la nouvelle guerre des boutons

LA NOUVELLE GUERRE DES BOUTONS – Critique

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3ème film de Christophe Barratier après Les Choristes et Faubourg 36, le réalisateur fait à nouveau le choix de travailler avec Gérard Jugnot et Kad Merad (présents dans ses 3 films) et retrouve ici une troupe d’enfants presque plus importante que celle des Choristes dans les mêmes décors auvergnats. Tout ceci, ajouté à cette peinture de vieille France que nous propose cette adaptation du roman de Louis Pergaud, nous donne de prime abord un arrière-goût de déjà-vu, parce qu’on est très proche du cadre et du cast des Choristes et parce qu’il s’agit tout de même de la 5ème adaptation de La Guerre des Boutons.

Une fois passée cette première impression négative, on notera tout de même que le scénario qui transpose l’univers du roman du XIXème siècle à 1944, alors que les autres adaptations d’Yves Robert et de Yann Samuell avaient plutôt choisi la fin des années 50, reste assez respectueux et bien écrit. L’ambiance retranscrite est par contre, du fait de ce choix temporel, plus sombre et on perd un peu en humour et en innocence. Les dialogues enfantins sont moins percutants dans ce contexte, même si Petit Gibus reste la perle humoristique du film. La fable sur la liberté de l’enfance se transforme un peu en une ode à la Résistance ici mais de manière un peu maladroite et artificielle…

La Nouvelle Guerre des Boutons déçoit un peu derrière son emballage bien calibré « à la française » par rapport à son équivalent récent.

En terme de réalisation, si l’ensemble est assez sage, on notera tout de même un certain “luxe” dans le rendu visuel et des scènes de guerre enfantine plutôt modernes dans la manière de présenter les affrontements. De même on notera 2-3 scènes marquantes comme l’échange entre le père de l’Aztec et Petit Gibus, la lecture de la carte postale du Petit Gibus et la romance enfantine mignonne et timide entre Lebrac et Violette… mais rien de grandement innovant. En terme d’interprétation, les enfants tiennent bien leurs rôles, de même que les “habitués” des films de Barratier : on sera par contre un peu décontenancé par le côté très artificiel du jeu de Laetitia Casta et surtout de Guillaume Canet (qui nous a largement habitué à mieux).

Pour terminer, je ne peux pas m’empêcher de me risquer à comparer cette version de La Guerre des Boutons à celle de Yann Samuell, sortie une semaine auparavant en salles. La Nouvelle Guerre des Boutons déçoit un peu derrière son emballage bien calibré “à la française” par rapport à son équivalent récent. Certes, on note une richesse et une qualité cinématographique plus grande dans cette version mais le capital sympathie lié à l’humour et l’innocence de l’autre est quasi inexistant ici et on trouvera parfois le temps long. Paradoxalement, je concluerai en disant que le “meilleur” film est La Nouvelle Guerre des Boutons mais que celui qu’il vaut mieux voir… c’est l’autre : La Guerre des Boutons de Yann Samuell.

 

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Rédacteur depuis le 21.02.2010
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