Comme un avion

[critique] COMME UN AVION

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Mise en Scène
7
Scénario et Dialogues
7
Photographie/ Musique
7
Casting
8.5
Humour
8
Note des lecteurs1 Note
6.5
7.5

[dropcap size=small]B[/dropcap]runo Podalydès nous a habitués à des films poétiques, petits bijoux de fantaisie et de fraîcheur, de délicatesse et de simplicité dans ce monde de brutes.  Nous connaissons son ton décalé , presque naïf, qui n’a pas la prétention de nous délivrer des messages existentiels, juste de nous laisser un sourire aux lèvres à la sortie du cinéma… Même le  clin d’oeil Hitchkockien à la Glaviole, fameux objet improbable dans lequel le héros de chacun de ses films se prend les pieds depuis Liberté-Oléron est attendu et ne déçoit jamais!

COMME UN AVION  ne déroge pas à la règle : fidèle à son univers, Bruno Podalydès s’est offert pour la première fois le premier rôle.  La première partie évoque le rêve et  l’imaginaire de Michel, infographiste passionné par l’Aérospostale, et à sa nouvelle passion  pour le Kayak et tout le « matos »qui va avec… parce que le Kayak, c’est le titre du film COMME UN AVION … sans ailes ainsi que le chante Charlélie Couture au début pour annoncer la couleur! Mais ce qui plait surtout à Michel, c’est de se cacher de sa femme et de ses collègues, tel un petit garçon qu’il n’a jamais cessé d’être,  pris la main dans le pot de confiture ! Et il est en effet plaisant de le voir conserver cette part d’enfance et d’insouciance, de s’enthousiasmer et de se parler à lui- même, même si l’idée est un peu trop souvent appuyée par les images des jouets en forme d’avions!

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Sa femme Rachel, soulagée que  la fameuse crise de la cinquantaine ne l’amène pas à prendre une maîtresse comme dans le précédent film du réalisateur Adieu Berthe, ou l’enterrement de Mémé,  découvre le nouveau « rêve auquel son mari lui demande de croire »; elle encourage alors Michel avec amusement et confiance à partir à l’aventure et à assumer autrement que dans le rêve son besoin d’ailleurs. La préparation et le début  du voyage inaugurent avec drôlerie cette seconde partie. Et nous embarquons sur le Kayak aux côtés de Michel

Toutefois le procédé portant sur la naïveté de Michel s’avère un peu répétitif et lassant, on se croirait presque dans un livre pour enfants de « Martine à la plage » : « Michel descend une rivière et rencontre des pêcheurs » « Michel rencontre des gens très gentils dans une guinguette », « Michel rencontre un méchant pêcheur qui déteste les kayakistes », « Michel découvre l’amour simple », etc…  Bruno Podalydès reconnaissait lui- même lors d’une avant-première sa référence au film Un jour sans fin de Harold Ramis, dont les personnages prononcent toujours les mêmes phrases à la même heure d’un jour à l’autre, tels ce couple d’imbéciles heureux et alcoolisés à l’absinthe incarné par les habitués de son cinéma : le toujours impeccable Michel Vuillermoz, que le réalisateur a souhaité claudicant et le non moins pince sans rire Jean-Noël Brouté. Une absinthe qui imbibera d’ailleurs souvent notre kayakiste, l’empêchant de partir vraiment et lui permettant d’accéder au bonheur simple.

« Un carpe diem fluvial, que les habitués du cinéma de Bruno Podalydès retrouveront avec plaisir. »

Les nouvelles venues sont les 2 femmes proches du héros : Sandrine Kiberlain, qui incarne avec finesse Rachel, et à qui l’incursion dans la comédie réussit depuis son rôle césarisé dans Neuf Mois Ferme  d’Albert Dupontel, en passant par  Elle l’adore de Jeanne Herry et les Gamins d’Anthony Marciano.  Quant à Agnès Jaoui- Laeticia– elle est un peu sur la retenue dans ce type de rôle malgré sa première scène de nu au cinéma.

La bande-son est bonne, accentuant fortement certaines scènes : quand le réalisateur veut montrer qu’on n’a plus le temps de rien, on a droit à « Le temps de vivre  » de Georges Moustaki et quand Michel savoure l’aboutissement de son voyage initiatique, on écoute Vénus chantée par Alain Bashung.

Certains  n’adhéreront sans doute pas à l’ambiance de ce « River Movie », dixit le réalisateur, qui nous laisse un peu trop à l’écart du personnage car si on le regarde vivre ses aventures, on n’éprouve pas véritablement d’empathie pour lui…mais pour les habitués du cinéma de Bruno Podalydès, aucun problème pour dire comme Michel lorsqu’il fait  la check-list de son scooter:  « Comme un avion : OK »!

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JURASSIC WORLD, UN FRANÇAIS, COMME UN AVION, CINEMA PARADISO (ressortie), UNE ÉQUIPE DE RÊVE,  LE MONDE DE NATHAN, LE SOUFFLE, etc.

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10 juin 2015 - Comme un Avion

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• Titre original : Comme un avion
• Réalisation : Bruno Podalydès
• Scénario : Bruno Podalydès
• Acteurs principaux : Bruno Podalydès, Agnès Jaoui, Sandrine Kiberlain
• Pays d’origine :
• Sortie : 10 juin 2015
• Durée :  1h45min
• Distributeur : UGC Distribution
• Synopsis : Michel, la cinquantaine, est infographiste. Passionné par l’aéropostale, il se rêve en Jean Mermoz quand il prend son scooter. Et pourtant, lui‐même n’a jamais piloté d’avion…

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Scénario et Dialogues
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