[critique série] Dead Like Me

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A 18 ans, George est morte en recevant un morceau de la station spatiale MIR sur la tête. Devenue « faucheuse », elle doit rester sur Terre et guider les âmes des personnes décédées…

Note de l’Auteur

[rating:8/10]


Saisons : 2
Nombre d’épisodes : 29
Format : 42 minutes
Date de 1ère diffusion US : 27 juin 2003 (Showtime)
Date de 1ère diffusion FR : 13 février 2004 (Jimmy)
Titre original : Dead Like Me
Création : Bryan Fuller
Avec Ellen Muth, Mandy Patinkin, Callum Blue, Christine Willes

Bande-annonce de la série (VF) :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kY4TKm-Mjkk[/youtube]

Après avoir travaillé sur la franchise Star Trek, Bryan Fuller s’est tourné vers la production et la création de séries originales… mais qui se sont généralement toutes très vite prises les pieds dans le tapis au niveau audience. Avant de développer Wonderfalls et Pushing Daisies, Bryan Fuller a créé Dead Like Me pour Showtime qui a eu la chance d’aller au bout de 2 saisons et de totaliser 29 épisodes. Il faut avouer que le résumé de la série (une fille qui se prend la lunette des toilettes d’une station spatiale, en meurt et devient une faucheuse d’âme) met de suite le téléspectateur face au ton décalé de la série et segmente forcément l’audience.

En effet, la série traite d’un sujet déprimant (la mort et le deuil) mais avec un humour noir assez délicieux : les morts sont souvent totalement improbables et traitées de manière complètement délirantes (et si les faucheurs d’âmes ont l’heure et le nom de leur victime sur leur post-it, ils n’ont ni leur photo, ni les conditions du décès…). Cet humour noir est d’ailleurs également très présent dans le ton désabusé de la voix off de l’héroïne, George Lass, interprétée par Ellen Muth jeune actrice d’une vingtaine d’années et que l’on a seulement pu remarquer dans des seconds rôles à la télé ou dans Dolorès Claiborne, qui arbore une moue quasi-permanente en 1ère saison avant de commencer à entrapercevoir une relative acceptation de sa condition d’entre-deux ensuite et de la voir découvrir avec amusement sa prochaine “victime”. C’est d’ailleurs ce personnage qui peut être un frein à l’appréciation de la série au départ car il est tellement particulier avec sa rancoeur envers sa nouvelle condition et sa vision de la vie très négative et affreusement (ou judicieusement ?) terre-à-terre. Pour ma part, c’est cette vision neutre et terre-à-terre de la vie courante comme une certaine philosophie simple envers le rapport aux autres et à leur absence qui m’a semblé pertinent (même si parfois un peu déprimant). Pour le reste du casting, il est plus effacé malgré le fait que les personnages restent très typés : on notera la bonne prestation de Mandy Patinkin, ancien médecin de Chicago Hope et futur profiler d’Esprits Criminels, et celle de la mère de George, plus dramatique, interprétée par Cynthia Stevenson.[pullquote]Difficile de retranscrire les qualités de cette série à travers une critique, tant celle-ci est atypique avec son ton bizarre, son thème particulier et son univers absurde…[/pullquote]

Mais l’aspect déprimant est largement compensé par l’humour de la série : que ce soit pour les dialogues incisifs entre les différents faucheurs d’âmes, les seconds rôles hauts en couleur (comme Dolorès, la responsable de George, qui par exemple a disposé des webcams partout chez elle pour que ses “fans” puisse la voir faire le ménage et lui mettre une note comme maîtresse de maison), les réactions parfois absurdes de la famille de George suite à son décès ou encore les morts hautement improbables comme un retraité exhibitionniste qui meurt en glissant d’un plongeoir sur un autre ou un gars qui glisse sur une peau de banane jusqu’à avoir la tête coinçée contre une porte tourniquet… qu’un pompier viendra tourner involontairement jusqu’à lui rompre le cou ! Le sujet ne fera pas sourire tout le monde sans doute, mais rarement la mort n’a été aussi joyeuse…

Difficile de retranscrire les qualités de cette série à travers une critique, tant celle-ci est atypique avec son ton bizarre, son thème particulier et son univers absurde… L’humour de cette série ne sera pas forcément perçu par tout le monde, tantôt à cause de sa noirceur, tantôt par son absurdité, mais il est très présent. A l’image de ses séries suivantes comme Pushing Daisies, on reconnait la patte d’un auteur dans cette série… D’un auteur d’une série à découvrir.

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Rédacteur depuis le 21.02.2010
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