[critique] Le Convoyeur

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Affiche du film LE CONVOYEUR

Petite société de transport de fonds, la compagnie Vigilante est en pleine crise, victime de trois violents braquages dans l’année qui n’ont laissé aucun survivant. C’est dans ce contexte difficile qu’un homme, Alexandre Demarre, se présente un matin au centre-fort de Vigilante pour entamer sa première journée de travail. Chômeur, flic, braqueur… Qui est cet individu et que cherche-t-il ?

Note de l’Auteur

[rating:9/10]

Date de sortie : 14 avril 2004
Réalisé par Nicolas Boukhrief
Film français
Avec Albert Dupontel, Jean Dujardin, François Berléand
Durée : 1h 35min
Titre original : Le Convoyeur
Bande-Annonce :

Quand il s’attèle de près ou de loin à un film, Nicolas Boukhrief oscille bien souvent entre le très bon et le médiocre. L’Italien et 600 Kilos D’Or Pur peinaient à convaincre, Gardiens De L’Ordre était une descente convaincante dans le milieu policier, Cortex manquait de peps… A chaque nouvelle collaboration, on se demande de quel côté va pencher la balance. Au milieu de cet océan inconstant fait de tempêtes et d’accalmies trône fièrement un o.v.n.i se nommant Le Convoyeur.

Plongée sans concession dans le milieu malmené des convoyeurs de fonds, Le Convoyeur reste à ce jour l’un des polars français les plus musclés de ces vingt dernières années. De prime abord plutôt calme, il dresse méticuleusement le portrait de personnes habitées (trop peut-être) par un métier qu’elles détestent autant qu’elles le vénèrent. Chacune d’elles passe de camions en camions pour des raisons qui leurs sont propres, chacune à besoin à la fois d’un salaire qu’elle dilapidera dans l’alcool ou la drogue et de cette montée d’adrénaline lui prouvant qu’elle est bel et bien encore de ce monde. Au milieu de ces mines patibulaires apparaît soudainement Alexandre Demarre (Albert dupontel), une âme bien difficile à cerner (malfrat ? Flic infiltré ?Le doute plane sans cesse) jusqu’à ce que Nicolas Boukhrief décide de dévoiler ses réelles motivations. Et là le couperet tombe et l’intrigue laisse place à un crescendo de violence cru, implacable et réaliste jusque dans ses moindres détails.

Photo (1) du film LE CONVOYEUR

Le Convoyeur reste à ce jour le meilleur film de Nicolas Boukhrief, distançant de très loin toutes ses autres collaborations.

Du côté du casting pas de fausses notes non plus, chacun joue son rôle avec les convictions nécessaires pour rendre l’ensemble crédible. Dans les grandes lignes, Albert Dupontel possède toujours cette sauvagerie calme qui lui est propre et Jean Dujardin laisse planer le doute à chacune de ses séquences. Néanmoins, la palme revient sans conteste à un François Berléand plus déchaîné que jamais qui balance du Charles Martel à tout va quand il est question de dégommer de l’infâme envahisseur.

Tous ces éléments font du Convoyeur un film coup de poing à l’intrigue méticuleusement mise en scène, aux scènes d’action rondement menées et dans lequel une pléiade d’acteurs s’en donne à cœur joie. Il reste à ce jour le meilleur film de Nicolas Boukhrief, distançant de très loin toutes ses autres collaborations.

Photo (2) du film LE CONVOYEUR

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