[critique série] Maison Close – Saison 1

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Paris, 1871. Dans un bordel de luxe, trois femmes tentent d’échapper à la servitude imposée par les hommes. La très jeune Rose débarque à Paris à la recherche de sa mère, ancienne prostituée. Elle est piégée par un rabatteur et enrôlée de force au Paradis. Véra a trente-cinq ans. Elle sait que la fin de sa carrière de prostituée est proche. Elle mise tout sur le Baron Du Plessis, son principal client et le seul en mesure de racheter sa dette. Hortense est la patronne du Paradis. Elle doit tenir ses filles et résister aux pressions d’un voyou des faubourgs qui lui réclame de l’argent.

Note de l’Auteur

[rating:6/10]


Saison : 1
Nombre d’épisodes : 8
Format : 52 minutes
Date de 1ère diffusion en France : 04 octobre 2010
Création : Jacques Ouaniche
Avec Anne Charrier, Valérie Karsenti, Jemima West
Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xf1b8s_maison-close-bande-annonce-1_shortfilms[/dailymotion]

Création signée Canal+, Maison Close nous entraîne dans le Paris du 19ème siècle, le Paris qui pue la pisse froide et la sueur, la moisissure et le foutre. Car comme son nom l’indique, cette série que l’on pourrait presque qualifier de huit-clos (très peu de scènes se déroulent en extérieur) nous entraine dans le quotidien d’une de ces maisons de charme comme en comptait tant notre capitale il n’y a pas si longtemps. On y aperçoit tel le voyeur pervers regardant par le trou de la serrure ces femmes de joies donnant de leur personne pour assouvir les envies d’une clientèle sans cesse grandissante. Tout un programme laissant place à de nombreuses séquences sexuelles bien amenées grâce à une esthétique enivrante et un jeu de lumières orchestré au millimètre près rappelant par moment le côté intimiste et malsain d’Eyes Wide Shut.

A cela il faudra également saluer l’interprétation d’un casting essentiellement féminin. Leur interprétation sonne juste, la crédibilité est de rigueur et du coup toute les scènes un peu « chaudes » voir « choquantes » gagnent en intensité et ne bandent pas molles. Sur ces points, Maison Close se hisse au niveau des meilleures séries du moment sans trop de difficultés et l’on pourrait presque regretter l’absence d’autres épisodes.

Malheureusement, c’est du côté du scénario que la série loupe de peu le coche. L’histoire piétine pendant près de six épisodes pour se réveiller bien trop tard à la fin, fin qui est d’ailleurs quelque peu bâclée à mon goût. L’histoire s’embourbe, fait du sur place et boum boum, dans le dernier épisode les choses avancent en deux claquements de doigts. C’est extrêmement dommage puisque face à cette admiration que l’on pourra éprouver devant cette mise en scène ayant sorti la vaisselle en or pour l’occasion, la sensation d’avoir été laissé de côté au niveau d’un scénario pauvre n’ayant visiblement pas grand chose à nous offrir se fera ressentir. Certains épisodes laisseront perplexe et l’envie d’en finir au plus vite pour passer à autre chose arrivera à effleurer notre esprit.

Au final, Maison Close fait partie de ces séries pimpantes, clinquantes, qui nous en mettent plein les yeux dès les premières scènes pour en rajouter un peu plus à chaque nouvel épisode, une série dont beaucoup devrait prendre exemple dans la forme mais qui s’avère vide une fois que l’on commence à fouiller un peu en profondeur. Maison Close se résumera en une magnifique coquille vide bien emballée.

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  1. « Une coquille vide bien emballée ». C’est exactement ça. Je suis peut-être un peu plus optimiste, mais j’aime beaucoup cette série. le rythme (bien que lent vers les premiers épisodes) ne fait que de monter en crescendo, jusqu’à l’explosion finale (le « dénouement » est, selon moi, très réussi). Une des grandes surprises de ces derniers temps. On a rarement fait mieux en France…