THE TRUTH BENEATH

[FFCP 2016] THE TRUTH BENEATH

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THE TRUTH BENEATH
• Sortie : 23 juin 2016 en Corée du Sud (Présenté durant le Festival du film coréen à Paris 2016)
• Réalisation : Lee Kyoung-mi
• Acteurs principaux : Son Ye‑jin, Kim Joo‑hyuk, Shin Ji‑hoon
• Durée : 1h43min
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3
Note du rédacteur

Jong-Chan est en pleine campagne pour sa candidature à l’Assemblée Nationale quand sa fille, Min-jin, disparaît soudainement. Malgré les inquiétudes de sa femme Yeon-Hong, Jong-Chan décide de poursuivre sa campagne, pensant qu’il s’agit juste d’une nouvelle fugue de sa fille. Il est alors question, dans THE TRUTH BENEATH, de tromperies et de trahisons (politiques comme humaines) mais surtout de responsabilités. La responsabilité que doit avoir l’adulte envers l’enfant ou son conjoint, notamment.

Devant cette critique de société qui, dans son ensemble apparaît déficiente, on ne s’étonne pas du parcours de Lee Kyoung-mi. En effet, la réalisatrice a travaillé une première fois avec Park Chan-wook, comme assistante scénariste sur son film Lady Vengeance (2005). Et c’est ce même Park Chan-wook qui a produit le premier film de Lee Kyoung-mi, Crush and Blush (2008). Ainsi, derrière cette histoire de thriller politique, THE TRUTH BENEATH trouve son originalité dans les détails et la précision de la réalisation de Lee Kyoung-mi.

Photo du film THE TRUTH BENEATH

Lee Kyoung-mi nous plonge immédiatement dans une atmosphère des plus étranges, avec cette musique de fond lancinante et ces nombreuses scènes de nuit, sous une pluie interminable. La réalisatrice aborde son film de manière à perdre le spectateur dans les nombreuses possibilités scénaristiques. Min-jin a disparu. Est-ce une fugue ? Un complot politique ? Une mauvaise rencontre ? Ou à cause de son étrange amie qu’elle cachait à ses parents ? Au-delà de la complexité que prend rapidement l’intrigue, c’est avant tout par sa mise en scène, en termes de choix de cadres ou de mouvements, et l’excellent travail de montage, que la cinéaste se démarque. Usant de gros plans rapides, de split screen, d’impression d’une image sur une autre, ou en mélangeant les temporalités entre la voix et l’image, elle donne au film une vraie richesse visuelle. Par cela, en plus de nous maintenir dans un rythme soutenu, on ne sait vite plus où donner de la tête, vers quoi amener notre imaginaire, et il devient ainsi impossible d’anticiper quelle sera la résolution des événements.

« Son Ye‑jin, l’interprète de Yeon-Hong, est absolument fabuleuse en mère détruite par la perte de sa fille, à la recherche de vérité et au bord de la folie. »

Evidemment THE TRUTH BENEATH ne serait pas ce qu’il est sans la qualité de son interprète principale, Son Ye‑jin. Celle-ci est absolument fabuleuse en mère détruite par la perte de sa fille, à la recherche de vérité et au bord de la folie. La réalisatrice fait le choix de se focaliser sur elle tout du long, sans avoir peur de mettre à mal son personnage. Face à la tournure que prennent les événements, et les conséquences inévitables sur la psychologie de cette femme, on reste dans la crainte constante de la voir s’effondrer avant d’avoir obtenu ses réponses. Mais pour autant, Lee Kyoung-mi n’en fait pas une victime. Bien au contraire. Yeon-Hong est prête à se battre, à mourir même pour sa fille, et ne peut laisser passer la responsabilité de son mari. Il n’y a qu’à voir cette scène puissante où elle s’oppose à son mari et ne craint pas de lui rendre des coups.

Et en dépit d’une perte de vitesse au milieu du film, THE TRUTH BENEATH se reprend dans sa dernière partie avec une série de rebondissements. Certains, menant évidemment vers de fausses pistes, sont surtout l’occasion pour la réalisatrice de nous déranger toujours davantage (comme avec l’agression subit par Yeon-Hong). Et avec son final, qui atteint le paroxysme de la culpabilité et de l’horreur, Lee Kyoung-mi élève son film au rang de grand thriller dramatique et sombre, comme on en a le secret en Corée du Sud.
[alert type=white ]THE TRUTH BENEATH a été présenté au 11e Festival du Film Coréen à Paris du 25 octobre au 1er novembre 2016 au Publicis Cinémas.[/alert]

Pierre Siclier

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