Royce, un mercenaire, se retrouve obligé de mener un groupe de combattants d’élite sur une planète étrangère. Ils vont vite comprendre qu’ils ont été rassemblés pour servir de gibier. A une exception près, tous sont des tueurs implacables – des mercenaires, des yakuzas, des condamnés, des membres d’escadrons de la mort ; des « prédateurs » humains qui sont à présent systématiquement traqués et éliminés par une nouvelle génération de Predators extraterrestres. Voici l’affrontement sans pitié de tueurs absolus…
Note de l’Auteur
[rating:2/10]
• Date de sortie : 14 juillet 2010
• Réalisé par Nimrod Antal
• Film américain
• Avec Adrien Brody, Alice Braga, Topher Grace, Laurence Fishburne, Danny Trejo
• Durée : 1h 47min
• Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xcn8ow_predators-bande-annonce-trailer-vos_shortfilms[/dailymotion]
On nous avait dit d’oublier les affligeants Alien VS. Predator premier et deuxième du nom, on nous avait demandé de faire confiance à Nimrod Antal après le décevant Blindés (pas un mauvais film, juste un film qu’on oublie aussitôt la projection terminée), on nous avait dit que Robert Rodriguez était l’homme de l’ombre et on nous avait dit que ce mi-remake, mi-reboot, mi-nouveau film (mi-je sais pas trop quoi d’ailleurs) rendait un heureux hommage au premier Predator. Que de belles paroles qui s’évaporeront aussitôt les lumières éteintes pour nous plonger dans le désarroi le plus total.
Avec son démarrage faisant immanquablement penser au premier Predator et ses faux airs de série B dopée à la testostérone, ce nouveau chapitre rallongeant le mythe du chasseur aux dreadlocks le plus magnétique de la planète avait tout du divertissement sans prétention nous en mettant plein les mirettes. Pas de quoi crier au chef-d’œuvre mais l’ensemble semblait suffisamment travaillé pour nous faire passer un agréable moment. Malheureusement, vingt minutes plus tard, ce constat n’est plus qu’un souvenir lointain nous laissant seul face à un divertissement qui a tout du vomitif le plus cher de l’histoire de l’industrie pharmaceutique. Entre la colère et le dégoût mon cœur balance. Tout est vide, sans intérêt et d’une médiocrité incompréhensible. Les acteurs cachetonnent, le scénario est absent, les combats d’une grossièreté et d’une hilarité sans concession, les personnages ont une psychologie de comptoir, l’atmosphère, loin d’être oppressante, est plate, la mise en scène digne d’une série Z… bref l’ensemble cabotine, piétine dans la mélasse et est d’un misérabilisme inconcevable.
Malin comme tout, Robert Rodriguez a dû sentir le vent tourner et a sauté du train en marche. Grand bien lui en prit ! Seul le pauvre Nimrod Antal semblait y croire dur comme fer ou croulait simplement sous les dettes et n’a donc pas pu en faire de même. Car même si la totalité de Predators n’est pas à jeter à la poubelle, un terrible sentiment d’avoir été biaisé s’accroche et persiste. Grosse arnaque ou simplement manque de talent flagrant, une chose est néanmoins sûre, Predators est à oublier illico presto et ravira uniquement les amoureux de brassicacées. C’est déjà ça ! Maintenant la question est la suivante : doit-on retenter une nouvelle fois le coup et assister à un massacre à la limite de l’hérésie ou ne devrait-on pas simplement arrêter de s’acharner sur un mythe déjà bien envahit de points noirs lourdement incrustés ? Affaire à suivre…