[critique] Le Bon, la Brute et le Cinglé

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le bon, la brute et le cinglé

Les années 30 en Mandchourie. Le Cinglé vole une carte aux trésors à un haut dignitaire japonais. La Brute, tueur à gages réputé, est payé pour récupérer cette carte. Le Bon veut retrouver le détenteur de la carte pour empocher la prime. Un seul parviendra à ses fins, s’il réussit à anéantir l’armée japonaise, les voyous chinois, les gangsters coréens… et ses deux adversaires.

Note de l’Auteur

[rating:7/10]

Date de sortie : 17 décembre 2008
Réalisé par Kim Jee-Woon
Film coréen
Avec Song Kang-Ho, Lee Byung-Hun, Jung Woo-Sung
Durée : 2h08min
Bande-annonce :

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Depuis quelques années, le cinéma coréen fait de plus en plus parler de lui. Il est présent dans tous les festivals et reçoit de hautes distinctions (Grand Prix du Jury pour Old Boy au Festival de Cannes en 2004, décerné par Quentin Tarantino). A l’inverse et ce depuis Shiri en 1999, il se permet de rivaliser avec les grosses productions de la toute puissante machine hollywoodienne. Le pays du matin calme ne s’arrête pas là puisque ses réalisateurs reprennent et mélangent souvent les genres pour un résultat qui laisse rarement indifférent. Après s’être attelé au film d’horreur avec 2 Sœurs et au polar froid et stylé dans A Bittersweet Life, Kim Ji-Woon s’attaque aux films de cow-boy avec Le Bon, la Brute et le Cinglé.

La dernière fois qu’un western était sorti des cartons de l’industrie asiatique c’était le barré Takashi Miike au commande avec une guest star en or Quentin Tarantino et un nom bizarre : Sukiyaki Western Django. Ces deux western partagent cette volonté d’honorer un genre peu représenté sur leur continent et évidemment les mêmes inspirations Leonienne. Néanmoins la comparaison s’arrête là puisque le budget et la cible grand public creusent l’écart entre les deux métrages.

Le film de Kim Ji-Woon se concentre ainsi sur l’action décérébrée et alterne habilement humour et fusillades musclées. Quand il ne mélange pas les deux. On ne s’ennuie donc jamais dans ce rodéo en Manchourie. Si ses scènes d’action sont en général lisibles notamment la grande course épique (et hippique !) dans le désert, c’est moins le cas pour la fusillade dans le marché. Le montage y est übernerveux rappelant les dernières fresques de l’amnésique Bourne. Cela n’empêche heureusement pas d’avoir de beaux cadrages même dans les phases de bournerie intense.

Le synopsis le montre bien, l’histoire se complique toute seule au fil du film sans pour autant qu’il y ait un sens. Des personnages débarquent de nul part et s’entretuent sans qu’on sache vraiment pourquoi. Au milieu se démarquent bien entendu les trois protagonistes principaux.
Le bon Park Do-Won incarné par Jung Woo-Sung est le moins charismatique du trio. Chasseur de prime, il en veut aux deux autres et dessoude à tour de bras des sbires et une armée japonaise dans de jolies cascades. C’est tout. Lee Byung-Hun, plus connu, donne ses traits à la brute Park Chang-i. A l’instar d’un Brad Pitt, cette gueule d’ange n’hésite pas à égratiner son image dans des films tel A Bittersweet Life du même réalisateur où il jouait un tueur froid ou Everybodies Has Secret où il couchait avec les trois sœurs d’une famille. Ici, il continue avec un mercenaire impitoyable n’hésitant pas à sacrifier ses propres hommes pour atteindre son but. Enfin le cinglé Yoon Tae-Goo interprété par Song Kang-Ho qu’on retrouve dans pratiquement tous les films coréens exportés (The Host, Memories Of Murder, Secret Sunshine, Join Security Area…). Véritable pilier de l’aspect comique du film, il rentre à merveille dans le costume du cinglé et s’en donne à cœur joie.

Le Bon, la Brute et le Cinglé divertie donc à coup d’explosions, de situations comiques plus qu’il ne fait réfléchir sur la situation politique de la Corée ou autre. Soutenu par une bande originale pleine de guitare hispanique dont Don’t Let Me Be Misunderstood qu’on a déjà entendu dans Kill Bill (Tarantino, encore lui ?), le film se laisse voir et revoir.

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