The Bling Ring

[critique] The Bling Ring

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Affiche du film THE BLING RING

À Los Angeles, un groupe d’adolescents fascinés par le people et l’univers des marques traque via Internet l’agenda des célébrités pour cambrioler leurs résidences. Ils subtiliseront pour plus de 3 millions de dollars d’objets de luxe : bijoux, vêtements, chaussures, etc. Parmi leurs victimes, on trouve Paris Hilton, Orlando Bloom et Rachel Bilson. Les médias ont surnommé ce gang, le « Bling Ring ».

Note de l’Auteur

[rating:5/10]

Date de sortie : 12 Juin 2013
Réalisé par Sofia Coppola
Film The Bling Ring
Avec Israel Broussard, Emma Watson, Taissa Farmiga
Durée : 1h30min
Titre original : The Bling Ring
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yVbe1oEh8TE[/youtube]

Devant le miroir, Rebecca se regarde déposer des minuscules particules de gouttes parfumées sur son cou. Les 24 images seconde ralentissent et le temps semble suspendu, comme lorsque Johnny observait des jambes infinies tournoyer autour d’une barre de lap-dance sur les hauteurs de Los Angeles ou que Charlotte perdait le fil de ses pensées à Tokyo. La mélancolie et la rêverie sont toujours présentes dans les films de Sofia Coppola, mais cette fois-ci elles ont bien peu de place face aux préoccupations matérielles des protagonistes.

Lorsque l’on habite les beaux quartiers de L.A., il est quotidien de se retrouver sur la plage après les cours à fumer un joint en regardant vaguement l’horizon. Blasé rapidement de cette vue unique, on préfère alors planifier une soirée tellement plus palpitante : vol de fringues et d’argent chez des peoples, conduite de voitures de luxe et flambage de billets en club.

Nous avions laissé Sofia Coppola aux bras d’un acteur looser dans Somewhere pour la retrouver au milieu d’une bande d’ados dont leur plus grande passion est de se prendre en photo pour mettre à jour leur profil Facebook et rendre jaloux leurs petits camarades. Les fantômes du Château Marmont ont donc laissé place à des êtres tout autant désincarnés, animés par l’unique désir de posséder une paire de Louboutin. Inspirée d’une histoire vraie, la cinéaste nous donne à voir ce petit monde superficiel tournant sur lui-même : les uns vendent leur vie dans des tabloïdes pendant que les autres rêvent de leur ressembler.

Cette variation sur le vide est parfois teintée d’une touche de cynisme mais Sofia Coppola se prend au piège de cet ennui qu’elle décrit. Avec une mise en scène appuyée qui vient surligner chaque propos et l’absence de dialogue, le spectateur trouve lui aussi le temps long devant cette joyeuse bande d’escrocs. Alors que le désœuvrement et l’absence de figures parentales provoquent des situations violentes chez un Larry Clark, ici les cuisines en marbre, le jus de betterave au petit-déjeuner et des pensées New-Age créent des Narcisse. Vacuité et nombrilisme dans une société où il faut flamber, la cinéaste les regarde faire leur petit manège sans porter de jugement. On échappe à une morale bien pensante avec quelques moments drôles notamment face à une mère qui enseigne les vertus d’une vie « à la Angelina Jolie ».

Douée pour rendre compte à l’écran d’un je-ne-sais-quoi de l’air du temps, la cinéaste pose sa caméra et montre que les jeunes filles d’aujourd’hui vendraient leur âme pour entrer dans le dressing de Paris Hilton. Il est bien connu que Le diable s’habille en Prada et qu’une robe Chanel vaut plus qu’une amitié. Le personnage le plus intéressant est celui de Matt, le seul garçon de la bande. Peut-être plus que les autres, il aura perdu une amie et un amour. Mais, confesse-t-il à la fin, il a gagné 800 amis Facebook. Et cela le rend heureux. Finalement rien n’est grave, tout s’achète et se consomme. Comme ce film, aussitôt visionné, aussitôt oublié.

Inspiré d’une histoire vraie, la cinéaste nous donne à voir ce petit monde superficiel tournant sur lui-même : les uns vendent leur vie dans des tabloïdes pendant que les autres rêvent de leur ressembler.

Photo du film THE BLING RING

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  1. Je ne trouve pas le film si anecdotique que cela. Certes, à force de répéter les mêmes figures et les mêmes scènes, le film semble un peu bégayer, comme fasciné par ce qu’il raconte. Mais c’est justement cette fascination du vide recouvert de clinquant qui donne à ce bonbon pop et doucement triste ce goût à la fois sucré et amer.

  2. Je ne trouve pas le film si anecdotique que cela. Certes, à force de répéter les mêmes figures et les mêmes scènes, le film semble un peu bégayer, comme fasciné par ce qu’il raconte. Mais c’est justement cette fascination du vide recouvert de clinquant qui donne à ce bonbon pop et doucement triste ce goût à la fois sucré et amer.

  3. Hum, pas d’accord sur de nombreux points, ce film est des plus excitant, proposant une coolitude infaillible, une BO des plus classes et des acteurs excellents évoluant dans une ambiance luxueuse et fascinante.Impossible de ne pas se sentir impliqué dans ce récit.

  4. Hum, pas d’accord sur de nombreux points, ce film est des plus excitant, proposant une coolitude infaillible, une BO des plus classes et des acteurs excellents évoluant dans une ambiance luxueuse et fascinante.Impossible de ne pas se sentir impliqué dans ce récit.