[critique] How To Be

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Art, un jeune homme en pleine crise existentielle, tente de convaincre un médecin canadien de venir à Londres avec lui et de devenir son coach de vie personnel…

Note de l’Auteur

[rating:6/10]


Date de sortie : Direct-To-DVD depuis le 04 novembre 2009
Réalisé par Oliver Irving
Film britannique
Avec Robert Pattinson, Rebecca Pidgeon, Jeremy Hardy
Durée : 1h 25min
Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=XQBPAmnAlOk[/youtube]

Par je ne sais quel hasard je me suis retrouvé devant le DVD de How To Be, petit film britannique sans succès qui est sorti directement sur DVD sans passer par la case cinéma. C’est dire (dans 95% des cas) l’intérêt de ce genre de film. Mais ce n’était pas tout ! Dans un élan de folie je pose les yeux sur la jaquette et là (attention révélation), stupeur chez la ménagère de moins de 50 ans, Robert Pattinson figure au casting ! Dans le rôle principal ! Le genre de révélation qui fait se réveiller notre petit double diabolique enfoui depuis des siècles dans notre fort intérieur pour nous susurrer « Tu vas en baver mon gars » et qui nous fait prononcer haut et fort « Et merde ! Dans quelle galère je me suis encore fourré ? ».

Et bien, mine de rien, je dois avouer avoir été agréablement surpris par How To Be. Non pas que le film soit révolutionnaire ni même très bon, loin de là, mais il possède un petit quelque chose, un petit charme à peine perceptible au départ mais qui se révèle plutôt efficace au final. Comme quoi la mayonnaise peut prendre là où on ne l’attend pas forcément.

How To Be nous conte l’histoire de Art, un jeune homme en pleine crise existentielle (ou crise de la vingtaine comme il s’amuse à l’appeler). Nous assistons donc à ses vagabondages de l’esprit, à ses errances sentimentales et affectives, le tout saupoudré par la présence de ses plus fidèles compagnons de la loose, Jeremy et Ronny. On assiste donc aux fanfaronnades de cette bande de joyeux loosers qui ne reculent devant aucune débilité. L’histoire aurait pu s’arrêter là (et on ne les aurait pas blâmé pour ça) mais c’était sans compter sur les folies créatives de nos chers scénaristes.

En effet, Art, conscient de sa stupidité (c’est déjà le premier pas vers la guérison !) décide de claquer tout l’argent de son oncle mort pour faire venir spécialement du Canada un médecin (Levi Ellington) qu’il considère comme son seul échappatoire possible à cette vie morose et antipathique depuis qu’il a lu son ouvrage : « It’s not your fault ! » (Littéralement « Ce n’est pas votre faute »).

On comprend donc immédiatement que ce cher troubadour est tout droit sorti d’un épisode de Toute Une Histoire avec Jean-Luc Delarue. Pour incarner cet être hors du commun, l’équipe du film a choisit Robert Pattinson alors plutôt méconnu dans le milieu. Ceux qui ont eu l’immense honneur de lire ma critique sur Twilight 2 connaissent mon engouement, que dis-je, mon amour éternel pour cet acteur à la personnalité épatante et au talent débordant. Bien évidemment, pour ceux qui ne l’ont pas lu, je blague ! Et bien figurez-vous que cet acteur britannique est plutôt surprenant dans ce rôle de catastrophe ambulante qui n’est pas sans rappeler notre Tanguy national, notamment au niveau de sa relation avec ses parents qui ne le supportent visiblement plus beaucoup.

Avec cette prestation qui sort de l’ordinaire bien qu’un tantinet sur-jouée par moment, l’acteur nous prouve qu’il n’est pas dénué de talent, bien au contraire, et qu’il peut changer de registre avec une certaine maturité apparente. Rien que cela ne fait que lui présager une carrière intéressante s’il arrive à choisir plus de films de ce genre. Ajoutons à cela une belle musicalité qui mélange les genres (folk, jazzy, techno, hardcore…) pour un résultat efficace au final. How To Be est à prendre comme il vient, c’est-à-dire un gros délire permanent à la sauce britannique.

How To Be est donc un film honnête qui ne nous promet pas monts et merveilles mais qui nous entraîne dans un univers suffisamment travaillé pour s’attarder sur son cas le temps d’une soirée.

Malheureusement, loin de laisser une trace indélébile, ce dernier est un peu trop léger pour rester gravé dans les mémoires car l’histoire de ce mec un peu neuneu sur les bords et la multiplication de situations grotesques et stéréotypées au maximum peuvent avoir deux impacts sur le spectateur : soit capter son esprit soit l’emmerder au plus haut point.

Conscient de ce constat, ce n‘est certainement pas pour rien qu’Oliver Irving finit son film par la phrase «merci à vous d’être resté ».

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