Présenté en compétition au festival de Gerardmer 2017, qui aura lieu du 25 au 29 janvier: RUPTURE.
Notre rédacteur Arkham étant membre du jury SyFy, difficile pour nous de chroniquer le film… Ce qui ne nous empêche pas d’en parler ! Mais contrairement à The girl with all the gifts, on va pas s’étendre pendant des heures.
Donc RUPTURE est un film réalisé par Steven Shainberg, qui s’était fait remarqué en 2002 avec le sensuel, sensible et SM La Secrétaire. Shainberg reste en quelque sorte dans la thématique de la domination en nous racontant dans RUPTURE l’histoire de Renée, divorcée et mère d’un fils de 15 ans, qui se voit séquestrée sans raison par une bande de gens vraiment étranges.
En voici le trailer !
[divider]BANDE ANNONCE VO[/divider]
Malgré son sujet claustro et malaisant ainsi que sa photographie non seulement chiadée mais intelligemment intégrée au script, RUPTURE n’occasionne pourtant aucune surprise et ce en raison de plusieurs choix.
Celui par exemple, de Noomi Rapace: héroïne survivante par excellence (Millenium, Prometheus); la retrouver ici comme protagoniste fait que l’on s’attend logiquement à voir… un survival, et par extension une héroïne. Le scénario se charge ensuite de la placer assez vite en position de force, désamorçant ainsi l’ambiance oppressante efficacement installée durant le premier tiers du film, sans pour autant parvenir à la réinstaurer lors du twist final sensé redéfinir les cartes. Il y a également ce respect total des codes du survival en huis-clos… synonyme d’absence de prise de risques. Puis il y a Peter Stormare, que l’on connaît bien maintenant pour son jeu systématiquement en roue libre, qui décrédibilise un peu plus ce qui ne tenait déjà plus trop la route.
Bref: RUPTURE peut être vu comme une sorte de version « accessible » de Martyrs (2008), dont on n’aurait conservé que les motifs principaux – un kidnapping et de la torture sans but apparent -, ainsi que la finalité: [SPOIL]trouver le point de rupture d’un être humain. Mais à la différence du film de Pascal Laugier, la recherche des limites en question s’avère toutefois assez soft, avec un travail sur les phobies plutôt que sur la douleur physique. Quant au mystère entourant ces tests, il s’éclaircit assez vite via une justification un peu gloubiboulguesque, lorsque Martyrs nous laissait plutôt mariner dans une expérience viscérale par son caractère extrême, inéluctable et gratuit.
Georgeslechameau