[critique] L’Oeil du Mal

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Jerry et Rachel ne se connaissent pas, mais un cauchemar leur a donné rendez-vous. Parce que quelqu’un l’a fait passer pour un terroriste et qu’il est désormais recherché par toutes les polices, Jerry n’a pas d’autre choix que d’obéir à la mystérieuse voix qui contrôle chacun de ses faits et gestes. Rachel est elle aussi obligée d’obéir, sinon ce sera son fils, Sam, qui le paiera de sa vie.

Dans une course contre la montre où la manipulation et l’hypertechnologie sont reines, les deux jeunes gens doivent accomplir tout ce que la voix leur demande, quels que soient les risques. S’ils veulent survivre au piège, ils vont devoir à la fois échapper à leurs poursuivants et percer le secret de ceux qui mènent ce jeu infernal…

Note de l’Auteur

[rating:2/10]

Date de sortie : 24 décembre 2008
Réalisé par D.J. Caruso
Film américain
Avec Shia LaBeouf, Michelle Monaghan, Rosario Dawson
Durée : 1h54min
Titre original : Eagle Eye
Bande-annonce :

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Il y a des films comme ça, les bandes annonces vous font frissonner, c’est leur rôle vous me direz, et quand enfin le film est sorti, que vous êtes en salle, passée la scène d’intro, vous avez tout de suite compris que les frissons, ce ne sera pas pour cette fois.
Pourtant le concept de L’œil du Mal est très excitant : deux individus mènent leur vie sans histoire mais se retrouvent malgré eux impliqués dans un complot totalement mystérieux (vous avez dit Ennemi d’Etat ?). Deux sujets d’actualité : le terrorisme et la protection de notre vie privée (Facebook, MySpace et compagnie). Bref, moi je suis rentré dans la salle « à fond dedans ».

Jerry (LaBeouf) et Rachelle (Monaghan) se retrouvent aux commandes d’une voix mystérieuse contrôlant tous leurs faits et gestes et leur donnant toutes sortes d’ordres complètement fous, pendant qu’un agent du FBI (Billy Bob Thornton) part à leur poursuite, croyant avoir à faire à des terroristes. Mais voilà, les deux héros – anti-héros plutôt – sont à la base totalement dénués de toute personnalité, stéréotypés et sans fond. L’excitation en prend un coup déjà. Et puis rapidement les évènements invraisemblables s’accumulent, le scénario est complètement bourré d’incohérence, et là c’est quasiment terminé pour vous. Quasiment, tout n’est pas à jeter, mais pas facile d’en parler car il s’agit de surprises et de retournements de situations, donc justement mieux vaut pour vous – qui n’avez peut-être pas vu le film – que vous en sachiez le moins possible. On pourrait dire que c’est bien ficelé si ce n’était pas si abracadabrantesque.
Même si la performance de Michelle Monaghan est acceptable, cela ne cache ni ne justifie pas le tas d’âneries, et d’ailleurs Shia LaBeouf – qui pour une fois n’a pas le rôle d’un ado mais se glisse dans la peau d’un « vrai » mec – n’est justement pas à la hauteur… Les poursuites et autres explosions sont honnêtes et la réalisation très « nerveuse » installe un rythme qui vous tiendra en haleine (et vous empêchera surtout de vous endormir). Bref, côté action, ça tient la route, bouée de sauvetage.

Mise en route prometteuse, le scénario en stoppe tout de suite l’effet. Vous verrez quand même une Intelligence Artificielle reconstituer des paroles à partir des vibrations d’un café, ou encore un type faire du morse avec son portable. Ça a l’air marrant mais ça devient vite très lourd. Bref, c’est bidon de A à Z. Il faut le voir pour le croire, j’écourte pour éviter de dévoiler les clés d’une histoire qui a déjà si peu d’intérêt, Die Hard 4 est un chef-d’œuvre à côté.
Et puis voilà, ôh surprise, happy end, happy meal, drapeau américain, on sort de la salle, la poubelle la plus proche pour vomir et on espère que ce sera vite oublié.

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