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Jeff Lebowski, prénommé le Duc, est un paresseux qui passe son temps à boire des coups avec son copain Walter et à jouer au bowling, jeu dont il est fanatique. Un jour deux malfrats le passent à tabac. Il semblerait qu’un certain Jackie Treehorn veuille récupérer une somme d’argent que lui doit la femme de Jeff. Seulement Lebowski n’est pas marié. C’est une méprise, le Lebowski recherché est un millionnaire de Pasadena. Le Duc part alors en quête d’un dédommagement auprès de son richissime homonyme…
Note de l’Auteur
[rating:7/10]
• Date de sortie : 11 novembre 2009
• Réalisé par Joel Coen
• Film américain
• Avec Jeff Bridges, John Goodman, Steve Buscemi
• Durée : 1h57min
• Titre original : The Big Lebowski
• Bande-Annonce :
The Big Lebowski nous plonge dans une spirale incontrôlable et diablement colorée par des personnages atypiques (Walter Sobshak interprété par John Goodman ou encore l’artiste excentrique Maude Lebowski, quant à elle, jouée par Julianne Moore). Évènements burlesques et situations comiques tournoient autour du « Duc » (Jeff Bridges) et nous font rapidement oublier l’absence de récit palpitant. Et oui, malheureusement, ce dernier ne fait absolument pas la force de ce film.
Un quiproquo absorbe Le Duc dans une situation qu’il ne contrôle absolument pas. Sous la couverture d’une histoire aux accents de thriller, Joel Coen se permet toutes les situations les plus inconcevables. Parfois le rire est au rendez-vous, parfois la situation frôle le ridicule. The Big Lebowski semble agencer quelques mini sketches les uns derrière les autres, le tout vaguement retenu par ce semblant de récit.
Mais relevons cependant quelques scènes marquantes : les délires oniriques du duc. Tantôt assommé, tantôt drogué, le voilà (et nous avec) parcourant un univers exceptionnel, « au pays des merveilles », volant au dessus d’une ville ou, métaphoriquement parlant (quoique peu subtil) faisant l’amour. Les décors, la musique, la danse et l’univers du bowling marqués d’une esthétique forte émerveilleront quiconque s’amusera à y croire. Les réveils toujours brutaux, n’en sont pas moins comiques. Ces petits instants de bonheur relevés par une bande originale à laquelle il est difficile de résister.
Toujours dans la même veine, le bowling, sport si cher à nos protagonistes (en particulier Walter), n’échappe pas à cette mise-en-scène excessive. Des ralentis à la limite du ridicule, pour souligner l’importance de cette passion, nous dévoilent sur l’écran des combattants. Le joueur de bowling, un héros ! Un héros, peut-être, comme celui parti au Vietnam. Sujet délicat pour Walter, le plus nerveux de tous. Est-il vraiment un vétéran de cette guerre ? Rien ne le prouve mais si ses constantes réflexions et allusions à cette guerre se veulent comiques, il n’en est pas moins que The Big Lebowski est un film de plus marqué par ce drame américain (dans un tout autre registre, Taxi Driver de Scorsese, pour n’en citer qu’un).
Le film se conclut un peu légèrement, trahissant la faiblesse de la trame principale. Nous retrouvons ce mystérieux cow-boy (le personnage de la voix-off) qui dès le départ se lance dans des tirades incompréhensibles et pseudo-philosophiques. L’ensemble du film ne doit son intérêt qu’à tous ces personnages caricaturaux, mais terriblement attachants et à la conception d’univers totalement improbable …