Trois adolescents vivant dans le Midwest américain répondent sur Internet à une annonce promettant des relations sexuelles. Ils sont loin de se douter qu’ils vont tomber entre les mains d’une secte d’extrémistes religieux aux intentions macabres.
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Date de sortie : 26 juin 2012 en Blu-Ray et DVD
• Réalisé par Kevin Smith
• Film américain
• Avec John Goodman, Michael Angarano, Melissa Leo
• Durée : 1h 28min
• Titre original : Red State
• Bande-Annonce :
Direct-to-dvd passé presque inaperçu dans nos linéaires, Red State n’en reste pas moins un film mélangeant les genres avec certes plus ou moins d’intelligence mais avec cette envie inébranlable de surprendre constamment. Et dans ses grandes lignes, Red State parvient effectivement à surprendre.
Passant du film d’épouvante pour adolescents au thriller en huis-clos qui n’est pas sans rappeler un certain Assaut et saupoudrant le tout d’une pointe de fantastique dans sa dernière ligne droite, Red State est un immense bac à sable dans lequel son réalisateur plutôt habitué aux comédies avec Clerks ou encore Dogma s’en donne à cœur joie. C’est bien simple, passé les quinze premières minutes, on ne sait plus du tout vers quoi Kevin Smith va nous entrainer. Film d’horreur pur et dur ? Thriller sur fond de gunfight à ciel ouvert ? Drame religieux à la Wicker Man ? Chaque nouveau plan brouille les pistes et attise notre curiosité.
Kevin Smith nous prouve qu’il sait très bien passer d’un style à un autre sans rien perdre de son univers barge et décalé.
Choix grandement judicieux car ne nous voilons pas la face, sans cet apparent mélange des codes, Red State aurait été englouti dans la multitude de sorties similaires chaque semaine. Il est évident que séparément, les séquences ne comportent que très peu d’intérêt hormis l’interprétation plus qu’honorable de Michael Parks, parfait en gourou qui n’est pas sans rappeler un certain Christopher Lee par moment. Mais mises bout à bout ces dernières s’avèrent aussi surprenante qu’efficace.
En résulte une série b agréable à l’œil avec sa pellicule délibérément sale qui se fera un plaisir de divertir le temps d’une soirée entre amis autour d’une bonne bière tout en mettant en exergue les dérives sectaires homophobes américaines. Avec ce film, Kevin Smith nous prouve qu’il sait très bien passer d’un style à un autre sans rien perdre de son univers barge et décalé.