[critique] Summer Wars

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Bienvenue dans le monde de OZ : la plateforme communautaire d’internet. En se connectant depuis un ordinateur, une télévision ou un téléphone, des millions d’avatars alimentent le plus grand réseau social en ligne pour une nouvelle vie, hors des limites de la réalité.
Kenji, un lycéen timide et surdoué en mathématiques, effectue un job d’été au service de la maintenance d’OZ. A sa grande surprise, la jolie Natuski, la fille de ses rêves, lui propose de l’accompagner à Nagano, sa ville natale. Il se retrouve alors embarqué pour la fête traditionnelle du clan Jinnouchi. Il comprend bientôt que Natsuki ne l’a invité que pour jouer le rôle du  » futur fiancé  » et faire bonne figure vis-à-vis de sa vénérable grand mère. Au même moment, un virus attaque OZ, déclenchant catastrophe sur catastrophe au niveau planétaire.
Avec l’aide de Kenji, tout le clan Jinnouchi se lance alors dans une véritable croisade familiale pour sauver le monde virtuel et ses habitants…

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 09 juin 2010
Réalisé par Mamoru Hosoda
Film japonais
Avec Ryunosuke Kamiki, Patrick Mölleken, Nanami Sakuraba
Durée : 1h54min
Titre original : Samā Wōzu
Bande-Annonce :

Graphiquement abouti et très bien animé, le film nous plonge très facilement et rapidement dans son univers superposant ultra-modernisme technologique et tradition familiale. On est rapidement surpris par l’esthétisme très vidéo-ludique de OZ en opposition à celle très « campagne japonaise » de la demeure des Jinnouchi. On retrouve très vite des analogies avec notre monde informatique contemporain (réseaux sociaux, avatars, interconnexion des services…) ainsi que certains lieux communs des animes (lycéen timide, union contre une menace, traditions, etc).

D’abord inquiet sur le fait d’avoir à faire à un film qui serait très lent ou compliqué de par son sujet, on se rend vite compte que Mamoru Hosoda a très bien géré le rythme de son film tant en terme d’humour que d’action ; le tout étant relayé par de très nombreux personnages. D’ailleurs, l’autre qualité de la mise en scène est de permettre à chacun de ses nombreux intervenants dans l’histoire « d’exister » que ce soit dans les moments humoristiques grâce aux enfants ou au côté mono-maniaque des femmes du clan Jinnouchi, que dans les moments d’action ou de drame avec Kazuma et son avatar King Kazma ou bien la grand-mère, figure familiale incontournable.

Le scénario prend à bras le corps le sujet de la dépendance aux systèmes informatiques et le tourne en une fable où les traditions familiales et surtout l’union des individus auront toujours plus de poids que l’ennemi « virtuel ». On peut évidemment un peu regretter le côté manichéen du traitement d’un tel sujet mais le côté poétique du film, s’il pourra paraître niais à certains, gomme la lourdeur idéologique tapie dans les grandes lignes de cette histoire.

Malgré des valeurs très « politiquement correctes », Summer Wars dégage une fraicheur à laquelle on n’a plus que très rarement droit dans les animes modernes. La thématique finalement proche de ce qu’un Ghost in the Shell pouvait évoquer est ici traitée avec une finesse et un humour digne d’un film des studios Ghibli. On a ici un film à la fois moderne et poétique qui bénéficie d’un capital sympathie incontestable.

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Rédacteur depuis le 21.02.2010

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  1. J’ai passé un bon moment à le regarder, mais il s’agit d’une fiction. La guerre informatique, le piratage à ce niveau et les moyens de lutter contre cela en 2010 ne plus à la portée d »’amateurs ».

    Quid de l’administration de ce réseau virtuelle planétaire, des cybercommands US censé avoir laché ce programme dans la nature et des services chargé de lutter contre le cybercrime ?