Critique du film Mariage à Mendoza réalisé par Edouard Deluc avec Nicolas Duvauchelle, Philippe Rebbot, Gustavo Kamenetzky, Paloma Contreras, Benjamin Biolay

[critique] Mariage à Mendoza

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Affiche du film MARIAGE À MENDOZA

Deux frères débarquent en Argentine pour aller célébrer le mariage de leur cousin, à Mendoza, dans l’ouest du pays. La grande aventure, la vraie, voilà longtemps qu’ils en rêvaient… Mais à l’arrivée à Buenos-Aires, Antoine ne va pas bien du tout, comme un type que sa femme vient de plaquer. Marcus est sûr qu’aller au mariage du cousin remettra son petit frère d’aplomb. Il va lui sortir le grand jeu. Des nuits caliente de la capitale aux splendeurs de la vallée de la lune, ils croiseront sur leur chemin un réceptionniste illuminé, une beauté divine, des pierres qui portent bonheur… Sur la route du mariage, au gré d’étapes de plus en plus mouvementées, les deux frères se retrouvent. A un détail près : quand Antoine se requinque, c’est Marcus qui trinque.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 23 janvier 2013
Réalisé par Edouard Deluc
Film Français, belge, argentin
Avec Nicolas Duvauchelle, Philippe Rebbot, Gustavo Kamenetzky, Paloma Contreras, Benjamin Biolay
Durée : 1h31min
Bande-Annonce :

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A l’occasion de la sortie DVD de Mariage à Mendoza (5 juin 2013), retour sur ce film de début d’année. Le point fort du film tient dans son aspect atypique, à la frontière des genres. Lorsque le road-movie s’allie aux situations burlesques et loufoques sans oublier sa part d’humanité et de bons sentiments, on ne peut que se réjouir. Mariage à Mendoza offre un film à l’action endiablée, bien rythmée, pétillant et entraînant.

On y trouve une part d’exotisme, avec pour point de départ l’aéroport de Buenos-Aires, puis la capitale aux nuits chaudes et sulfureuses, aux personnalités dépravées ou solitaires, repaire des âmes en quête d’aventures d’un soir, lieu idéal pour oublier, se reconstruire, point de déchéance ultime pour Antoine que sa femme vient de quitter mais aussi lieu de tous les possibles, et la route vers Mendoza entre vignobles et désert rocheux à bord d’une belle et vieille carlingue. Le mariage à Mendoza, bourgade perdue loin de la capitale, sert alors de prétexte à ce voyage propice aux rencontres pour ces deux frères en goguette qui croiseront un hôtelier en mal d’actions, trouvant en ses clients un échappatoire ou un miroir à sa tristesse, et une jeune fille fuyant le joug paternel, en quête d’amour et d’aventures. Chaque personnage s’ajoute au voyage alimentant la joyeuse bande d’amis, remettant tour à tour chacun en question. Et effectivement quand l’on croit l’un rétablit, c’est l’autre qui faiblit.

Pour son premier long métrage, Edouard Deluc ne s’en tient pas au loufoque. Même si les situations s’enchaînent sur un rythme effréné servi par la musique d’Herman Düne, Mariage à Mendoza brasse également sa part de bons sentiments puisqu’il est aussi question de filmer la fragilité des êtres et les bienfaits du partage. En gros, c’est dans l’action que les deux frères vont apprendre à se connaître tandis que leur vie bien rangée d’avant départ les éloignait. Deluc filme le lien fraternel où chacun porte l’autre et cherche sa place, le tout dans un esprit bon enfant : qui de l’aîné, Marcus, ou du jeune Antoine, saura imposer sa loi et sa vision des choses ? Le film, malgré l’universalité des thèmes qu’il aborde comme les liens du sang et la reconstruction d’une identité après une séparation n’a jamais de lourdeur. Malgré la fragilité apparente des deux frères, la légèreté enveloppe ce film frais et bien joué où l’on rit très souvent. Duvauchelle campe son rôle d’écorché vif avec son habituel talent tandis que Philippe Rebbot, entre tendresse et fantaisie timbrée, rend son personnage attachant. Deluc ne laisse aucun temps mort à son spectateur. En somme, une belle découverte cinématographique de l’année 2013.

Deluc filme le lien fraternel où chacun porte l’autre et cherche sa place, le tout dans un esprit bon enfant.

Photo du film MARIAGE À MENDOZA

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Rédactrice depuis le 04.04.2011

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