Originaire d’une petite ville de province où elle s’ennuyait à mourir, Mavis Gary s’est installée à Minneapolis où elle est devenue auteur de romans pour ados. Mais lorsqu’elle apprend que son ex-petit copain de lycée est devenu papa, elle décide de revenir sur les lieux de son enfance pour le reconquérir. Tandis que Mavis semble sûre d’elle et de son pouvoir de séduction, la situation ne tourne pas à son avantage. Elle noue alors une relation peu banale avec un ancien camarade de lycée, mal dans sa peau, qui, malgré les apparences, lui ressemble plus qu’il n’y paraît…
Note de l’Auteur
[rating:5/10]
• Date de sortie : 28 mars 2012
• Réalisé par Jason Reitman
• Film américain
• Avec Charlize Theron, Patton Oswalt, Patrick Wilson
• Durée : 1h 33min
• Titre original : Young Adult
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=eFchQ6tb_4w[/youtube]
Surfant sur la vague d’un cinéma américain indépendant retrouvant peu à peu ses lettres de noblesse, Young Adult dresse le portrait d’une working woman en apparence stable mais dotée d’une fragilité émotionnelle propice à la faire glisser lentement mais indubitablement dans la dépression. Ainsi donc, ayant tout juste reçu le faire-part de son amour d’enfance lui annonçant la naissance de son premier enfant, cette jeune nègre (à comprendre écrivain de l’ombre) part de chez elle sur un coup de tête, bien décidée à le reconquérir coûte que coûte.
Dès lors, ce qui aurait pu s’apparenter à un road-movie divinement orchestré mettant en avant la complexité de l’Homme se transforme en un drame simpliste manquant d’originalité et de peps. On attend impatiemment ce grain de folie nous embarquant dans une aventure rocambolesque sans jamais l’apercevoir. Pas une seule seconde la mise en scène plate et lourde par moment ne prendra son envol et que dire de ces dialogues qui ne donneront le sourire qu’en de très rares occasions. Young Adult apparaît dès lors comme le parfait exemple du scénario banal, presque fainéant, ne reposant que sur la présence d’une prestigieuse actrice.
Car très sincèrement que restera-t-il en mémoire à la fin du générique si ce n’est une Charlize Theron des beaux jours ? Cette dernière fait ce qu’elle peut pour maintenir hors de l’eau ce film casse-gueule et elle y parvient d’une manière plus qu’honorable. Agaçante, attendrissante, détestable, adorable, éreintante, elle incarne à la perfection cette femme enfant remarquée et remarquable, capable d’être la pire des garces comme une amie sur qui l’on peut compter chaque jour. Une tête à claque bipolaire qui pourrait nous faire chavirer le cœur en un claquement de doigt. Dommage que le reste du casting ne suit pas dans ce sens.
En résulte un drame intimiste sage, trop sage même pour totalement nous convaincre. Dans un discours similaire, préférez des valeurs sûres comme Juno, Little Miss Sunshine ou dernièrement le surprenant Hesher.