Un découvreur de talents spécialisé dans le baseball voit sa vie basculer avec la perte progressive de sa vue. Il décide pourtant de faire un dernier voyage à Atlanta, accompagné de sa fille, à la recherche d’un talent prometteur.
Note de l’Auteur
[rating:3/10]
• Date de sortie : 21 novembre 2012
• Réalisé par Robert Lorenz
• Film américain
• Avec Clint Eastwood, Amy Adams, Justin Timberlake
• Durée : 1h 51min
• Titre original : Trouble With The Curve
• Bande-Annonce :
Quand l’éternel grincheux Clint Eastwood, l’étourdie Amy Adams qui oscille entre composition brillante et apparition visant à se remplir le portefeuille et le chanteur qui se rêvait acteur (vous avez dit M. Pokora ? Nous ne sommes pas dans Robin Des Bois malheureux !) se réunissent sur un même plateau ça donne Une Nouvelle Chance, un drame soporifique qui parviendra à nous faire détester chacun des protagonistes présents à l’écran.
Imaginez un téléfilm réalisé par M6 pour la modique somme de 200 millions de dollars. Vous arrivez à visualiser la chose ? Et bien vous êtes encore loin du compte. En réalité, Une Nouvelle Chance parait bien plus proche d’un programme comme Le Jour Où Tout A Basculé que la soupe de milieu d’après-midi servant à divertir mamie. La faute à quoi me demanderez-vous surement. A tout. Absolument tout. Chaque parcelle de terrain plombe le film et ce dès les premières minutes. Clint Eastwood nous ressort son éternel jeu d’acteur à mimique unique qui consiste à grimacer tout en jurant perpétuellement (cela avait bien fonctionné pour Gran Torino mais ici on frôle l’indigestion). Justin Timberlake fait ce qu’il peut, c’est-à-dire pas grand-chose et Amy Adams semble brasser du vent avec une énergie certes pétillante par moment mais gâchée par un ensemble d’une niaiserie à toute épreuve. Niaiserie se retrouvant à tous les niveaux notamment du côté de la musique. Jamais bande-son n’aura été si désagréable pour nos petites oreilles délicates. Un moment triste ? Sortez les violons ! Un moment de bonheur ? Sortez les guitares ! Et électrique s’il-vous-plait ! Manquait plus qu’un petit quatuor Susan Boyle/Birdy/Adèle/Bruno Mars lors du final et la coupe aurait été plus que pleine.
Un torrent d’émotions boueux, où chaque petite vaguelette n’aura sur notre organisme que deux conséquences possibles : un endormissement rapide, simple et efficace ou un interminable bâillement pour les plus malchanceux.
Le plus attristant dans cette histoire est sans doute la présence d’un John Goodman semblant s’être rendu compte de son erreur en plein milieu de tournage. Tel un marathonien qui se serait rendu compte de son erreur de parcours à deux kilomètres de l’arrivée, Mister Goodman fait ce que tout professionnel se doit de faire : bouillonner à l’intérieur tout en souriant à l’extérieur. Sauf que quand on s’appelle Goodman il est très difficile de masquer sa colère. Résultat des comptes, à son insu, c’est essentiellement lui qui nous fera passer un bon moment. Nous ne parlerons bien évidemment pas de la présence d’un acteur aussi magnétique et indispensable que Matthew Lillard (mais si rappelez-vous il jouait dans Scooby-Doo ! Mais non pas dans le rôle du chien ! Quoique…) ni de celle d’un Robert Patrick plus ivre que jamais et qui n’a même pas pris la peine de se coiffer pour passer devant les caméras.
Tout cela n’aura que pour seul et unique résultat de nous entrainer dans un torrent d’émotions boueux où chaque petite vaguelette n’aura sur notre organisme que deux conséquences possibles : un endormissement rapide, simple et efficace ou un interminable bâillement pour les plus malchanceux.