FESTIVAL DE LA FICTION TV

Focus sur les séries européennes au Festival de la Fiction TV de La Rochelle

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La 18ème édition du FESTIVAL DE LA FICTION TV s’est tenue à La Rochelle du 14 au 18 septembre 2016. C’était l’occasion de découvrir des fictions de télévision, des séries françaises et européennes, des programmes courts et des séries web… Il y en avait pour tous les goûts ! Le jury était composé des comédiennes Isabelle Carré (21 Nuits avec Pattie) et Pascale Arbillot (Juillet Août), du réalisateur François Velle, de la scénariste Elsa Marpeau, du compositeur Erwann Kermorvant (L’enquête) et du producteur Jean Nainchrik. Seize prix ont été remis parmi les 34 œuvres sélectionnées en compétition dans plusieurs catégories. Le palmarès complet est ICI .

Voici un focus spécial sur les séries européennes qui seront, pour certaines, bientôt diffusées en France, ainsi que sur des séries françaises à voir prochainement. On vous donne notre avis et on vous relate nos rencontres avec quelques producteurs, scénaristes et acteurs.

LES FICTIONS EUROPÉENNES

On a vu 8 séries parmi les 10 en compétition, dont 3 sont reparties avec des prix : Ku’Damm 56 (Allemagne)Chewing Gum (Grande-Bretagne), et The A Word (Grande-Bretagne), qui repart avec le Prix spécial du jury.

On a découvert quelques pépites et eu pas mal de coups de cœur. Le choix était très varié: entre séries historiques et familiales, mêlant sujets dramatiques, médicaux, sociétaux et nouvelles technologies. On a été ému par les épreuves des héros et de leurs familles, emporté par la teneur des sagas. On a aussi été sidéré par les traumatismes des héroïnes, choqué par le regard et les exigences des parents des héros ou l’intolérance. On a souvent été scotché par le suspense et le rythme haletant. Mais heureusement aussi …on a ri ! On vous présente notre avis sur chacune des séries par ordre de préférence émotionnelle !

Ku’damm 56 (Allemagne) Mini-série de 3×90’

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Prix de la meilleure fiction européenne, elle a été diffusée avec succès en Allemagne sur la ZDF au printemps 2016 et a déjà été achetée par 22 pays. On la verra prochainement sur Arte.

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

Ku’damm 56 raconte l’histoire de la famille Schöllack, à Berlin, dans l’Allemagne des années 50. Caterina Schöllack dirige une prestigieuse école de danse berlinoise. Sa plus grande préoccupation est de marier ses trois filles, Monika, Eva et Helga, à des gentlemen bien établis et de bonne famille, afin de conserver les traditions dans son école de danse “Galant”. Toutefois, Monika vit difficilement son entrée dans l’âge adulte et son rôle en tant que femme à cette époque. Elle est en effet fascinée par un tout nouveau monde fait de coiffures banane, de vestes en cuir, de jupons et de rock and roll.

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NOTRE AVIS (★★★★☆) : Un vrai petit bijou ! On ne lâche aucun des personnages, dont les trajectoires nous accrochent dès le début. Les décors, la musique, le ton, le rythme retranscrivent très bien l’ambiance de l’Allemagne de 1956, dont les relents d’après-guerre sont encore subtilement présents. La devise familiale « L’unique chemin mène vers le haut » est imposée par la mère oppressante et insensible aux drames traversés par sa fille Monika (Sonja Gerhardt, qui interprétait Annett dans Deutschland 83). La plongée dans la destinée de ces trois sœurs, confrontées au rôle imparti aux femmes et à la découverte de leur sexualité, est source de nombreuses émotions !

[toggler title= »RENCONTRE AVEC LA SCÉNARISTE ANNETTE HESS ET LE PRODUCTEUR MARC LEPETIT » ]

Inspirée par les histoires ce que lui racontaient ses parents à propos de cette époque, Annette Hess a voulu situer son scénario en 1956, période très riche en drames historiques et qui apporte une certaine valeur. Aussi célèbre à Berlin que les Champs-Élysées à Paris, la grande avenue Kudamm représente le symbole du boom économique et de la reconstruction d’après-guerre. La scénariste souhaitait écrire sur une famille et pas un seul personnage et mettre en évidence le Way of life de l’époque, d’inspiration américaine. Elle a accordé beaucoup d’importance au choix des vêtements de ses personnages, qu’elle affectionne tous, sans distinction. Elle a beaucoup insisté sur l’importance dans son récit de montrer des scènes différentes, comme celle du viol du début ou celle où l’on voit Monika assise sur les toilettes avec ses sœurs. Le sequel Kudamm 61 sera mis en production mi-2017 et l’action se situera juste avant l’érection du Mur de Berlin.

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The A Word (Grande-Bretagne)- Série de 6×60’

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Prix spécial du jury pour la fiction européenne, The A Word est adaptée de la série israélienne Yellow peppers by Keren Margalit. Elle a été diffusée en 2016 sur BBC one et Sundance TV, mais il n’est pas prévu de diffusion en France pour le moment.

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

The A Word est une série en 6 épisodes produite pour la chaîne BBC One. Elle raconte la vie d’une famille recomposée et désorganisée qui vient d’apprendre que leur fils est autiste. En mettant en lumière ces circonstances inhabituelles, la fiction fait écho à tous ceux qui un jour, ont vécu une situation où le cercle familial les a rendus fous.

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NOTRE AVIS (★★★★☆) : Au-delà de la maladie, la fiction traite surtout de l’absence de communication au sein d’une famille. Non pas parce qu’elle manque d’humour, d’intelligence ou d’éloquence, mais parce que cette histoire aborde le fossé entre les sentiments profonds et la manière dont on les exprime. The A Word est drôle, audacieux, cru et novateur. On a adoré le rythme, les dialogues, la musique ! Chacun des personnages est attachant, leur parcours personnel et leur façon de gérer l’autisme de Joe décuplent l’empathie. Avoir abordé sans pathos aucun ces difficultés de communication est la réussite de The A Word. C’est drôle, c’est fin, c’est tendre et émouvant, c’est British quoi ! Et puis, quel plaisir de recroiser Christopher Eccleston (Matt dans The Leftovers) !

 Battle for Sevastopol  (Ukraine) – Mini série historique de 4×45’

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La série a déjà été vendue dans 16 pays et les producteurs sont en pourparler avec un diffuseur français.

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

La guerre apostrophe une jeune étudiante, Lyudmila Pavlichenko, à Odessa. Elle se porte volontaire pour entrer dans l’armée et est transférée sur le front après une très brève période passée à l’école de sniper. Son habileté naturelle au tir et sa faculté à garder son sang froid sous la contrainte, fait d’elle une vraie tireuse d’élite. Sa liste de cibles atteintes dépasse les 309 noms. Toutefois, Lyudmila est sévèrement blessée et son amant est tué lors d’une bataille. La jeune fille peine à quitter Sébastopol et est transférée aux Etats-Unis pour une mission gouvernementale.  À la Maison-Blanche, on la présente à Eleanor Roosevelt et son discours devant la presse la rend célèbre dans le pays. « Messieurs, vous vous êtes cachés derrière mon dos pendant trop longtemps » – deux mois après son fameux discours, les Alliés ouvrent le Deuxième Front.

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NOTRE AVIS (★★★★☆) : les péripéties de cette jeune femme brillante devenue sniper sont fascinantes. Son don pour le tir découvert par hasard va changer sa vie, sans pour autant que le regard hautement exigeant de son père haut gradé militaire change. Ces relations sont très bien montrées et provoquent beaucoup d’empathie. On a aimé connaitre cette ambiance d’avant guerre, voir évoluer les jeunes filles … et on était frustré de ne voir qu’un seul épisode ! Même si on avait en tête Stalingrad de Jean-Jacques Annaud, la série a cet avantage de montrer la guerre du point de vue de la Russie, traité par des Ukrainiens. On a quand même regretté que les allers-retours perpétuels entre les différentes années (1957, 1942, 1937, 1941…) complexifient la vision de la série.

[toggler title= »RENCONTRE AVEC LE PRODUCTEUR YURIY PRYLYPKO » ]

La série est née de l’envie commune du réalisateur (Sergei Mokritskiy) et du producteur de mieux faire connaître au peuple ukrainien et au monde les héros inconnus, en tous cas pas officiellement reconnus, et de s’identifier à eux pour mieux vivre. Le réalisateur s’est impliqué personnellement dans les recherches et découvert l’existence incroyable de Lyudmila Pavlichenko, première femme sniper et première femme étrangère à loger à la Maison-Blanche. Il a reconnu que quelques libertés avec la réalité avaient été prises dans le scénario, comme par exemple à propos de la relation que la jeune femme entretient avec son père. Beaucoup d’attention a été accordée à la reconstitution des avions par les effets spéciaux  ou des insignes militaires, qu’un consultant a validées. L’actrice Yulia Peresild, surtout connue au théâtre, a dû suivre une préparation physique importante car les armes étaient très lourdes à porter.

La série ne se veut pas politique et deux autres projets sur la mise en lumière de ces héros sont d’ailleurs en cours. La série ukrainienne étant coproduite avec la Russie, on a forcément interrogé Yuriy Prylypco sur les incidences du contexte politique complexe actuel sur le projet. Ce dernier nous a expliqué que la série était en développement bien avant et qu’ils étaient en plein tournage à Sebastopol au moment où le conflit de 2014-2015 a éclaté. Ils ont dû tourner la suite dans une autre ville.

Yuriy Prylypco nous a confié la préparation d’un gros projet en coproduction avec la France sur Anne de Kiev  et nous a même montré les photos d’un célèbre réalisateur et des acteurs qui n’ont pas encore donné leur accord… on vous en reparlera !

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The White Rabbit (Allemagne) téléfilm de 88’

FFP New Media GmbH / SWR Produktion: "Das weiße Kaninchen": v.l. Sara Rost (Lena Urzendowski), Kevin (louis Hofmann),
FFP New Media GmbH / SWR Produktion: « Das weiße Kaninchen »: v.l. Sara Rost (Lena Urzendowski), Kevin (louis Hofmann),

Il n’est pas prévu de diffusion en France pour le moment pour ce téléfilm, dont le titre original est Das Weisse Kaninchen, qui a déjà obtenu deux prix en Allemagne (Festival German Film et Emden International Film Festival).

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

Sara, 13 ans, devient amie avec Benny, 16 ans, lors d’un jeu en ligne. Jamais elle ne se doute que « Benny » est en fait un père de famille de quarante ans environ, Simon Keller, un professeur dévoué qui donne des cours sur les médias. Alors que Sara se sent totalement incomprise par ses parents et sa meilleure amie Leonie, le sensible Keller, alias Benny, parvient rapidement à gagner sa confiance. Il vient d’ailleurs à son aide lorsque celle-ci, tombant amoureuse de Kevin, 17 ans, rencontré sur internet, la fait chanter au sujet d’une photo d’elle nue.
Et alors que la division criminelle de Stuttgart suit les activités illégales de Kevin, Keller n’est pas en mesure d’empêcher Sara d’endurer une terrible expérience, tout comme les inspecteurs, dans l’incapacité d’empêcher la catastrophe imminente…

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NOTRE AVIS (★★★★☆) : On est resté en état de sidération tout le long de ce téléfilm, qui fait référence au lapin blanc de Alice au Pays des Merveilles, qui ne se dévoile jamais. The White Rabbit place le spectateur du point de vue des différents personnages, mais surtout de celui du prédateur cyber-pédophile, avec en parallèle la progression de l’enquête policière. Sans provoquer d’empathie aucune, on se retrouve à ses côtés, presque dans sa tête ! On saura tout des machinations pour se faire passer sur les réseaux sociaux pour de jeunes adolescents auprès de jeunes filles innocentes et romantiques… et ça fait froid dans le dos ! Pression, chantage, emprise, jeu du chat et de la souris, passage à l’acte : toutes les étapes de l’abus et des dangers de l’ultra-connexion sont abordées et mises en scène de façon très puissante et saisissante: une vraie claque!

Undercover (Grande-Bretagne)- Série policière de 6×60’

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La diffusion est prévue au 1er semestre 2017 sur Canal+

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

Maya Cobbina est une brillante avocate et une représentante pro-bono des prisonniers du couloir de la mort aux Etats-Unis. Pendant vingt ans, elle a défendu Rudy Jones, un homme injustement emprisonné pour meurtre. Au moment de son exécution, il a ces derniers mots pour elle : « Défonce-toi ». Secouée, Maya retourne à Londres, auprès de sa famille – son mari Nick, son fils Dan et ses filles Clem et Ella. Les derniers mots de Rudy raisonnant toujours en elle, Maya trouve de nouvelles preuves probables pour un procès historique. Michael Antwi, un homme charismatique aux affiliations politiques meurt dans de mystérieuses conditions alors qu’il est placé en garde à vue. Un sombre complot semble se dérouler dans les arcanes du pouvoir. A l’insu de Maya, Nick fut un temps officier de police sous couverture. Son identité, son histoire familiale, même son nom, tout est faux. Ses anciens supérieurs le mettent devant un choix cornélien : « soit tu nous donnes des informations sur ta femme, soit nous révélerons toute la vérité sur ton passé. »

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NOTRE AVIS (★★★☆☆) : Mi-drame, mi-thriller, Undercover accroche tout de suite. On retient son souffle aux côtés de l’avocate Maya suspendue à une décision de la Cour Suprême pour faire annuler l’exécution de son client. La série interroge intelligemment sur les erreurs judiciaires et la peine de mort encore effective en Louisiane. On est aussi pris par l’angoisse de son mari Nick, qui voit resurgir son passé et qui va devoir faire face à un choix cornélien. C’est rythmé, haletant, avec de nombreux rebondissements, on n’a pas le temps de s’ennuyer, et on a hâte de connaître la suite.

 Murder in Polna (République Tchèque)  Mini série historique de 2×85’

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Il n’est pas prévu de diffusion en France pour le moment.

 [toggler title= »SYNOPSIS » ]

Réalisé par Viktor Polesný, Murder In Polna décrit les événements qui déclenchèrent la plus grande vague d’antisémitisme jamais enregistrée dans les pays tchèques. Tout commence en 1899, suite au brutal assassinat de la jeune Anežka Hrůzová. Une erreur judiciaire est à l’origine du climat antisémite du moment. L’assassin n’a pas violé la victime. Cependant, selon les médecins locaux, il n’y a pas assez de sang coagulé sur la scène de crime. La réponse à ce mystère est évidente : ce meurtre s’est déroulé au moment de Pessa’h, la Pâque Juive et les juifs ont utilisé le sang manquant dans la matsa (pain non levé, consommé pendant Pessa’h). C’est ainsi que le jeune juif, Leopold Hilsner, est injustement condamné pour cet assassinat. Le professeur Tomáš Garrigue Masaryk, futur premier Président de la Tchécoslovaquie, et quelques personnes refusent de croire à ces superstitions de meurtre rituel. Tout comme Zdeno Auředníček, un jeune avocat qui prendra la défense d’Hilsner et lui permettra d’obtenir une réduction de peine, passant d’une condamnation à mort à la perpétuité. Ces deux hommes n’auront de cesse de lutter pour la réhabilitation de Hilsne. Une innocence rétablie presque 100 ans après les faits…

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NOTRE AVIS (★★★☆☆) : L’immersion dans une époque troublée et la reconstitution détaillée de l’enquête policière et du procès est passionnante. On a aimé la façon dont la série montre la fabrique d’un coupable suite à la rumeur antisémite, et l’injustice dont est victime le jeune homme provoque une véritable empathie. Le seul souci reste celui de risquer de mal comprendre les tenants et aboutissants car on connaît peu ou mal cette période avant la première guerre mondiale de l’empire austro-hongrois et encore moins la vie du futur premier président de la République Tchèque, dont on découvre implication dans la défense et la réhabilitation de l’accusé.

[toggler title= »RENCONTRE AVEC LE COMÉDIEN KAREL HERMANEK JUN. » ]

Fils d’un grand comédien de théâtre, lui-même plus connu au théâtre, l’interprète de Leopold Hilsner était un peu déçu de voir que la salle n’était pas plus remplie. Il nous a dit à quel point il considérait important de reparler de cette époque, qui résonnait encore aujourd’hui dans notre monde. Travailler sur cet événement, qui a eu autant d’importance que l’affaire Dreyfus en France,  lui a beaucoup appris sur l’histoire de son pays.

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Chewing Gum (Grande-Bretagne)- Série comique de 6×30’

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Coup de coeur du jury pour la fiction européenne, elle a été diffusée en 2015 sur Channel 4. La 2ème saison est en production, mais il n’est pas prévu de diffusion en France pour le moment.

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

À 24 ans, Tracey Gordon est une jeune vierge effarouchée et croyante complètement obsédée par Beyoncé. Ayant grandi au sein de l’église aux côtés d’une mère qui prêche la bonne parole de manière stricte, elle a fini par être « immature » dans certains domaines – mais Tracy en veut plus. Tout au long de cette série, nous suivons son voyage à travers les prémices de sa vie d’adulte, prise en étau entre ses devoirs et les interdits.

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NOTRE AVIS (★★☆☆☆) : Michaela Coel, qui a co-écrit le scénario d’après sa propre pièce, assume son côté flashy, punchy et funny ! Elle tourne en autodérision son physique et on reconnait que c’est plutôt drôle, osé, décalé, très actuel avec un mélange sympa de réalité et de fantasme. Mais du coup, la façon dont elle prend le public à témoin, devient un peu too much et fatigue assez rapidement.

That’s Happyness (Italie)- Série de 24×50’

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Il n’est pas prévu de diffusion en France pour le moment pour cette série, dont le titre original est E’Arrivata La Felicita, qui connaît un grand succès en Italie, sur la Rai Uno.

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

Le bonheur n’a a priori pas sa place au sein de la maison d’Orlando Mieli, puisque sa femme Claudia l’a quitté pour s’enfuir avec un autre homme, le laissant seul avec leurs deux fils. Heureusement, son frère Pietro l’aide à s’occuper d’Umberto, en pleine pré-adolescence, et de Pigi, 7 ans. Le bonheur d’Orlando – même s’il ne le sait pas encore et malgré une première rencontre chaotique – l’attend auprès d’Angelica Camilli, cliente du studio d’architecture Mieli et future épouse de Vittorio, alias « Mr Parfait ». Pourtant, cet homme bien sous tous rapports pourra-t-il vraiment la rendre heureuse ? Peut-être pas, considérant qu’à l’approche du mariage, elle reste toujours très proche de son ex-mari Gianluca, qui est souvent auprès d’elle. Le seul moment où Angelica est totalement heureuse est lorsqu’elle danse le tango, une passion qu’elle cache jalousement à tout le monde. Et c’est lors d’une Milonga enflammée qu’Orlando et Angelica se retrouvent à nouveau… Peut-être que le bonheur est prêt à taper à leur porte…

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NOTRE AVIS (★★☆☆☆) : On a trouvé cette comédie familiale italienne plutôt rafraîchissante, enjouée et  dynamique. Les deux personnages principaux s’adressent au spectateur comme à un psy et donnent leur version des évènements, en appui de ce que l’on voit à l’écran. On accompagne les tribulations un peu théâtrales de ces quarantenaires et leur façon de surmonter leurs déceptions amoureuses. Ils se comportent comme des adolescents face à leurs propres ados et les sujets sérieux (adultère, relations parents-enfants, homosexualité et homoparentalité ) sont abordés de façon décalée et avec humour. Le procédé amuse au début mais devient vite lassant.

SÉRIES FORMAT 26′

On a vu les 3 séries en compétition et c’est sans surprise que Les Grands a raflé de nombreux prix, dont celui de la meilleure série 26’ et du jeune espoir féminin ADAMI pour Adèle Wismes.

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Les Grands de Vianney Lebasque- 10×26’

Première diffusion le 3 novembre 2016 sur OCS

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

C’est la rentrée de 3ème pour Hugo, Ilyès, Avril et Boogie ! Enfin ! Ils sont les grands du collège, les boss ! C’est donc une rentrée spéciale pour cette petite bande d’amis depuis toujours… surtout quand ils découvrent qu’un distributeur de préservatifs a été installé dans les toilettes.
Humbert, le principal démago, en justifie la présence par une leçon de statistiques : on sait combien d’entre eux vont redoubler, combien se révéleront homosexuel-le, combien feront des études supérieures… mais on sait surtout combien d’élèves feront l’amour pour la première fois cette année. Et les chiffres ne mentent pas, grâce à eux, on peut tout savoir. Tout… sauf à qui tout cela va arriver… la pression monte chez les élèves.
Alors que Hugo, Ilyès et Boogie se promettent qu’ils seront les premiers à utiliser le distributeur, Avril s’interroge sur la présence d’une nouvelle élève aux cheveux rouges, MJ, qui semble bien décidée à ne respecter aucune règle.

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NOTRE AVIS (★★★☆☆) : La classe de troisième ou l’année de tous les possibles…du côté des élèves mais aussi du côté des profs ! Le rythme est bon, les personnages sont attachants mais on regrette qu’ils soient –format oblige- un peu stéréotypés (ainsi Thomas Scimeca en prof qui a des difficultés à se faire respecter). On à pris plaisir à retrouver quelques petits jeunes déjà croisés dans des films : Grégoire Montana (La dernière Leçon) , Théophile Baquet (Microbe et Gasoil) ou Pauline Serieys (Une famille à louer).

 Dead Landes, Les escapés de François Descraques -10×26’

Diffusion prochaine sur France 4

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

Alors qu’une équipe de journalistes fait un reportage sur la fin des vacances à L’escapade, petit camping des Landes, un cataclysme survient : tremblement de terre, colonnes de flammes au loin, objets non identifiés tombants du ciel et apparition d’un étrange et mortel brouillard isolant totalement les survivants. Tout ça ressemble bien à la fin du monde… Michel, le patron du camping fan de karaoké, Natalia, sa femme venue de Pologne (via Internet), Agathe, gendarme surmotivée, mais sous-estimée, Clovis survivaliste pas doué pour survivre, Sam, cuistot débrouillard, mais velléitaire et le Père Cohen, prêtre de la paroisse voisine, se retrouvent donc piégés.Devant les caméras des journalistes, ils vont tenter de survivre, cohabiter et surtout comprendre ce qui leur arrive : sont-ils les derniers survivants de l’humanité ? Ce brouillard est-il naturel, surnaturel ? Et qu’y a–t-il derrière ?Les Landes n’ont jamais été aussi inquiétantes. Et aussi mortelles.

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NOTRE AVIS (★★☆☆☆) : Le format et le genre apparaissent plutôt frais et originaux, un peu entre Lost et The Leftovers pour la partie mystère. L’humour et le décalage entre la situation et les propos et la réalité filmés sont convaincants pour les deux premiers épisodes mais le propos s’essouffle au 3eme épisode… On n’est pas certain qu’il tienne sur la durée des 10 épisodes.On y croise Thomas VDB, fidèle à lui-même et Baptiste Lecaplain, moins dans le comique habituel.

 José de Jim Ben Soussan – 10×18’

Première diffusion le 8 décembre 2016 sur OCS

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

L’Apocalypse est proche. Dieu est à deux doigts de balancer des boules de feu sur notre monde. Mais il nous reste une chance : José. Individualisme, orgueil, avarice, cupidité, haine de son prochain, Dieu est excédé par les Hommes et décide, motivé par un Saint Pierre un poil à cran, de sonner le temps de l’Apocalypse !Mais avant de balancer des boules de feu sur ceux qu’il a faits à son image, il laisse aux Hommes une dernière chance et choisit de renvoyer sur Terre… le Messie. Son fils, Jésus. Pour qu’il finisse le seul job qu’il lui avait demandé il y a de ça 2000 ans et des poussières, enlever le péché du monde. Mission que Jésus avait plutôt bien foirée en finissant en slip cloué à une croix. Jésus doit donc redescendre sur Terre pour sauver les Hommes. Sauf qu’il est moyen chaud.

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NOTRE AVIS (★☆☆☆☆) : On retrouve Franck Bellocq, co-scénariste, et William Lebghil, tous deux de l’équipe de  Soda . Ils donnent rapidement le ton décalé, qui se veut transgressif vis-à-vis de la religion catholique. Le problème c’est que l’on a un sentiment de déjà vu, qui lorgne un peu sur Le Tout Nouveau Testament.

FOCUS SUR 2 SÉRIES HORS COMPÉTITION 

Les beaux malaises de Eric Lavaine avec Franck Dubosc et Anne Marivin

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Adapté de la série originale canadienne créée par l’humoriste Martin Matte, la première diffusion aura lieu le 4 octobre 2016 sur M6.

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

Gérer le quotidien est souvent compliqué pour la plupart d’entre nous mais contrairement aux idées reçues, cela l’est encore plus quand la célébrité s’en mêle ! Cette série raconte la « vraie-fausse vie » de Franck Dubosc et met en scène son quotidien familial et amical… avec tous les travers que la vie peut apporter.

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NOTRE AVIS (★★★☆☆) : Le titre original a été gardé par fidélité, et c’est peut-être le seul point négatif de cette série originale et sympathique, qui confronte un comédien au regard de son public. Franchement, on a ri aux malentendus et aux situations fantasmées de l’acteur par rapport à sa réalité. Certains moments sont touchants et pudiques. On comprend que la vie d’un humoriste n’est pas drôle 24 heures sur 24 et que l’humour est aussi une belle stratégie d’évitement aux problèmes de la vraie vie. On y a vu aussi un message sur la difficulté d’exercer son art et de faire comprendre sa nécessité vitale à des personnes non concernées.

[toggler title= »RENCONTRE AVEC ERIC LAVAINE, FRANCK DUBOSC ET ANNE MARIVIN » ]

Même si au départ il n’avait pas très envie de faire une série, Franck Dubosc a accepté le rôle parce qu’il est assez proche de sa vie réelle et de sa personnalité et qu’il savait qu’il serait crédible. Il sait qu’au Québec, la vie des comédiens est beaucoup plus normale qu’en France, sans la folie des selfies. Pour Eric Lavaine, le deal de départ était de réaliser un projet quasi identique à l’original, ni moins bien, ni mieux, mais avec des trouvailles et des vannes en plus, comme la chantilly sur les fraises. C’était un vrai luxe de suivre les codes canadiens car la série de départ est saine, très bien écrite et moderne. Anne Marivin, qui joue son épouse, trouve la série élégante, jamais gaguesque et très au dessus de ce qui est proposé actuellement en comédie en France ; elle a beaucoup apprécié de pouvoir jouer avec les pensées de Franck Dubosc. Une saison 2 de Les beaux malaises est même envisagée !

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Jour Polaire de Måns Mårlind et Björn Stein avec Leila Behkti

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Diffusion prochaine sur Canal +

[toggler title= »SYNOPSIS » ]

Au cœur de l’été arctique, à Kiruna, ville suédoise du cercle polaire, est perpétré le meurtre violent et mystérieux d’un citoyen français. Très vite, Kahina Zadi, capitaine française de l’Office central pour la répression des violences aux personnes est immédiatement dépêchée sur place afin de mener l’enquête avec la police locale et plus particulièrement avec le procureur Anders Harnesk. Situé aux confins de la Laponie, dans le pays des Samis, Jour Polaire est un thriller dont l’action s’inscrit dans une ville en plein bouleversement, contrainte de déménager de quelques kilomètres pour ne pas être engloutie par les travaux d’extension de la mine voisine, source même de sa richesse. La perte progressive des repères spatio-temporels de Kahina qui va vivre une descente aux enfers dans ce jour sans fin, est au cœur du dispositif de la série.

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NOTRE AVIS (★★★☆☆) : On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec un corps mutilé sur un hélicoptère ! Bien sûr la violence est présente et le résultat assez gore. Situer le thriller dans les confins aussi éloignés, avec une nature hostile et en mouvement est une riche idée. Le dépaysement apporte toujours un plus déstabilisant. On a bien aimé l’opposition multiple : entre les deux  cultures, entre l’enquêteur femme et ses collègues masculins. Les vies des personnages sont montrées dès le début, même si celle de Kahina ne semble pas, a priori, utile dans le récit. Le rythme s’en ressent. Mais on attend la suite de ce suspense franco- suédois!

Sylvie-Noëlle

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