[critique] Hollywoo

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Affiche du film HOLLYWOO

Jeanne est la doubleuse française d’une actrice américaine qui joue dans une série télé à succès.
Mais le jour où l’actrice américaine pète les plombs et annonce la fin de sa carrière, la vie de Jeanne bascule à son tour… Plus de travail, plus de revenu, plus rien… A moins que… A moins qu’elle ne prenne son destin en mains et ne tente a priori l’impossible : partir à Los Angeles, rencontrer la star américaine et la convaincre de reprendre la direction des plateaux de tournage…
Sur place, après quelques galères, elle croise la route d’un certain Farres qui va lui ouvrir les portes du monde merveilleux mais un peu compliqué de Hollywood.

Note de l’Auteur

[rating:5/10]

Date de sortie : 7 décembre 2011
Réalisé par Frédéric Berthe, Pascal Serieis
Film français
Avec Florence Foresti, Jamel Debbouze, Nikki Deloach
Durée : 1h 47min
Titre original : Hollywoo
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=fAOGjrtQcD0[/youtube]

Qu’il sent bon l’oseille le filon des comédies avec pour tête d’affiche des stars du rire. Franck Dubosc, Elie Semoun, Jean-Marie Bigard, Florence Foresti, Jamel Debbouze, Dieudonné et bien d’autres encore, aucun saltimbanque du rire n’a échappé à son passage sur grand écran. Cependant, cette présence, aussi familière soit-elle, n’est pas un gage de qualité, bien au contraire. Trop souvent, l’artiste se contente d’exploiter à fond de grosses ficelles tirées de ses sketchs et les surjoue au maximum quitte à perdre toute forme de crédibilité. C’est exactement ce qui se passe avec Hollywoo qui n’a pas exploité une mais deux stars du rire. Le gourmand.

Le problème avec ce film n’est pas tant sa forme très américanisée qui joue à fond la carte de la mauvaise série télé ricaine, c’est plutôt la surenchère de ses têtes d’affiches qui ne reculent devant rien pour nous servir un réchauffé de ce qu’ils ont déjà fait auparavant. Florence Foresti se déplace et parle comme la one woman show qu’on connaît, Jamel Debbouze parle et se déplace comme le one man show qu’on connait. Aucune surprise donc, aucune nuance ni même un semblant de tempérance dans cet ensemble finissant par devenir très lourd dans sa dernière demie heure de trop.

Photo (1) du film HOLLYWOO

Un filon rongé jusqu’à l’os mais qui continue de faire recette, alors pourquoi s’en priver ?

En même temps, qu’attendait-on réellement d’un métrage comme Hollywoo ? De la finesse ? C’est comme demander à Bigard d’avoir du tact ou à Dieudonné de ne pas proliférer des attaques envers les juifs. Tout bonnement impossible. Dès lors que le spectateur ne s’attend pas à de grandes surprises et est prêt à se contenter d’un réchauffé de blagues plus ou moins drôles, Hollywoo apparaîtra comme un divertissement certes léger mais qui se laissera regarder une petite fois sans broncher.

Grosse erreur pour ma part néanmoins, l’absence totale de sous-titre est nuisible à l’ensemble. La narration entraînant les protagonistes à hollywood, les 3/4 des dialogues seront en anglais. Alors certes, la langue de Shakespeare est vulgarisée au maximum, les français ne sont pas connus pour être des foudres de guerre concernant les langues étrangères. Ainsi donc, Hollywoo fermera ses portes à un nombre important de personnes ne voulant ou ne pouvant faire l’effort de comprendre une langue qui n’est pas la leur. Dommage.

En résulte une soupe populaire comme il en apparaît des centaines chaque année sur nos écrans. Un filon rongé jusqu’à l’os mais qui continue de faire recette alors pourquoi s’en priver ?

Photo (2) du film HOLLYWOO

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