Noël. C’est leur dernière semaine. En ville, six personnes courent vers un destin tragique. Le dernier jour les réunit par hasard dans un lieu isolé : le Fort… La réalité s’écroule et tourne au cauchemar…
Note de l’Auteur
[rating:2/10]
• Date de sortie : inconnue
• Réalisé par Étienne Huet
• Film australien
• Avec Tony Becker, Philip Correia, Étienne Huet
• Durée : 1h45min
• Titre original : The Loved Ones
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ieFHFklhBCI[/youtube]
The Hunters nous a été présenté pour clôturer la 18ème édition du festival du film fantastique de Gérardmer. Il s’agit du premier long-métrage d’Étienne Huet (que nous retrouvons aussi sous le nom de Chris Briant)… et ça se voit. Le scénario est extrêmement mauvais et malheureusement, la mise-en-scène ne le sauve pas du gouffre. Mais où nous mène le réalisateur ? Le sait-il lui même ? Dans un premier temps, l’histoire semble nous guider vers un univers rempli de fantômes. Rapidement, le film prend une autre direction. Nous croyons en un bon film de chasse à l’homme avec Le Saint et François. Non plus, les protagonistes sont rapidement arrêtés. Torture ? Même pas. Ah ! Du ridicule ! Voilà.
Le réalisateur ne résiste pas à la tentation, ô combien malsaine, d’utiliser la musique pour cacher les faiblesses du scénario. La bande originale ne s’arrête pas. Jamais. Les musiques s’enchainent ; le silence est absolument inexistant. Une musique qui nous dicte clairement les émotions que nous sommes censés ressentir : un son pour la frayeur, un son pour la tension, un son pour l’émotion… Tous les instruments de musique y passent ! Un véritable exploit qui rapidement nous portera sur les nerfs.
Ce film est un pot pourri de tout ce qui peut exister dans le cinéma. Évoquons notamment l’histoire d’amour totalement inutile dans ce scénario. Non seulement elle ne participe pas aux enjeux du film (mais il y en a-t-il ?) mais elle affaiblit davantage la crédibilité de cette histoire. Les séquences qui se veulent mystérieuses (les ours en peluche qui annonce une fin tragique) sont totalement improbables. Ce sont autant de pastiches qui tentent d’apporter une dimension fantastique au film. Ce film manque clairement d’humilité. Les acteurs ne sont pas au meilleur de leur forme, mais pour leur défense, les caractéristiques de leurs personnages ne les aident clairement pas. Aucune subtilité n’est apportée aux protagonistes : ils sont caricaturaux, lourds et envahissants.
Dommage, l’idée initiale est plutôt bonne : un groupe d’hommes qui aiment chasser des randonneurs égarés dans le fort. Mais le traitement est un total échec. Pour que le spectateur puisse survivre au film, il devra se contenter d’une lumière et de cadres qui se démarquent largement dans ce travail. Étienne Huet s’est probablement montré trop ambitieux : il est au sein de ce projet à la fois metteur-en-scène et acteur pour un premier long métrage français qu’il a désiré en langue anglaise. The Hunters est un exemple de plus d’un film français qui veut faire de l’américain et qui échoue lamentablement.