À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Pour se donner toutes les chances d’y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu’ambitieux.
NO PAIN NO GAIN s’inspire de l’histoire incroyable mais vraie de ces trois kidnappeurs amateurs qui, à la recherche d’une vie meilleure, se retrouvent embarqués dans une série d’actes criminels qui dégénèrent rapidement… Rien ne se déroule jamais comme prévu.
Note de l’Auteur
[rating:3/10]
• Titre original : Pain & Gain
• Réalisation : Michael Bay
• Scénario : Christopher Markus, Stephen McFeely d’après l’œuvre de Pete Collins
• Acteurs principaux : Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Ed Harris, Anthony Mackie, Tony Shalhoub, Ken Jeong
• Pays d’origine : Etats-Unis
• Sortie : 11 Septembre 2013
• Durée : 2h09mn
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mvNcJu9ffFA[/youtube]
Bon. On va tout de suite clarifier les choses. Oui, je fais 1m92 pour 66kg (eh oui les filles, vous ne rêvez pas, presque 2 mètres d’os, habillés seulement de peau. Miam.) et non, ma visite au cinéma n’a rien à voir avec un quelconque complexe psychologique (et musculaire surtout) ! Et non, au regard de ma note, ce n’est pas non plus parce que je m’attendais à un film dans le pur style de Michael Bay pour avoir, de ce fait, le plaisir la joie de le dénigrer.
Non, vraiment.
Mais le fait est que le film n’est pas bon (héhé). C’est tout. Du coup, moi et mes 4kg au développé couché, on sort la tête haute (non, franchement, arrêtez, je vous dis que je ne complexe pas). Enfin, la tête basse plutôt. D’un point de vue cinéphile, c’est bien « bas » le qualificatif qui convient le mieux.
Car oui, plein de choses déçoivent en réalité. Par quoi commencer ? Ah, tiens, vous avez vu la bande-annonce ? Ben c’est bon alors. Pas besoin de payer une place. A moins que vous ayez envie de voir une bande-annonce de deux heures à la place.
C’est long quand même deux heures.
Après, ça vous regarde hein.
La réalisation est en effet bien trop boursouflée. Les plans sont trop rapides, communs, la musique est tonitruante et envahissante. Le film est une machine à laver. Vous en sortez complètement essoré. Mais comme toute bonne machine, elle respecte les couleurs. Car la couleur c’est bien. C’est joli. Mais ça ne veut pas dire que, plus on met de la couleur, plus ça va être joli Michael ! Non, non, non ! Faute grave ! Après les oreilles, c’est la rétine qui sature. Le florilège de couleurs non assorties et éclatantes, fait plus de mal que de bien. Et participe au côté désagréable inconscient du film.
Et pourquoi le soleil ne se couche jamais ??
Bon l’esthétique n’est pas le seul point négatif. La manière de conter l’histoire en compterais même pour deux. La narration ? Non. C’est pas ça non plus là. Mais qu’est ce que c’est que cette idée, mal maitrisée en plus, de mettre plusieurs narrateurs ? C’est brouillon, Michael. Et ce n’est pas parce que je ne remplis pas un Marcel que je dis ça. Il faut bien avouer que pour une histoire simple et linéaire, les enchainements complexes ne sont qu’une difficulté inutile ajoutée, qui, finalement, occupent une place prépondérante, et gâchent le récit. Pourquoi s’embêter à tant s’embêter justement ? Par pur plaisir de souffrance ? Je ne suis pas là pour critiquer les pratiques de chacun (loin de là. Je me traine assez de casseroles comme ça), mais si le SM plait à Michael Bay, eh bien soit ! Mais qu’il fasse alors un autre film, qui aura, conséquemment, une autre classification plus appropriée, et qui lui permettra de laisser libre cours à ses envies.
Certes, c’est mal filmé, c’est mal raconté, mal mis en scène, mais il y a quand même un bon point positif. Trois en fait. Les acteurs principaux. Le plus génial : Dwayne Johnson. Il m’avait déjà fait plaisir dans BE COOL où sa capacité d’auto dérision et de gentil benêt faisait des étincelles. Ici, bodybuilder fan de Jésus, le charme opère. Bon, calmez vous, ce n’est pas l’oscar non plus. C’est juste que j’essaye de relater ce qui m’a plu dans ce film. De même Wahlberg et Mackie permettent au film de s’élever un peu de nous arracher quelques sourires au milieu d’une débâcle technique.
Ce qui fait surtout sourire, c’est leur bêtise. C’est le caractère idiot de leur réaction et de leur comportement. Leurs réflexions tout au long du film permettent en effet de mieux les cerner au fur et à mesure et de se rendre compte que, finalement, ce ne sont pas vraiment des méchants, mais de simples idiots. Ca les rend attachant. (C’est quand même triste quand je me relis je trouve.)
Triste, car le film se voulait dénonciateur du rêve américain, des travers de l’Amérique, bla bla bla… Bay, Wahlberg, Johnson, 26 000 000 de budget… Ai je besoin de rajouter quelque chose ? Aahhh Douce Ironie quand tu nous tiens…
Car non, bien entendu, on est loin d’être dans un film poignant et dénonciateur. On reste sur du gros format, et donc sur de la farce noire gentillette qui, pour tenter de montrer ce qu’elle veut dire, n’hésite pas à en faire des toooooooonnes pour appuyer sa démarche et tenter de l’expliquer aux nombreux spectateurs qu’elle vise. Les dialogues ne servent qu’à, littéralement, expliquer ce que tente de nous exposer le film. C’est lourd. Très. Je n’ai pas compté combien de fois on pouvait entendre des « C’est possible, on est en Amérique ! », « Je le veux, donc je peux ! » ou d’autres répliques encore plus philosophiques (et pas du tout appuyées), mais je vous laisse, avec joie, ce plaisir ! Car moi, c’est sûr, je ne vais pas y retourner. Moi, le SM, c’est pas mon truc.