On peut dire qu’on l’attendait avec impatience. On l’attendait au détour, on l’attendait tout court. Après pratiquement une vingtaine d’années et l’épisode de La Dernière Croisade, Harrison Ford et Steven Spielberg se sont mis d’accord pour réitérer l’infaisable pour certains irréductibles : réaliser un quatrième épisode de la saga.
Donc forcément, on ne pouvait qu’attendre ce que tout ceci allait donner. Allait on retrouver l’aventure, le déroulement scénique et l’humour qui ont fait la recette des 3 premiers épisodes ? Allait on retrouver tous les personnages, le scénario et le peu d’effets spéciaux qui ont marqué une génération de cinéphiles et de spectateurs ?
Un nom me vient à l’esprit, là, tout de suite : Sean Connery. Non, on ne retrouve pas l’ex-James Bond, le Professeur Henry Jones Sr., le père d’Indiana dans ce nouvel opus. Et cela manque réellement dans le film. Ce n’est pas une simple absence, c’est à la limite de la frustration de ne pas voir ce nom sur le générique. Le jeu de l’acteur ainsi que son charisme en avait fait une clé de voûte de la saga. Dommage.
Alors on peut s’attarder sur le jeu de 2 principales recrues que sont Cate Blanchett et Shia LaBeouf. La première, mystérieuse, belle et jouant de ces 2 critères pour faire une Irina Spalko de toute beauté. Le second, jeune, à mi-chemin entre un Fonzie qui se serait égaré de Happy Days et un Johnny échappé de la série Le Miel Et Les Abeilles. Avec l’humour qui va de pair. Reste un personnage récurrent de la série : Karren Allen, madame Marion Ravenwood herself. Elle a pris quelques rides, tout comme Harrison Ford, mais la sauce fonctionne encore à peu près correctement.
Il y a une phase de la critique sur laquelle je me dois de parler : le scénario. On peut se demander ce qu’a fumé comme substance Spielberg pour nous proposer un tel script. Attention Spoiler : Je crois que la partie la plus hilarante du film se situe – et vous savez déjà de quoi je parle – vers la fin, là où l’on voit ces jolis minois d’extraterrestres et cette splendide soucoupe volante se dresser et partir au loin. Je crois que c’est sur cette scène que j’ai définitivement enterré cet opus. Là où je pensais avoir à faire à des effets spéciaux assez peu présents, je me rends compte qu’ils sont bien implantés tout au long du film. La scène des fourmis par exemple en est également une preuve irréfutable.
On peut dire que le scénario en lui-même est basé sur ces petites bêtes et la sauce ne prend pas. On se croirait dans un mix entre X-Files pour la partie fantastique et un épisode d’Allan Quatermain pour l’aventure.
Même l’humour a été revu à la baisse et on n’a le droit qu’à de rares moments de sourires perdus entre des questions existentielles sur le pourquoi d’un quatrième tome : l’argent ? l’envie – avant même de savoir si cela va fonctionner ou pas – de faire plaisir tout de même aux spectateurs et fans ? En tout les cas, la promo a été percutante voire oppressante pour la sortie du film. Cela me rappelle 1999 et un certain film du nom de Star Wars : Episode I – La Menace Fantôme et qui m’avait également laissé de marbre, tout comme ses suites.
Non, Indiana Jones Et Le Royaume Du Crâne De Cristal n’est pas un bon film, et n’est pas une suite digne de la saga qu’il a fait connaître. Une rumeur persistante sur le fait d’un cinquième tome est en route puisque apparemment les recettes ont été bonnes. On espère juste que Spielberg va réviser le tir et qu’il nous proposera une digne suite des aventures du plus célèbre archéologue que le monde du cinéma ait connu.
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