You Are My Sunshine

[CRITIQUE] YOU ARE MY SUNSHINE (court-métrage)

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You Are My Sunshine est un premier film trop classique qui fait malheureusement dans l’émotion facile.

De la musique douce au piano, un enfant, une mère, des rayons de soleil dans chaque plan : YOU ARE MY SUNSHINE est un titre qui ne trompe en effet pas sur la marchandise. Il y a en effet une sensibilité très clipesque dans le premier court-métrage de J. Huang : on est bien loin du voisin japonais Kore-eda, qui s’était lui aussi donné pour mission de dessiner des relations humaines dans le cadre de la photo de famille.

Photo du film YO ARE MY SUNSHINE
C’est une critique facile (et, dans beaucoup de cas, souvent malhonnête) que l’on peut tout de suite faire à YOU ARE MY SUNSHINE : il a tous les défauts d’un premier film. De cette approche beaucoup trop frontale de l’émotion et du symbole, jusqu’à l’installation d’une atmosphère bien trop prisonnière de ses glorieuses inspirations. Globalement, le court de Huang ressemble bien plus à un film de prévention déguisé en réalisation d’art et d’essai, qu’à une véritable tentative d’auteur. Tout est cousu de fil blanc, tout est bien trop prévisible et c’est finalement dans sa relative beauté plastique que l’on pourrait lui trouver ses plus grandes qualités.
S’il manque de personnalité, Huang sait cependant très bien diriger ses acteurs – tous convaincants, surtout le jeune garçon. Reste que cette histoire de famille recomposée a déjà été vue cent fois et qu’il est difficile de voir dans cette avalanche de lieux communs autre chose qu’un tire-larmes facile. Si c’était encore de son seul classicisme que pouvait souffrir YOU ARE MY SUNSHINE, mais Huang échoue également là où on l’aurait attendu : toucher. L’intention est là, mais elle n’a aucun effet.

Difficile d’être vraiment aussi catégorique sur ce premier court, auquel on pardonne ses erreurs de jeunesse. Le projet reste foncièrement attachant, de même que ses intervenants. Il y avait mieux à faire de cette très belle photographie et de ces solides interprétations, et si Huang a l’occasion de poursuivre sa carrière de réalisateur, on espère qu’il saura se libérer des codes mélodramatiques qui l’étouffent ici complètement.

À voir aux Rencontres du cinéma taïwanais, le 10 février 2017 à 20h

KamaradeFifien

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