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panique affiche 239992 28151 - [CRITIQUE] PANIQUE (1946)

[CRITIQUE] PANIQUE (1946)

Mise en Scène
9.5
Casting
9
Scénario
10
Photographie
9.5
Musique
9
Note des lecteurs2 Notes
10
9.8

Nous faisons aujourd’hui un bond de huit ans dans la filmographie de Duvivier, avec le film considéré comme une pièce majeure de sa filmographie – à très juste titre. PANIQUE, réalisé en 1946, est une continuité totale de l’œuvre du cinéaste, dont nous avons déjà tenté de cerner les thématiques et les obsessions. Mais Julien Duvivier pousse le vice bien plus loin encore ; une fois de plus, le metteur en scène instaure un climat étouffant, dans un scénario simple mais véritablement impressionnant de noirceur, à un point encore jamais vu dans sa filmographie. En prenant soin de détruire progressivement toute la foi qu’il est possible d’avoir en l’Homme, le cinéaste réalise ce qui pourrait bien être son chef-d’œuvre.

Lorsqu’un innocent, identifié comme tel dès le début du film, est soumis à la haine d’une ville l’accusant à tord d’un crime horrible, on sait d’avance que Julien Duvivier ne va pas donner à cette histoire une tournure optimiste. Comme le ferait un Lars Von Trier dans sa trilogie Cœur d’Or, le réalisateur donne à voir toute la médiocrité du genre humain déchaînée sur une seule figure, dans un récit poisseux d’une cruauté extrême. La mise en scène épurée et sobre du cinéaste est tout à fait appropriée au récit, et le soin apportée – une fois de plus – à la photographie laisse pantois. Dans son découpage, Julien Duvivier parvient à faire comprendre l’isolement d’un être autant que la colère d’une foule, et se permet quelques plans incroyables de maîtrise, notamment lors d’un plan-séquence riche de sens. Le rythme du récit est maîtrisé, suffisamment étouffant pour que le message passe, sans pour autant paraître gratuit dans la violence et le pessimisme.

Photo du film PANIQUE

Ajoutons à cela des comédiens talentueux, et totalement investis dans leur rôle – on retrouve notamment Viviance Romance, impitoyable, et un Michel Simon impressionnant de charisme, et une mise en scène d’une élégance et d’une maestria rare, et nous obtenons ce qui semble être le film somme de son auteur. Concentrant toutes ses obsessions, PANIQUE se permet en plus d’être incontestablement une pièce maîtresse du cinéma français, trouvant ses influences dans les plus grands chefs d’œuvres de Henri-Georges Clouzot – même si M le Maudit, de Fritz Lang, vient immédiatement en tête également. Difficile de s’attarder sur des critères purement cinématographiques, tant Julien Duvivier semble au dessus de tout cela. Il n’y a aucune fausse note, partout la maîtrise est évidente. Ne reste plus au spectateur qu’à accepter de rentrer dans cette microsociété d’une cruauté extrême, et de subir le pessimisme hallucinant d’un des plus grands auteurs de l’histoire du cinéma français.

« Le réalisateur donne à voir toute la médiocrité du genre humain déchaînée sur une seule figure dans un récit poisseux d’une cruauté extrême. »

PANIQUE dépasse de loin tout ce que je pensais voir en m’attaquant à la filmographie de Duvivier. Véritable chef d’œuvre, analyse cruelle et froide d’une société aveugle, ce film est un incontournable du cinéma français. Il peut également être une première approche intéressante pour qui souhaite découvrir le cinéma de Julien Duvivier, tant ses obsessions sont ici traitées à l’extrême. Un grand, très grand film.

PANIQUE a été chroniqué dans le cadre d’une rétrospective consacrée à Julien Duvivier par le Festival Lumière 2015, à Lyon. Il sera projeté au Comœdia, mardi 13 octobre à 11h, au Pathé Bellecour, vendredi 16 octobre à 11h, au Duchère, samedi 17 octobre à 20h30, et au Cinéma Opéra, dimanche 18 octobre à 16h45.

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MARTIN SCORSESE: portrait de l’auteur

Ses films présentés au festival Lumière :

Hugo Cabret (2011)
Les Infiltrés (2006)
Casino (1995)
Le Temps de l’innocence (1993)
Les Nerfs à vif (1991)
Les Affranchis (1990)
La dernière tentation du Christ (1988)
La valse des pantins (1982)
Raging Bull (1980)
New York, New York (1977)
Taxi Driver (1975)
Alice n’est plus ici (1974)
Mean Streets (1973)
Boxcar Bertha (1972)
Who’s that knoocking at my door (1968)

Chroniqués par Georgeslechameau

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JULIEN DUVIVIER: portrait de l’auteur

David Golder (1931)
La Bandera (1935)
La Belle Équipe (1936)
Pépé le Moko (1937)
Un carnet de bal (1937)
La fin du Jour (1939)
Panique (1946)
– Le Temps des Assassins (1956)

Chroniqués par Louis

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La nuit de la peur : notre avis sur la sélection de films !

The Thing (1982)
La Nuit des Morts Vivants (1968)
Insidious (2010)
Evil Dead (1981)

Chroniqués par Louis

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[toggler title= »AKIRA KUROSAWA : les anées Toho » ]

Le Plus dignement (1944)
– Qui marche sur la queue du tigre… (1945$)
– Je ne regrette rien de ma jeunesse (1946)
– Un merveilleux dimanche (1947)
– L’Ange ivre (1948)
– Chien enragé (1949)
– Vivre (1952)
– Vivre dans la peur (1955)
– La Forteresse cachée (1958)
– Les Salauds dorment en paix (1960)
– Yojimbo – Le Garde du corps (1961)
– Sanjuro (1962)
– Entre le ciel et l’enfer (1963)

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Un portrait de la Larissa Chepitko

– Chaleur torride (1963)
– Les Ailes (1966)
– Le Début d’un siècle inconnu – composé de L’Ange d’Andrei Smirnov et de Le Pays de l’électricité de Larissa Chepitko (1967)
– Toi et moi (1971)
L’Ascension (1977)

larissachepitko

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[toggler title= »LA PROGRAMMATION 2015″ ]

Sur Le Blog du Cinéma

http://www.leblogducinema.com/news/la-programmation-dantesque-du-festival-lumiere-2015-71672/

Ou sur le site du Festival Lumière

http://www.festival-lumiere.org/

festivallumiere_2015

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[toggler title= »LUMIERE 2014 : Pedro Almodovar » ]
Programmation de Lumière 2014

PEDRO ALMODOVAR :

Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier de Pedro Almodóvar (Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón, 1980, 1h18)
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? de Pedro Almodóvar (¿ Qué he hecho yo para merecer esto !!, 1984, 1h47)
Matador de Pedro Almodóvar (1986, 1h45)
La Loi du désir de Pedro Almodóvar (La ley del deseo, 1987, 1h44)
Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodóvar (Mujeres al borde de un ataque de nervios, 1988, 1h35)
Attache-moi ! de Pedro Almodóvar (Átame !, 1989, 1h41)
Talons aiguilles de Pedro Almodóvar (Tacones lejanos, 1991, 1h53)
La Fleur de mon secret de Pedro Almodóvar (La flor de mi secreto, 1995, 1h42)
En chair et en os de Pedro Almodóvar (Carne trémula, 1997, 1h39)
Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar (Todo sobre mi madre, 1999, 1h40)
Parle avec elle de Pedro Almodóvar (Hable con ella, 2002, 1h52)
Volver de Pedro Almodóvar (2006, 2h02)
La piel que habito de Pedro Almodóvar (2011, 2h01)

SAGA MUSASHI MIYAMOTO : CRITIQUE des 6 films

PARADIS PERDU, d’Abel Gance: CRITIQUE

OPENING NIGHT, de John Cassavettes : CRITIQUE

Une Femme Dangereuse, avec Ida Lupino: CRITIQUE

Chroniqués par Georgeslechameau

La traversée de Paris

Chroniqué par Louis

lumiere2014 (2)

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[divider]INFORMATIONS[/divider]

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Affiche du film PANIQUE

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Titre original : Panique
Réalisation : Julien Duvivier
Scénario : Charles Spaak, Julien Duvivier
Acteurs principaux : Michel Simon, Viviane Romance
Pays d’origine : France
Sortie : 1946
Durée : 1h40
Synopsis : Le bizarre et presque inquiétant Monsieur Hire est soupçonné, à tort, d’un crime. C’est la belle Alice dont l’amant est en réalité le coupable qui, profitant de l’admiration que lui voue monsieur Hire, fait dévier les soupçons sur lui.

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Rédacteur depuis le 12.07.2014

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Scénario
Photographie
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Note finale

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