[dropcap size=small]C[/dropcap]omme vous vous en doutez, OUIJA n’est rien d’autre qu’un produit ultra-calibré qui reprend sans vergogne les éléments classiques du genre. De la première à la dernière image, ABSOLUMENT RIEN d’original.
OUIJA calque sa trame narrative sur celle du Cercle de Gore Verbinski (l’excellent remake U.S. du Ring d’Hideo Nakata), sans les prétentions esthétiques ni le léger aspect psychologique; les dialogues y sont fonctionnels – de même que les personnages autres que l’héroïne; les situations attendues; Les effets de flippe, exactement les mêmes qu’ailleurs; le script d’une prévisibilité navrante, etc.
Voilà, c’est dit – maintenant, attardons nous sur ses quelques qualités.
D’abord, la réalisation. Sans être aucunement exceptionnelle, il faut reconnaître qu’elle est vraiment efficace quoi qu’a double tranchant: Stiles White ne précipite jamais ses effets, et fait durer l’instant un tout-petit peu plus qu’à l’accoutumée. Conséquence: il y a beaucoup plus de moments ou l’on s’attend à flipper mais ou rien ne se passe, que de jump-scares à proprement dit; soit un climat de tension constant et assez jouissif, qui participe pleinement à l’ambiance lourde, pesante et plutôt réussie du film.
L’inconvénient est qu’il peut en ressortir une légère impression de vide…
Puis pour parler des jump-scares en eux-mêmes, vous saurez toujours exactement à quel moment ils arriveront, mais ne saurez jamais vraiment d’ou vient la menace. Un détail qui à son importance dans un film de ce genre: ici, le jeu sur la gestion du hors-champ est excellente, ménageant des frissons malgré leur prévisibilité;
Dernier point relativement positif, l’interprétation convaincante d’Olivia Cooke. Là encore, dans le registre attendu, celui de l’ado-forte/scream-queen, à la fois catalyseur et solution des évènements.Mais heureusement que son charisme parvient à nous accrocher, car la crédibilité de sa quête laisse à désirer… Puis l’empathie envers tout autre personnage est inexistante, tant en termes d’interprétation, que d’écriture.
« Tout n’est pas à jeter dans OUIJA : si vous ne cherchez que quelques frissons efficaces et faciles d’accès, vous serez plus que comblés. »
En bref, tout n’est pas à jeter dans OUIJA, et son appréciation dépendra de votre optique:
Si vous ne cherchez que quelques frissons efficaces et faciles d’accès, vous serez plus que comblés. Si vous avez un minimum de connaissances du genre, vous serez probablement atterrés par son manque d’originalité.
Les autres sorties du 29 avril 2015
CONNASSE – LE FILM, BLIND, UN PIGEON PERCHÉ SUR UNE BRANCHE PHILOSOPHAIT SUR L’EXISTENCE, L’ÉCHAPPÉ: À LA POURSUITE D’ANNIE LE BRUN, LE LABYRINTHE DU SILENCE, OUIJA, LE TOURNOI, THE BIG LEBOWSKI (ressortie), NOS FEMMES, LES OPTIMISTES, etc.
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• Réalisation : Stiles White
• Scénario : Juliet Snowden, Stiles White
• Acteurs principaux : Olivia Cooke, Ana Coto, Daren Kagasoff
• Pays d’origine : U.S.A.
• Sortie : 29 avril 2015
• Durée : 1h29min
• Distributeur : Universal Pictures International France
• Synopsis : Après avoir réveillé les forces ténébreuses d’une antique planche de jeu de spiritisme, un groupe d’amis se voit confronté à ses peurs les plus terribles.
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