noël chez les cooper

NOËL CHEZ LES COOPER ou la joyeuse amertume des fêtes de Noël – Critique

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Quelques années après avoir réalisé Sam, je suis Sam, Jessie Nelson revient avec NOËL CHEZ LES COOPER, un film de Noël aux faux-airs de comédie romantique britannique, léger mais pas pour autant déplaisant. 

Noël est souvent synonyme de confort, de joie mais aussi de chaos. Et ceci est d’autant plus vrai lorsque les fêtes de fin d’année réunissent plusieurs générations autour d’une même table. Aussi, la famille Cooper ne fait pas exception à cette règle devant la caméra de Jessie Nelson. Convaincu de vouloir faire bonne figure pour la traditionnelle réunion familiale, chaque membre de la famille ne va pas hésiter à jouer la comédie. 

Autour de la dinde de Noël, tout le monde tente de feindre le bonheur à l’instar du couple formé par Charlotte (Diane Keaton) et Sam Cooper (John Goodman) qui organise le dîner du réveillon. Malgré le chômage, les divorces, la démence ou le vol à l’étalage, tout le monde est donc déterminé à arborer son plus beau sourire : le vieux cinéphile (Alan Arkin) et la jeune serveuse (Amanda Seyfried) qui le sert au restaurant, la dramaturge progressiste (Olivia Wilde) et le soldat conservateur (Jake Lacy) qu’elle a rencontré dans le bar d’un aéroport, la voleuse à l’étalage (Marisa Tomei) ou encore le père fraîchement divorcé (Ed Helms) dont la famille ne sait pas qu’il vient de perdre son emploi. 

noël chez les cooper

Avec une telle distribution d’ensemble, Jessie Nelson a tenté de succéder à l’incroyable Love Actually (Richard Curtis, 2003). Mais malheureusement, avec un tel assortiment de personnages, NOËL CHEZ LES COOPER ressemble plus à un sapin de Noël orné de bombes à retardement que de guirlandes. Ainsi, le long-métrage ne délivre pas autant de sérotonine que son alter-ego britannique. Pour autant, il n’en est pas moins drôle et sincère. 

Le scénario est rempli de subtiles observations et de sagesse durement gagnée. Si les zygomatiques deviennent douloureux, c’est plutôt en raison de la douceur amère du film qu’à cause d’un humour contagieux. Lorsqu’une vieille dame se souvient « n’avoir jamais pensé qu’elle serait jamais autre chose que jeune », quelqu’un confie qu’il ne s’agissait pas là d’un mensonge mais d’un souhait. Avec une certaine délicatesse, NOËL CHEZ LES COOPER arrive à recréer la joyeuse amertume des fêtes de fin d’année. 

noël chez les cooper

Néamoins, plusieurs détails viennent gâcher cette atmosphère délicatement imparfaite de NOËL CHEZ LES COOPER. Pour une sombre raison, la réalisation surjoue les moments émotionnels jusqu’à tomber dans une forme de kitch à faire pâlir de jalousie les téléfilms de Noël. Aussi, le long-métrage tombe souvent dans une forme de familiarité dans laquelle un chien qui parle a étrangement sa place. Ainsi, si la recette du film fonctionne, certaines erreurs de dosage peuvent parfois lui porter défaut. 

Il est clairement impossible pour Jessie Nelson (ou pour quiconque) d’égaler le bijou que constitue Love Actually. Néanmoins, peut-être faudrait-il considérer NOËL CHEZ LES COOPER comme ce qu’il est : un film de Noël parfaitement imparfait, à l’image de nombreuses fêtes de fin d’année dont l’expérience se rapproche parfois plus d’une étrange nostalgie que d’un tourbillon de bonheur et d’amour. 

Sarah Cerange

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Titre original : Love the Coopers
Réalisation : Jessie Nelson
Acteurs : Alan Arkin, John Goodman, Ed Helms, Diane Keaton, Jake Lacy, Anthony Mackie, Amanda Seyfried, Marisa Tomei, Olivia Wilde, Timothée Chalamet
Date de sortie : 13 novembre 2015
Durée : 107 minutes
3.5
Délicieusement amer

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