DIVERSION
© Warner Bros. France

DIVERSION, plaisant – Critique

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DIVERSION, le nouveau film des réals de I Love You Phillip Morris continue sur l’exact même lancée : Amour VS Arnaques VS American Dream.

On considère ainsi Glenn Ficarra et John Requa comme des auteurs au sein du système hollywoodien, explorant leurs thèmes fétiches, à leur façon: légère, dirigée vers le plaisir du spectateur, mais néanmoins personnelle.
C’est ce qui permet à DIVERSION de sortir du lot.

Cette fois, le couple doux/dingue formé par Ewan McGregor et Jim Carrey vire au glam :

Elle, Margot Robbie, la bombasse/bonnasse, mais pas que.
Car justement, son intelligence transcende la caractérisation de son personnage. C’était déjà le cas dans Le Loup de Wall-Street, c’est encore le cas dans DIVERSION !
Bien que son personnage soit plus convenu et moins décisif, elle reste un atout charme de qualité, en ce sens que son jeu possède une précision inhabituelle pour le genre rom-com, lui conférant une aura mystérieuse et insondable.

Will Smith – le big boss. Charismatique, BG, drôle et bankable (?).
Son personnage Nicky possède sous le cliché rom-com, quelques facettes vraiment surprenantes.

Il incarne ainsi un personnage emblématique d’une époque que seul un acteur aussi iconique que lui pouvait interpréter (à l’instar d’un Brad Pitt dans L’assassinat de Jesse James) exploitant son aura et son propre rapport au succès -nécessitant quelques coup de pokers (infructueux cela-dit) comme ceux que réalise son personnage Nicky.
Nicky représente une forme d’American Dream, car ayant construit un véritable empire, fait de sueur, de patience, d’une volonté inébranlable, et de confiance en soi… Sauf que son empire ne transpire pas l’hypocrisie habituelle; Nicky à beau être top-glamour, il n’en est pas moins un criminel de grande envergure assumé, nanti d’une logique capitaliste par la quantité « We are in the volume business. Safer that way« , et d’une foi à toute épreuve pour le Dieu Dollar.
La première réussite du film est donc d’amener le spectaculaire – les coups de pokers, les Big Cons – dans la routine pourtant huilée et géniale (on a beaucoup aimé l’aspect  Sparrow de certaines scènes) de ce bandit nouveau-genre.

Le deuxième atout est évidemment le couple Smith/Robbie. Pourtant il ne s’agit pas d’alchimie ou de romance, aspects sensiblement ratés, mais bien de rapports régis par le dieu argent.
Elle arriviste, lui parvenu… Lui richissime entrepreneur/parieur, elle ingénue/voleuse … Les meilleurs moments du films seront ceux ou l’un apprendra à l’autre à parler son langage – économique, criminel.  Et c’est génial !
Cela permet également d’aborder le troisième plaisir fourni par le film: les arnaques.

Arnaques VS Amour VS American Dream… C’est hyper plaisant, stimulant même ! … Jusqu’à ce final raté.

Vraiment, vraiment-vraiment très cool. Stimulant même !
Les réalisateurs construisent leur(s) arnaque(s) en jouant avec la perception du spectateur. De même que Jess, on apprend les règles de cet univers du larcin, on est entraînés à les comprendre… Avant une mise en pratique illustrant aussi précisément que paradoxalement cette leçon.  Le génie des auteurs est ainsi de ne présenter les véritables enjeux d’une arnaque qu’au tout dernier instant, faisant de nous des dupés autant que les personnages dupés du film. Et le meilleur, c’est qu’ils arrivent à nous avoir trois fois d’affilée ! Génial. Jusqu’au…

Gros point négatif du film, qui est aussi un spoiler.

Énorme déchantage sur le finish du film. Bâclé ? simplement mal écrit ? Difficile à dire…
La dernière scène du film est en tous cas EXTRÊMEMENT décevante.
Pire: elle ruine ce qui a été mis en place, en supprimant d’un coup toute crédibilité, en réécrivant l’histoire de façon incomplète, et en nous frustrant volontairement.

La question doit donc se poser :
Faut-il considérer DIVERSION comme un tout, et le maudire pour NOUS avoir arnaqués, aux même titre que ses personnages, par un scénario au final indigeste…
Ou, peut-on se satisfaire de quelques climax bien amenés, quelques beaux moments de mise-en-scène, quitte à oublier cette conclusion ratée ?
(j’ai personnellement choisi, après mure réflexion, la seconde option).

En bref, DIVERSION est très plaisant pour sa vision biaisée de la romance, ses arnaques haut-de-gamme et dans sa vision d’un nouveau capitalisme, mais risque tout de même de vous décevoir… Pour « raisons scénaristiques ».

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Note des lecteurs12 Notes
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