calvaire
Crédits : D.R.

CALVAIRE, du rire à la crispation – Critique

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Si vous êtes allés voir Vinyan, alors Calvaire est le film que vous auriez dû voir.
Premier long-métrage du belge Fabrice du Welz, Calvaire est un petit bijou du film de genre et une entrée dans le monde du cinéma prometteuse pour le jeune réalisateur. Mais malheureusement, il a fait Vinyan par la suite.

Calvaire nous porte donc dans le monde angoissant et froid des villages reculés, où chaque personnage est encore plus flippant que le précédent et où ni le personnage de Marc, ni le spectateur ne trouvera de repos : le moins que l’on puisse dire, c’est que ce film porte très bien son nom.
Fabrice du Welz oscille entre différentes sphères, qui vont du rire à la crispation, voire au dégout, pour resserrer petit à petit l’action dans un espace de plus en plus confiné et parvient à nous faire basculer dans un terrible tourbillon de dégénérescence qui ne laissera personne indifférent.
La descente aux enfers de Marc est vécue par le spectateur, grâce à une caméra toujours très juste et à une image tout aussi malsaine que captivante.

Du Welz teste nos limites et nous emmène à un final glauque au possible et pourtant si magistral, en témoigne le long plan séquence en plongée, qui n’est pas sans rappeler certaines références du survival, comme par exemple Délivrance. Il est également intéressant de se pencher sur les nombreuses références que comporte le film : pour n’en citer qu’une, du Welz s’est fortement inspiré du travail d’Alfred Hitchcock pour composer certains de ses plans : comparez donc la scène où Jackie Berroyer écoute Laurent Lucas chanter avec celle de PsychoseAnthony Perkins discute avec Janet Leigh, c’est assez troublant.
Pour ce qui est des acteurs, la tête de Laurent Lucas ne me revient pas, mais force est d’admettre qu’il est juste. Mais la véritable performance revient à Jackie Berroyer, qu’on ne présente plus et pourtant qu’on découvre sous un autre angle avec Calvaire.

Ayant reçu le Prix du Jury et le Prix de la critique internationale au Festival de Gérardmer, il va de soi que Calvaire en a marqué plus d’un.
Une chose est sûre : si vous appréciez les consanguins, le glauque et que vous vous êtes éclatés sur Resident Evil 4, foncez sur Calvaire.

Sarah

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