Critique du film TAKEN 3 réalisé par Olivier Megaton avec Liam Neeson, Maggie Grace, Famke Janssen
© McFadden - Arpajou - Mandaville

[critique] TAKEN 3

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Mise en scène
3
Scénario
2
Casting
6.5
Photographie
7
Musique
5
Note des lecteurs3 Notes
6.6
4

TAKEN avait tout de suite séduit, devenant l’un des plus gros succès du cinéma français. En partie grâce à la présence de Liam Neeson dans le casting, en partie pour le pitch du premier film – particulièrement efficace – et en partie parce que ces films sont tout simplement divertissants, qu’on les prenne au sérieux ou pas.

Quoi qu’il en soit, ce succès nous amène aujourd’hui au troisième film de la série, TAKEN 3, réalisé par Olivier Megaton. On y retrouve Bryan Mills (Liam Neeson), ex-agent de la CIA. Après son excursion en France (TAKEN) pour sauver sa fille d’un réseau de proxénétisme et son voyage mouvementé à Istanbul – où il s’était fait kidnapper à son tour – Bryan Mills mène une vie tranquille entre parties de golf, visites à sa fille, Kim (Maggie Grace) et dîners avec Lenore (Famke Janssen), son ex-femme. Évidemment, cette tranquillité ne va pas durer. Lenore se fait assassiner et tout indique que c’est Bryan Mills qui a commis le crime. Aussitôt encerclé par la police, il n’a pas d’autres choix que de fuir pour trouver, et préférablement tuer, le véritable coupable.

En s’éloignant du schéma kidnapping-traque-tuerie, Luc Besson et Robert Mark Kamen ont pris la bonne décision, un troisième film avec la même intrigue aurait été redondant. TAKEN 3 retrouve un scénario beaucoup plus conventionnel pour un film d’action. Malheureusement l’exécution n’est pas à la hauteur et l’originalité qui faisait la fraîcheur de TAKEN s’est estompée.

© McFadden - Arpajou - Mandaville
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Une des premières erreurs des scénaristes a été de situer l’histoire sur le sol américain. En effet, le personnage joué par Liam Neeson est impitoyable. Anéantir un réseau de prostitution en plein cœur de Paris ou tirer sur la femme d’un policier français n’ont pas été un obstacle. Après tout, une fois sa mission terminée, il savait qu’il rentrait chez lui. Or, on a conscience que dans son propre pays les circonstances ne sont pas les mêmes et que s’il va trop loin, la justice américaine lui tombera dessus. Cela a un impact, et à juste titre, sur les décisions de Bryan Mills. Il doit se montrer plus prudent et c’est regrettable car une grande fraction du plaisir que l’on retirait de ces films venait de l’acharnement implacable de Bryan Mills. Le rythme du film en pâtit, perd en intensité et est, par conséquent, moins exaltant.

La lenteur peut être un point fort dans un film d’action, cela permet d’approfondir la psychologie des personnages. Ce n’est pas le cas dans TAKEN 3, bien au contraire. Les personnages secondaires sont aussi nombreux qu’insipides. L’inspecteur en charge de l’enquête (Forest Whitaker), le mari à la richesse douteuse et au comportement jaloux, le petit-ami complètement absent de Kim – pour ne citer qu’eux – s’oublient aussi vite qu’ils sont présentés. C’est d’ailleurs difficile de retenir leur nom, pour ne pas dire inutile. Pourquoi introduire tous ces personnages si c’est pour les laisser sur le bas-côté de la route juste après ? Le film aurait gagné en efficacité avec un casting réduit mais une vraie présentation de chaque protagoniste.

© McFadden - Arpajou - Mandaville
© McFadden – Arpajou – Mandaville

Le dernier pilier de TAKEN est la mise en scène des scènes d’actions. Intenses, assez bien filmées, elles étaient captivantes dans les deux premiers films. Le troisième n’arrive malheureusement pas à reproduire cette sensation. La course-poursuite est douloureusement mal filmée et encore moins bien montée. Les scènes de combat sont bâclées, comme ajoutée a posteriori, ce qui paraît ironique pour le genre.

Il y a tout de même quelques points positifs à TAKEN 3, qui sauvent la dizaine d’euros investis pour aller le voir. Liam Neeson est très bon, il reste impeccable dans ses scènes et son effort seul permet de s’intéresser à l’histoire. A partir du moment où il arrive à nous faire croire qu’un homme de 60 ans passés peut semer un jeune policier entraîné, il a rempli son contrat. Ce qui n’est pas rien.

TAKEN 3 s’éloigne du schéma des deux premiers films mais malheureusement l’exécution n’est pas à la hauteur.”

Les afficionados du genre réussiront à y trouver leur compte et, quand on fait abstraction du scénario – ou de son absence – le film se regarde et les 90 minutes passent assez vite. Une question me laisse néanmoins perplexe à la sortie de TAKEN 3 : lorsque l’on connaît Bryan Mills et les extrêmes auxquels il est prêt à aller pour protéger sa fille, pourquoi s’en prendre à elle ?

Les autres sorties du 21 janvier 2015

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21 janvier 2015 Taken 3

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– CRITIQUE
– TRAILER, PHOTOS ET AFFICHES

Titre original : Taken 3
Réalisation :   Olivier Megaton
Scénario :  Robert Mark Kamen,  Luc Besson
Acteurs principaux :  Liam Neeson, Maggie Grace, Famke Janssen
Pays d’origine : France
Sortie : 21 janvier 2015
Durée :  –
Distributeur : EuropaCorp Distribution
Synopsis : L’ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l’inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois pour trouver le véritable coupable, prouver son innocence et protéger la seule personne qui compte désormais pour lui – sa fille.

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Mise en scène
Scénario
Casting
Photographie
Musique
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