Un acteur tourmenté, un animateur de télévision et un concepteur de jeux vidéos voient leurs destins s’entrecroiser dans de mystérieuses circonstances…
Note de l’Auteur
[rating:7/10]
• Date de sortie : Inconnue
• Réalisé par John August
• Film américain
• Avec Ryan Reynolds, Hope Davis, Melissa McCarthy
• Durée : 1h 39min
• Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x9miox_the-nines-bande-annonce-vo_shortfilms[/dailymotion]
Encore un film qui sortira probablement directement en DVD dans nos chères contrées sans passer par la case cinéma. La faute à qui ? La faute à quoi ? A vrai dire je ne vois pas trop car The Nines, en y regardant de plus près, possède une force d’attraction qui ne décroît pas au fil des secondes, une aura envoûtante susceptible de plaire aux amoureux des films qui sont tous sauf joués d’avance.
A mi-chemin entre du David Lynch et du Richard Kelly, The Nines est un thriller dramatique se divisant en trois parties distinctes qui se rejoignent si l’on est attentif aux dialogues et aux décors. Premier point fort du film, ces trois parties sont jouées par le même trio d’acteurs : Reynolds, Davis, McCarthy. Chacun offre une profondeur intéressante à ses différents rôles et nous mène vers des niveaux de lecture jusqu’ici insoupçonnables pour un film de ce gabarit. Petite parenthèse, la palme du meilleur rôle revient à Ryan Reynolds qui a su faire preuve de délicatesse et d’humilité. L’acteur canadien nous prouve ici qu’outre des rôles d’actions et romantiques mielleux, il sait parfaitement jouer sur les ambiguïtés que peut lui offrir un scénario aussi riche que The Nines, scénario que je passerai volontairement sous silence car la moindre petite orientation vous gâcherait rapidement le plaisir de découvrir le final par vous-même.
A ces éléments viennent s’ajouter une mise en scène soignée avec une luminosité qui rend palpable la moindre parcelle d’émotion qui se met en place au fil des événements, des dialogues fins et raffinés sur lesquels il faudra revenir au moins une deuxième fois pour capter chaque subtilité et une photographie souvent réussie malgré un ou deux passages à vide.
Au final, The Nines est une très belle surprise, un métrage émouvant si l’on acquiesce dès le départ de ne pas tout comprendre dès les cinq premières minutes, un essai honorable et réussit qui aurait amplement mérité de sortir dans nos salles obscures.