Lupin III : The First

LUPIN III : THE FIRST, sur le fil – Critique

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L’icône pop créée par le regretté Monkey Punch et adaptée entre autre par l’immense Hayao Miyazaki trouve pour la 1ère fois le chemin des salles françaises, cette fois en images de synthèse. S’il ne se hisse pas à la hauteur de son aîné, Takashi Yamazaki offre un bel écrin pour le gentleman cambrioleur. Entre beau geste d’animation et mise en scène timorée, Lupin cherche son chemin.

Exit la principauté et les épreuves du château de Cagliostro, LUPIN III: THE FIRST voit grand et s’offre ici des péripéties à l’international, renouant directement avec les origines et influences françaises du Monte en l’air le temps d’un détour parisien. Notre héros s’associe pour l’occasion avec une jeune étudiante en archéologie, pour tenter de mettre la main sur le convoité journal de Bresson, avant que des néo nazis ne s’en emparent et ne déclenchent une série d’événements funestes. Une aventure légère, loufoque et enlevée que la B.O jazzy de Yūji Ōno, compositeur ayant déjà marqué la saga Lupin et d’autres licences phares comme Cobra, termine d’inscrire dans un imaginaire de serial 60’S, évoquant les films d’aventures de Fritz Lang, Philippe de Broca, l’espionnage glamour à la James Bond et les Indiana Jones de Steven Spielberg.

Lupin III : The First

S’il ne bénéficie ni des budgets des mastodontes américains ni de la pleine maîtrise de l’animation de synthèse, on est séduit devant le rendu général du décorum, souligné par une belle gestion de la lumière, mettant en avant ce qui est sans doute la réussite du film, le rendu CGI. Takashi Yamazaki et ses animateurs réussissent à créer un point de rencontre entre les particularités de trait de la Japanime, et une approche plus photo-réaliste sur le design des personnages et l’environnement, le tout restituant avec justesse la richesse de leur gestuelle et son humour Slapstick.

Si l’animation pure est un aspect plutôt réjouissant, la mise en scène, elle, l’est beaucoup moins. Déjà un des points noirs de son adaptation de Dragon Quest, Takashi Yamazaki arbore un découpage scolaire peinant à rendre impactant les mouvements à l’image, le tout manque de corps et de profondeur, donnant un rendu lisse et plat au film. Les références à l’opus de Hayao Miyazaki ou aux autres films de la saga n’aident pas, les poursuites motorisées entre autre faisant ici pâles figures devant celles de 1979 qui restent encore aujourd’hui un modèle de découpage et d’action riche et décomplexée.

Lupin III : The First

Malgré ses fragilités évidentes, le film de Takashi Yamazaki permet à Lupin de distiller son charme goguenard sur nos beaux et grands écrans. On peut saluer pour l’occasion le travail de distribution d’Eurozoom en ces temps troublés, qui après la superbe ressortie 4K d’Akira en août, continue de se faire le relais de l’animation Japonaise dans nos contrées.

Thomas

Note des lecteurs6 Notes
Titre original : Lupin III: The First• Réalisation : Takashi Yamazaki• Scénario : Takashi Yamazaki• Acteurs principaux : Kanichi Kurita, Suzu Hirose, Kotaro Yoshida• Date de sortie : 7 octobre 2020 • Durée : 1h33min
3
intéressant

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