[critique] Mesrine : L’Instinct de Mort

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Des années 60 à Paris au début des années 70 au Canada, le parcours criminel hors norme d’un petit voyou de Clichy nommé Jacques Mesrine.

Note de l’Auteur

[rating:10/10]

Date de sortie : 22 Octobre 2008
Réalisé par Jean-Francois Richet
Film canadien, italien, français
Avec Vincent Cassel, Cécile de France, Gérard Depardieu
Durée : 1h53min
Bande-annonce :

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Il fallait oser ! Oser reprendre un film qui avait plus ou moins bien fonctionné lors de sa sortie en salles en 1983 par un certain André Génovès, plus connu en tant que producteur puisque ce film sera le seul et l’unique du monsieur. Oser pour un Vincent Cassel de prendre plus de 20 kilos pour le tournage du film. Oser débuter le film dans l’Algérie des années 50 avec une scène de torture. Bref, vous l’aurez compris, Mesrine, l’Instinct de Mort est sans nul doute la première partie du meilleur remake du genre d’un des plus grands criminels que la France ai connu.

Jean-Francois Richet, réalisateur du film, a choisi de transposer en un dyptique cette « saga ». La première se passe de la fin des années 50 à la fin des années 60. Où tout a commencé, où tout à commencer à dérailler pour cet homme qui a un passé peu glorieux dans l’armée. Comment ne pas péter un plomb lorsque le travail du soldat est celui de torturer ?
Des parents quasi indifférents au retour de leur fils prodige, un père totalement superficiel dans sa vie. Une vie qui se passe de bar en bar, de putes en putes, de magouilles en magouilles. Un homme qui refuse de s’arrêter, de geler son obstination, sa rage de vaincre.

Mesrine, l’Instinct de Mort est un film violent, sans concession. On n’est pas là pour humer les fleurs des champs tout en narrant de loin le passé d’un homme qui deviendra un assassin et l’ennemi public numéro 1 de toute une nation.
Les décors sont très bien retranscrits. Une certaine minutie a été apporté à ces derniers, afin de rentrer pleinement dans l’action. Cassel y est mémorable en Mesrine, tel « l’homme aux mille visages », en changeant constamment de tête pouvant passer de minute en minute d’un homme aimant à celui de haineux.
L’apparition de Depardieu est bluffante, en gourou de gang de malfaiteurs. Celle de Cécile de France l’est d’autant plus en interprétant Jeanne Schneider, une de ses nombreuses conquêtes croisées au coin d’un bar.

On ne s’ennuie d’aucune façon pendant l’heure 53 minutes que dure le film. Un tournage qui passe par la France, le Canada, l’Espagne et les Etats-Unis. Une musique qui est signé du grand Marco Beltrami (Hellboy, Die Hard 4, Max Payne).
Bref, il me semble qu’il n’y a aucune critique négative à faire concernant ce premier volet. Un film coup de poing dans la filmo de Vincent Cassel. Mis à part le fait qu’il faut aller voir le second pour achever en beauté – si je puis dire – cette vie si unique qu’a eu Jacques Mesrine, on ne peut que s’incliner devant cette maîtrise cinématographique.

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