The Descendants

THE DESCENDANTS, rafraichissant de finesse – Critique

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L’incipit, un accident de bateau. La femme de Matthew King (George Clooney) végète depuis 3 semaines dans un coma profond. Bonne idée du réalisateur Alexander Payne, celle de faire débuter son récit à ce moment traumatique.

Guidés par la voix off du personnage principal, nous comprenons que ses yeux seront les nôtres. Matthew King semble se réveiller d’une douce sieste, nous découvrons alors avec lui sa réalité : le lien délité avec ses deux filles (10 et 17 ans), ses amis, sa famille et sa belle-famille. Lorsque le médecin scelle funestement le destin de sa dulcinée, le monde de Matthew King s’écroule. Sa fille lui avoue l’infidélité de sa femme et les amis de cette dernière qu’elle avait pour projet de demander le divorce.

La trame est celle d’un homme impuissant les yeux rivés sur le délitement de son monde. Son couple, comme sa femme est à l’agonie. L’homme face à l’adversité absurde fait penser aux meilleurs films des frères Coen. George Clooney trouve ici quelques scènes comiques rivalisant avec les meilleures du réalisateur à deux têtes. Notamment, cette course en claquettes et chemise en fleurs dans la moiteur hawaïenne est symptomatique du drame absurde et comique qui se joue sous nos yeux.

Cette comédie dramatique en chemises à fleurs est rafraichissante de finesse.

George Clooney joue avec justesse l’impuissance du père de famille. Chaque F*** de ses filles le renvoie à son incapacité à être autoritaire et nous fait rire. Nous regrettons qu’au coin d’un sourire gêné, la tête baissée, nous devinions Mister Decaffeinato. En effet, le talent d’acteur de George Clooney souffre (légèrement) de l’ombre projetée de son personnage public.

Globalement, le film évite l’écueil du mélodrame et du manichéisme à l’américaine. Si le film est triste et sombre dans son ensemble, les pirouettes humoristiques viennent alléger le propos. Le thème reste le deuil et pose le spectateur face à son rapport avec celui-ci, tant par son vécu que par ses craintes personnelles. Par ailleurs, les personnages sont crédibles et nous sommes sans peine en empathie avec chacun d’entre eux. La toile est de fond est particulièrement bien trouvée, Hawaï. Ici, point de carte postale, l’Etat est souvent orageux, gris et humide. Une mention particulière doit créditer le plan final qui montre sobrement le lien familial se recréant. Cette comédie dramatique en chemises à fleurs est rafraichissante de finesse.

Maxime
Eric

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