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JOHN RAMBO, intense et spectaculaire – Critique

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Dès le générique, Stallone décide de montrer au spectateur ce qu’endure le peuple birman. Le pays est en pleine guerre civile et la situation est quasi méconnue du grand public car l’info filtre peu. Il illustre donc son générique d’images très crues et violentes, archives de la BBC renforçant le côté réaliste du film.

La première scène en dit long sur le manque de compassion et l’indifférence que vivent les rebelles karens. Les birmans s’amusent avec eux et se livrent aux pires tortures et atrocités. A noter que le grand méchant du film est un héros karen qui a tout risqué pour lui et sa famille pour être dans le film et faire connaître au plus grand nombre la situation en Birmanie.

John Rambo, après avoir connu concrètement la guerre, s’est retiré du monde et vit de choses simples: c’est un exil volontaire au cœur de l’enfer. Lorsque le groupe de missionnaires chrétiens vient lui demander de l’aide, deux idéologies antagonistes se confrontent: l’idéalisme des missionnaires contre le réalisme de John Rambo. Il n’aime pas leurs idées mais est séduit par le personnage de Sarah Miller (Julie Benz) dont la vulnérabilité et la douceur s’oppose à sa dureté. Il accepte donc de leur venir en aide bien qu’il soit persuadé que rien de bon en découlera : la scène avec les pirates démontre la sauvagerie qui les attend et lève le masque sur ce que Rambo pense être (il est un guerrier dans l’âme et rien n’a changé).

Lors des scènes d’action, Stallone n’a eu qu’un seul mot d’ordre: être aussi réaliste que possible. Du coup, toute scène, aussi brutale soit elle, a été étudiée pour coller au plus près de la réalité (notamment dans le résultat obtenu en utilisant telle ou telle arme). Dans ce souci de réalisme, Stallone a tout fait pour éviter au maximum les scènes de corps à corps pour Rambo afin de ne pas friser le ridicule d’où la présence des mercenaires attestant qu’il ne pouvait pas tout faire tout seul.
La conclusion de John Rambo permet de boucler la boucle : il retourne enfin chez lui, mais avec tout ce qu’il a pu vivre, y restera-t-il ?

John Rambo est un film d’action intense et spectaculaire. Stallone semble avoir exactement compris les attentes de son public et le comble généreusement. Rarement film d’action n’aura été aussi gore, la dernière partie est une vraie boucherie, sans toutefois glorifier la violence. John Rambo est un excellent film, lucide et maîtrisé mais c’est surtout un grand moment à l’ancienne excessif, spectaculaire et d’une intensité toujours présente, qui redonne ses lettres de noblesse au genre.

 Delphine

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