BABY DRIVER

[CONTRE-CRITIQUE] BABY DRIVER

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Baby Driver promettait d’être un film de braquage fun, il est en réalité une surenchère de la cool attitude voulue par les blockbusters modernes.

Boosté par un marketing d’une efficacité dont seul les producteurs bien avisés détiennent le secret, et par des éloges criées à l’unisson, les appels à se ruer dans les salles obscures afin de découvrir  » le film le plus cool jamais tourné » ne pouvaient pas échapper aux regards cernés des voyageurs hagards du métropolitain. Ce traditionnel tapage médiatique avait donc de sérieuses raisons d’appeler à la prudence quant à la sortie tant attendue de BABY DRIVER. Ainsi, Edgar Wright qui nous avait régalé avec ses quatre précédents métrages et son savant dosage d’humour, de cinéphilie et d’un montage taillé au scalpel, annonçait un trip à mi-chemin entre The Driver de Walter Hill et une nourrissante pincée Tarantinesque. Hélas, le visionnage de BABY DRIVER se révèle bien plus pénible que ludique.

BABY DRIVER

Écrasé sous le poids des multiples références qui jaillissent de manière épileptique du cadre, en passant de Michael Mann à Nicolas Winding Refn, BABY DRIVER n’est plus un film de clin d’œil adressé aux cinéphiles mais une orgie de plans qui consiste à se confronter à un putassier « Charlie Challenge » de deux heures, épuisant le spectateur venu chercher un peu de second degré dans ce bas monde. A cela, Edgar Wright a choisi de démembrer son film en une pseudo comédie musicale années 2000 adossée à une playlist parfaitement étudiée pour cette période estivale. Dès lors, ce n’est plus un long métrage de divertissement d’auteur qui déroule sous nos yeux incrédules, mais bien une succession de menus clips MTV qui peinent à lier une intrigue plus que convenue.

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Étiré au maximum sur sa longueur, BABY DRIVER ne sera finalement qu’un blockbuster aussi interchangeable qu’anecdotique d’un brillant metteur en scène semble-t’il en perte de vitesse au milieu d’une industrie qui roule à 200 à l’heure. Profondément décevant, voire énervant, Edgar Wright se jette à corps perdu dans une bataille menée par la surenchère de la cool attitude et embarque, dans cette triste virée, ses chers acteurs que l’on a bien prié de cabotiner et de déraper. Si Edgar Wright a bel et bien eu raison de claquer la porte des studios Marvel pour laisser libre cours à sa créativité, il a oublié d’empaqueter avec soins sa légendaire générosité. Ses mimiques de réalisation, toujours bienvenues, perdurent, mais son parcours musical introductif sous nitroglycérine laisse vite place à l’ennui. En démarrant sur les chapeaux de roues, BABY DRIVER finit dans le décor. Une fâcheuse sortie de route.

Sofiane

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Note des lecteurs9 Notes
Titre original : Baby Driver
Réalisation : Edgar Wright
Scénario : Edgar Wright
Acteurs principaux : Ansel Elgort, Kevin Spacey, Lily James
Date de sortie : 19 juillet 2017
Durée : 1h53min
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Marquet
Marquet
Invité.e
11 août 2017 13 h 47 min

Pas d’accord avec votre critique . Un mélange Block buste et comédie musicale

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