LE HOBBIT : LA BATAILLE DES CINQ ARMÉES

LE HOBBIT : LA BATAILLE DES CINQ ARMÉES, un joli au revoir à la Terre du Milieu – Critique

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« Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron. »

L’an dernier, nous étions plutôt satisfaits par le second volet. Après un premier opus trop lent et dont le but n’était que l’exposition, les quelques scènes de combat de La Désolation de Smaug avaient été acceptées avec beaucoup de plaisir. Et ce, malgré les quelque couacs au niveau des effets spéciaux. Mais si, rappelez-vous de ce passage un peu grotesque avec la coulée d’or ou bien ce combat dans des tonneaux dignes d’un jeu vidéo. Eh bien cette fois, sachez que Peter Jackson n’y est pas allé de main morte, il nous a sorti le grand jeu. Enfin, le grand jeu version Hobbit !

Ce dernier volet reprend précisément là où nous nous étions arrêtés. On zappe le plan sur Bilbon complètement désemparé et on s’intéresse directement à Lacville. Ou du moins, ce que Smaug va en laisser. Pendant que celui-ci joue à qui crache le plus loin, on se refamiliarise avec tous les personnages secondaires introduits dans La Désolation de Smaug. Et à peine cela est il fait que l’on repart pour de nouvelles péripéties. Enfin, « nouvelles »… Pas vraiment, puisque tout cela n’est que la suite ou le fruit de ce qui a été entamé dans les volets précédents.

Thorin (Richard Amitage, Captain America : First Avenger) perd la boule devant tant d’or. Kili (Aidan Turner, The Mortal Instruments) dit provisoirement au revoir à sa tendre et chère Tauriel. Legolas (Orlando Bloom, Pirate des Caraïbes) s’apprête à mener bataille. Bard (Luke Evans, Fast and Furious 6) savoure sa victoire avec ses enfants et tente de calmer ce qu’il lui reste de concitoyens. Enfin, pendant que Gandalf (Ian McKellen, X-Men) marmonne dans ce qui lui sert de cage, Bilbon (Martin Freeman, Sherlock) se demande que faire de l’Arkenstone qu’il a réussi à attraper.

Notre critique « négative » du film

Comme prévu, ou du moins comme on pouvait s’y attendre, c’est finalement la montagne qui sera l’enjeu de cette « bataille des cinq armées ». Une bataille qui a lieu. Ou qui n’a pas lieu ? C’est à discuter car, avec toutes ces équipes, tous ces camps, tous ces peuples, on finit presque par s’y perdre. Mais une chose est sûre : dans La Bataille des Cinq Armées, c’est encore une fois le Bien qui doit affronter le Mal. Sous-entendu, tôt ou tard, les beaux Elfes, Humains et Nains vont devoir combattre les vilains Wargs et Orques. C’est certes un peu grossier, mais c’est la vérité. Et si l’on connaît la saga Le Seigneur des Anneaux, ou si l’on a juste vu La Communauté de l’anneau, on sait déjà comment cela se termine. Eh oui, Peter Jackson nous a amplement mâché le travail. Du coup, ce qui compte vraiment, ce sont les morts. Mais je ne vous les spoilerai pas.

Si elles surviennent quasiment toutes pendant la fameuse bataille – qui dure bien une heure -, celles-ci sont finalement bien traitées pour ce type d’œuvre. Et par là, je veux dire que tout est fait pour nous émouvoir. La musique, la gestuelle des personnages, les derniers regards, les derniers mots… Pas de quoi nous faire pleurer non, mais assez pour que l’on se dise « Oh merde… Pas lui ! » Peut-être un peu longue pour les non aficionados du genre, ladite bataille remplit complètement le cahier des charges tolkien.

Un joli opus pour dire au revoir à la Terre du Milieu.

De magnifiques plans d’ensemble pour nous montrer les ravages causés et la beauté d’une armée fin stratège. Des travellings avant à travers les rangs pour nous faire voir l’ampleur de tous ces corps d’armée. Des plans rapprochés au moment où les acteurs sont statiques qui feront de parfaits GIFs. Des décors où se mêlent paysages naturels et effets spéciaux à gogo. Des costumes étincelants (et souvent immaculés pour ce qui est des Elfes). Enfin, il y a la musique de ce bon vieux Howard Shore, qui se lâche sur les thèmes déjà connus. Nostalgie oblige. Bref, cette bataille est un vrai spectacle, un grand moment qui devrait plaire aux fans de la première heure comme à ceux venus juste pour voir « comment ça se termine ».

Malheureusement, comme avec La Désolation de Smaug, et plus généralement dans l’œuvre de Peter Jackson, tout n’est pas parfait. Loin de là. Commençons par ce long plan rapproché sur une Evangeline Lilly (LOST) trop superficielle pour être vraie. Évoquons ensuite ce dragon qui disparaît trop vite, nous faisant haïr la fin de La Désolation de Smaug. « Tout ça pour ça ? » sommes nous en droit de nous demander. Viennent ensuite ces longueurs. Le film ne dure que 2h24, soit 26 minutes de moins que le précédent volet, mais il y a quand même de quoi bailler.

Passons enfin sur ces thèmes traités de manière surannée. Si vous n’avez pas compris que ce dernier volet faisait s’opposer cupidité et loyauté, c’est que vous avez dormi tout du long. Quant à l’amour, on s’en porte mieux quand ce ne sont pas Evangeline Lilly et Lee Pace (Les Gardiens de la Galaxie) qui en parlent. Enfin, et je m’arrêterai là pour les points négatifs, reconnaissons une bonne fois pour toutes que la 3D ne sert à rien. Je sais, vous allez me dire que ça apporte de la profondeur, que ça permet d’entrer pleinement dans la diégèse, etc. Mais ici, dans La Bataille des Cinq Armées, elle est si inutile, si peu visible que l’on remercierait presque Peter Jackson de ne pas nous causer un nouvel épisode de fatigue visuelle.

Si la bataille des cinq armées est difficilement comparable à celle des Deux Tours, ce troisième et dernier volet du Hobbit a le mérite de fermer les portes qui doivent l’être et d’introduire comme il faut la saga suivante. La précédente ? Vous m’avez compris. Grâce à son petit moment d’introspection, Richard Armitage se démarque enfin de Viggo Mortensen (History of ViolenceLes Promesses de l’ombre), son prédécesseur si je puis dire. Martin Freeman est toujours aussi comique, quand le charisme de Lee Pace remplit le vide laissé par un Benedict Cumberbatch (Sherlock, The Imitation Game) trop vite évincé. Quant à Orlando Bloom, il est en très grande forme, et cela se voit quand Peter Jackson le fait danser sur mur qui s’écroule façon Tetris.

En d’autres termes, La Bataille des Cinq Armées est un joli opus qui nous permet de dire au revoir à la Terre du Milieu, et ce comme il se doit. Et si un de ces jours, vous passez par Cul-de-Sac, n’oubliez pas que le thé est à 4 heures !

Mise-en-scène
8
Scénario
6
Casting
8
Photographie
6
Musique
7
Note des lecteurs8 Notes
7.1
7

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Rédacteur depuis le 31.10.2013

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Mise-en-scène
Scénario
Casting
Photographie
Musique
Note finale

  1. Pour ma part cette Bataille des Cinq Armés reste dans la continuité des deux films précédents dans sa réalisation mais se démarque par son coté épique, principale attraction, vendu depuis le début par Peter Jackson. Au final il nous en met plein les yeux, pas de soucis là dessus, au détriment d’un scénario un peu trop vide et des personnages laissés à l’abandon. Le Hobbit reste cependant LE film incontournable de ces fêtes de Noel.