[critique] Eternal Sunshine Of The Spotless Mind

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Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d’amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l’inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu’il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine. Deux techniciens, Stan et Patrick, s’installent à son domicile et se mettent à l’oeuvre, en présence de la secrétaire, Mary. Les souvenirs commencent à défiler dans la tête de Joel, des plus récents aux plus anciens, et s’envolent un à un, à jamais.
Mais en remontant le fil du temps, Joel redécouvre ce qu’il aimait depuis toujours en Clementine – l’inaltérable magie d’un amour dont rien au monde ne devrait le priver. Luttant de toutes ses forces pour préserver ce trésor, il engage alors une bataille de la dernière chance contre Lacuna…

Note de l’Auteur

[rating:9/10]

Date de sortie : 6 octobre 2004
Réalisé par Michel Gondry
Film américain
Avec Jim Carrey, Kate Winslet, Kirsten Dunst
Durée : 1h48min
Titre original : Eternal Sunshine Of The Spotless Mind
Bande-Annonce (VF) :

Le titre à lui seul est une Odyssée de l’esprit ! Le cinéma est le seul Art qui puisse vous transporter dans un monde imaginaire, emprunt de poésie, qui vous replonge dans les souvenirs enfouis de l’enfance, et Michel Gondry nous offre le plus beau des cadeaux : un film miracle, une œuvre contemporaine aux allures mystifiées, une ode à l’Amour et à la Vie !

Que se cache-t-il derrière ces Rayons de Soleil Éternels ? L’histoire d’un amour impossible entre deux personnages torturés, une farce spatio-temporelle sur le vécu de cet amour, dans ses plus joyeux et sombres détours ! Michel Gondry bâtit l’intrigue en se référant au mythe de la fabuleuse machine à voyager dans le temps, et utilise ici la fameuse Machine à voyager dans les confins de l’Amour et de l’Esprit ! Et en route pour un voyage hors-normes…
Michel Gondry
se sert de sa caméra comme un jouet, se faufile dans les méandres du jeu des acteurs, saisit toutes les occasions pour capter la moindre étincelle, la plus subtile des particularités. Pour le cinéphile, le choix des deux rôles principaux aurait pu semer le trouble, engager la princesse de Titanic, et le joyeux drille Jim Carrey qui fit le bonheur des comédies fades d’Hollywood, relevait d’une gageure audacieuse, mais au final fructueuse !

Que dire de Jim Carrey, un rôle à contre-emploi, mais pourquoi ne s’est-il pas mis en danger plus tôt dans sa carrière, il est tout simplement époustouflant dans cet authentique premier grand rôle de composition ! Il exalte parfois ces réminiscences de nigaud patenté, mais il ne sur joue pas, n’en rajoute jamais !
Kate Winslet
lui donne la réplique dans un rôle également de contre-emploi, finies les robes de soie satin style 18eme siècle, elle incarne ici une Grunge décalée, aux oripeaux plus délirants les uns que les autres, arborant une crinière des plus animales ! Elle prouve que sa palette d’actrice ne se cantonne pas aux seuls rôles de films d’époque !
Nous assistons à un homérique duel d’acteurs où chacun se renvoie la réplique ! Ne laissons pas de côté les seconds rôles, Elijah Wood et Kirsten Dunst (l’une des Virgin Suicides) arborent la fraicheur nécessaire, un beau ruban cadeau autour des rôles principaux !

La réalisation de Michel Gondry est créatrice et courageuse, ensemencée d’effets visuels mécaniques pour la plupart, reniant l’existence même d’Industrial Light and Magic. Michel Gondry aime son métier et l’exerce sans demi-mesure, nous percevons un passionné derrière la caméra, ce qui sera tout bénéfice pour le spectateur !
Nous revenons à un côté plus humanisant de la réalisation, hormis quelques effets rajoutés en post-production. Il cherche la pertinence du détail ; visionner un film de Michel Gondry une fois ne suffit pas, plusieurs lectures seront indispensables. Il s’appuie fondamentalement sur le jeu et le scenario, ré-improvise les scènes écrites, et apporte un soin particulier au visuel, offre une palette de couleurs soignée, perturbe le sens narratif à souhait, nous égare pour mieux s’investir des émotions suscitées, incite notre esprit et notre imaginaire à rester ardents.

Pour son univers musical, Michel Gondry s’offre un musicien de génie : Jon Brion. Compositeur presque attitré d’un autre grand réalisateur (Paul Thomas Anderson), Jon Brion et ses polyphonies bercent littéralement le spectateur au cœur de l’intrigue, créent cet univers si particulier, poétique et envoûtant !

Plus que d’en discourir, cette pépite cinématographique brillera de ses rayons à jamais éternels sur le 7ème Art, s’imposera au fil du temps comme le mètre étalon d’une forme d’art en voie d’extinction, par son approche et sa mise en scène, puisque réalisé selon les méthodes encore dites traditionnelles, dans une ère au « numérisant » à tout va !

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