LES OPPORTUNISTES

[critique] LES OPPORTUNISTES

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Mise-en-scène
7
Scénario
9
Casting
8
Photographie
8
Musique
7
Note des lecteurs0 Note
0
8
Note du rédacteur

[dropcap size=small]L[/dropcap]e cinéma italien, certes moribond, bouge encore avec grâce et livre régulièrement des pépites, non plus en quantité mais en qualité. Paolo Virzì invoque ici l’inévitable Rashomon de Kurosawa où un même événement (le crime d’un samouraï et le viol supposé de sa femme) est observé selon plusieurs points de vue. Ce mode de narration visionnaire a accouché de nombreux chefs d’oeuvre, tel le film israélien Ajami où sont relatées cinq histoires entremêlées, toutes situées dans les communautés arabe musulmane, arabe chrétienne et juive de la métropole de Jaffa/Tel Aviv, en Israël. LES OPPORTUNISTES brise le mur des apparences et des faux-semblants pour embarquer le spectateur dans un voyage passionnant.

l’histoire : un modeste employé à vélo est percuté par une voiture qui ne s’arrête pas pour le secourir. Qui est l’auteur de ce sordide délit? Le fils d’une richissime famille? Sa petite amie? Le film suit plusieurs personnages pour tenter de détricoter les fils d’histoires complexes.

Quel plaisir de se laisser embarquer dans un récit complexe et abouti qui ne laisse aucun répit au spectateur éberlué. En multipliant les récits et donc les points de vue, les vérités s’effondrent et les mystères s’éclairent. Au coeur de la Lombardie, les Bernaschi sont une famille richissime. Jalousés, courtisés, ils respirent le bonheur et la quiétude. En apparence. Mais le film joue sur les apparences, s’amuse, les fait mentir, leur donne une épaisseur surprenante.

Les opportunistes (1)

Valéria Bruni-Tedeschi et Valeria Golino font partie d’un casting de haute volée où chaque personnage tire son épingle du jeu, chacun à a manière. Et comme les apparences sont trompeuses, ne pas se fier aux premières vingt minutes… les surprises abondent, les rebondissements s’accumulent. Impossible de ne pas rester scotché jusqu’à la fin. Quant à la critique du capitalisme, même si grosse comme une maison, elle fait plaisir à voir. A quand les lendemains qui chantent ?

Paolo Virzì invoque ici l’inévitable Rashomon dans un exercice de style astucieux, très bien ficelé, qui tient en haleine ! ”

Un exercice de style astucieux, très bien ficelé, qui tient en haleine et trouvera sa place dans l’univers cinématographique de la semaine. Les médias en auront parlé très peu, laissant le champ libre à des grosses mécaniques sans surpriseje n’ai rien contre le divertissement et il en faut pour tous les goûts… Mais passer ce film sous un quasi silence est honteux. Le cinéma italien est doté d’un caractère hors norme. D’acteurs talentueux. De scénaristes de génie. D’une langue chantante et insurpassable. Qui respire le soleil et la beauté. Alors aidez nous à le sauver !

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Titre original : Il Giovannella Rendi
Réalisation : Paolo Virzì
Scénario : Paolo Virzì, Francesco Bruni, Francesco Piccolo, Stephen Amidon
Acteurs principaux : Valeria Bruni Tedeschi, Fabrizio Bentivoglio, Valeria Golino
Pays d’origine : Italie, France
Sortie : 19 novembre 2014
Durée : 1h49min
Distributeur : Bac Films
Synopsis : Près du Lac de Côme en Italie. Les familles de la richissime Carla Bernaschi et de Dino Ossola, agent immobilier au bord de la faillite, sont liées par une même obsession : l’argent. Un accident la veille de Noël va brutalement changer leurs destins.

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