[critique] Et Après

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À huit ans, Nathan est entré dans le tunnel lumineux de la « mort imminente » pour avoir voulu sauver une fillette. Déclaré mort, le petit garçon se réveille inexplicablement. Vingt ans plus tard, Nathan est devenu un brillant avocat new yorkais. Meurtri par les circonstances douloureuses de son divorce, il s’est barricadé dans son travail, loin de son ex-femme Claire et de sa fille. C’est alors qu’un mystérieux médecin, le docteur Kay, fait irruption dans son existence en prétendant pouvoir dire à quel moment certaines personnes vont mourir. Et parce que Kay bouleverse tous les repères de sa vie, Nathan va enfin découvrir pourquoi il est revenu.

Note de l’Auteur

[rating:3/10]

Date de sortie : 14 Janvier 2009
Réalisé par Gilles Bourdos
Film canadien, français
Avec Romain Duris, John Malkovich, Evangeline Lilly
Durée : 1h47min
Titre original : Afterwards
Bande-annonce :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x7h470_et-apres-romain-duris-john-malkovic_shortfilms[/dailymotion]

« Attention, si vous pouvez rester chez vous aujourd’hui, ne sortez pas, les routes sont verglacées. »
Pardon ? Ah non Madame, je suis vraiment désolée, mais ça ne va pas être possible, parce qu’aujourd’hui, c’est la sortie de l’adaptation du roman « Et Après » de mon auteur chouchou (Guillaume, pour les intimes). Alors tant pis pour les conditions météo, ça fait six mois que j’attends ça, il est hors de question de patienter un jour de plus ! Et me voilà donc toute emmitouflée, bravant les intempéries et patinant jusqu’à la salle de cinoche la plus proche.
Le choix de la V.O. ne se posant même pas (on respecte l’effort de notre Romain Duris national, s’il vous plaît !), c’est toute tremblante (de froid ? d’excitation ?) que je prends place devant l’écran.

Et là, c’est parti ! Très longue séquence d’introduction en plan large sur un lac, un cygne… Ouah, c’est beau… Et après ? Il se fait renverser, il ressuscite, devient un super avocat dégueulasse… et rencontre le Docteur Kay, venu lui livrer un « message ». Bon, c’est très bien tout ça, visiblement, le réalisateur Gilles Bourdos a choisi de respecter le livre, et on lui en est très reconnaissant ! Et après ? Et bien après, malheureusement, nos espoirs s’évaporent dans ces longs plans de contemplation vides de tout, et l’on se perd dans le film en essayant de suivre un Nathan qui semble encore plus déboussolé que nous.
Bon, attendons encore un peu avant de regarder l’heure (moment critique…). Dommage, car ce ne seront finalement qu’une succession d’images errantes entrecoupées d’un ou deux morts par ci par là. Et quand Nathan, passant à côté du énième accident de voiture demande à sa fille de ne pas regarder, je me sentirais presque d’humeur écolière et lever le doigt pour demander si, moi aussi, j’ai la permission de ne pas (encore !) voir des cadavres.
Tout semble tourner autour de cette élite de « messagers » permettant à nous autres, pauvres pêcheurs, de s’accomplir avant de passer l’arme à gauche. Mais trop, c’est trop ! Surtout quand on attend un peu d’action et de suspens, et que les émotions du livre se perdent dans l’objectif d’une caméra mollassonne qui se pait en plus le culot de nous balancer les dénouements de façon nette et brutale.

Heureusement, de ces plans sans fin ressortent une poésie et une douceur agréables, alors bon, j’ai quand même envie d’être indulgente, et d’accorder au réalisateur que son film, à défaut d’avoir su conserver l’âme du livre, nous balance de très belles images, cinématographiques à souhait. Mais surtout, merci aux acteurs, parce que contrairement à moi, ils croient dur comme fer à l’histoire qu’ils veulent raconter. Romain Duris semble possédé et fragile à la fois, et son accent frenchi (so cute !) ne peut qu’achever mon petit cœur. Quant à John Malkovich, il nous emporte sans difficulté en nous faisant cadeau d’une interprétation sobre et humaine. Evangeline Lilly, quant à elle, aurait gagné à un peu plus de consistance, mais bon, il paraît qu’en tant que fille, je ne peux pas être objective, puisque forcément jalouse…
Ouf, le générique, je suis sauvée (enfin, encore faut il que j’arrive à glisser jusqu’à chez moi, me demandant en permanence si je n’ai pas une aura qui m’entoure…) Et après ? Il ne reste plus qu’une chose à faire : un bon bol de soupe à la main, me voilà affalée dans mon lit, sous la couette, m’apprêtant avec plaisir à relire le chef d’œuvre de Guillaume Musso (pour ceux qui ne sont pas intimes donc !), en me demandant toujours si le film n’aurait pas plutôt du être intitulé « Et pendant ??? ».

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prol 13
prol 13
Invité.e
13 janvier 2010 9 h 31 min

un vrai chef d’oeuvre: on y découvre le vrai pouvoir du fric la vulgarité des parvenus + la complaisance des lâches & enfin un pays pris par la « fracture » sociale avec une justice à 2 vitesses. Saississant.

licensedmadness
licensedmadness
Invité.e
10 décembre 2009 23 h 14 min

Génial votre article, Liloie. Par contre il faudrait peut-être voir à diversifier vos goûts car Guillaume Musso fait surtout ce qu’on appelle de la littérature de gare & jusqu’à preuve du contraire…

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