards, lorsque celui-ci se retrouve blessé par l’épée d’un ennemi chanceux, grand est notre étonnement lorsqu’il se relève comme si de rien n’était alors que le même coup porté à un adversaire l’avait tué immédiatement deux minutes plus tôt.

Il s’agit sans doute d’une métaphore et d’un aspect philosophique sur la combativité et sur la force du mental sur le corps, mais il s’agit d’un aspect que je n’approuve pas, que je trouve nuisible à ce genre de film. Mais là encore, il ne s’agit que d’un avis personnel.

En conclusion, Ong-Bak 2 est surtout à considérer comme un film esthétique où Tony Jaa impressionne en maître des lieux (rappelons, pour ceux qui ne le savent pas, qu’il a lui-même réalisé et coordonné la totalité de ses cascades) au scénario très simpliste qui permet uniquement de laisser la part belle aux effets visuels et autres combats grandiloquents et de susciter une morale minimaliste qui tient en deux phrases, pas plus.

Vous l’aurez compris, Ong-Bak 2 est avant toute chose un pur exercice de style où Tony Jaa bastonne le spectateur à coups de plans léchés et d’uppercuts sensoriels ultra référentiels.

Un bon divertissement à la clé.

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  1. J’avais déjà beaucoup aimé le premier. C’est vrai que Tony Jaa est impressionant de maîtrise. Par contre je ne savais pas qu’il était passé derrière la caméra pour le second volet. Tu m’as mis l’eau à la bouche ! Il faut que je le vois.

  2. Ce film est tout simplement maitre du genre , Tony Jaa se révèle vraiment une nouvelle générationde film de combat , avec toujour beaucoup de dynamisme et de Combats coregraphiés à la perfection , ce nouveau Volet est Tout simplement a ne pas rater !!
    Grand respect a tony jaa

  3. je pense que c’est un bon film, j’ai juste pas aimé la fin car je pense que les méchants doivent mourir à la fin à moins que le réalisateur pense à la suite pour un sensationnel ONG BAK 3 très vite. Ce film a toujours donné des sensations intenses de combat pour ce qui aiment les arts matiaux. En tout cas moi je souhaite le voir en face de Jet li, deux styles différents mais je pense qu’il aura le dessus:)