[critique] Intruders

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Affiche du film INTRUDERS

Bien qu’ils appartiennent à des mondes culturellement et géographiquement distincts, deux enfants, Juan (Izán Corchero) en Espagne et Mia (Ella Purnell) en Angleterre, reçoivent chaque nuit la visite d’un intrus sans visage, un individu terrifiant qui cherche à prendre possession de leur être.
Sa présence devient de plus en plus oppressante, s’immisçant petit à petit dans leur quotidien et celui de leurs proches. L’angoisse atteint son paroxysme quand leurs parents deviennent eux aussi témoins de ces apparitions.

Note de l’Auteur

[rating:7/10]

Date de sortie : 11 janvier 2012
Réalisé par Juan Carlos Fresnadillo
Film américain, espagnol, britannique
Avec Clive Owen, Carice Van Houten, Daniel Brühl
Durée : 1h 41min
Titre original : Intruders
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=wYn02oenVm0[/youtube]

Après s’être fait remarquer avec Intacto en 2003, Juan Carlos Fresnadillo a prouvé qu’il était un réalisateur à surveiller de très près avec la brillante suite 28 Semaines Plus Tard. Cette suite du film de Danny Boyle louée dans le monde entier, il n’est pas surprenant de voir les portes du cinéma international s’ouvrir pour ce réalisateur espagnol. Ainsi donc, pour son troisième long-métrage, Juan Carlos Fresnadillo a opté pour une co-production internationale avec Intruders, film fantastique dans lequel il ré-invente à sa manière les peurs enfantines.

Brillant metteur en scène plus qu’il n’est bon scénariste, Intruders est avant-tout un exercice visuel maîtrisé de toute part. L’atmosphère gagne en intensité au fil des minutes, les jeux de lumière sont exploités avec brio et le réalisateur a eu l’ingénieuse idée d’exploiter ce que le spectateur ne voit pas plutôt que de surenchérir constamment sur des images choc. Astucieuse idée que celle de se mettre à la place de l’enfant. Qui n’a jamais regardé sous son lit avant de se coucher pour voir si Freddy Krueger n’y était pas ? Qui n’a jamais été effrayé à l’idée que le clown de Ça vienne nous rendre une petite visite nocturne ? Quelle délicieuse et cruelle notion que celle du subconscient humain. Juan Carlos Fresnadillo exploite parfaitement les tours que notre esprit peut parfois nous jouer et oriente son intrigue autour de ce constat. Intruders bascule juste ce qu’il faut dans le fantastique pour faire se demander au spectateur s’il s’agit bien de la réalité ou s’il ne s’agit pas simplement d’une interprétation du subconscient de ces jeunes enfants. Sur ce point précis, Intruders est une belle réussite.

Photo (1) du film INTRUDERS

Un film de genre honorable mais dont il manque ce petit plus qui lui aurait permis de tirer son épingle du jeu face à une concurrence acharnée et sans cesse grandissante.

Malheureusement c’est sur la longueur que Intruders aura bien du mal à tenir la cadence. Le scénario est le gros point faible du film. Décousu, mal amené, ce dernier part dans tous les sens et finit par se perdre en cour de route. C’est bien simple, plus les minutes défilent, plus l’ensemble devient gros, trop gros pour convaincre le plus sceptique des spectateurs. Cela est d’autant plus d’hommage que la mise en scène tient une forme presque Olympique et que le casting parvient sans trop d’effort à nous contaminer avec cette paranoïa grandissante.

En résulte un film de genre honorable mais dont il manque ce petit plus qui lui aurait permis de tirer son épingle du jeu face à une concurrence acharnée et sans cesse grandissante. Les amoureux du genre en auront néanmoins pour leur argent, c’est tout ce qui compte.

Photo (2) du film INTRUDERS

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