Le Septième Fils

[Critique] Le Septième Fils

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Mise en scène
6
Scénario
3
Casting
5
Photographie
6
Musique
6
Note des lecteurs3 Notes
3.3
5.2
Note du rédacteur

[dropcap size=small]C[/dropcap]omme une habitude depuis plusieurs années, Hollywood produit une nouvelle adaptation d’une œuvre littéraire pour adolescent. LE SEPTIEME FILS est tiré d’une série de romans de fantasy de Joseph Delaney titrée L’Epouvanteur. Une nouvelle aventure fantastique qui oppose les forces du bien et du mal. Au centre l’habituel héros aux capacités limitées mais qui se révèle détenteur d’un pouvoir permettant de sauver l’humanité. Quelques surprises tout de même, avec, chose de plus en plus rare à Hollywood, un vrai travail en décor naturel, et un scénario encore plus laborieux qu’on ne l’imaginait.

Après avoir été enfermée durant plusieurs décennies, Mère Malkin (Julianne Moore), reine des sorcières et des forces obscures parvient à retrouver ses pouvoirs et à s’échapper. Elle réunit ses plus forts serviteurs dans le but de se venger de son bourreau Maitre Gregory (Jeff Bridges), seul guerrier apte à combattre le mal. Ce dernier se voit dans l’obligation d’aller chercher un nouvel apprenti. Le dernier « septième fils d’un septième fils », Tom Ward (Ben Barnes), qui d’après la légende serait doté de grands pouvoirs. Le jeune héros n’a d’autres choix que de quitter sa famille et sa vie de fermier pour suivre sa destinée.

Photo du film LE SEPTIÈME FILS

On pourrait résumer l’ensemble du film de Sergey Bodrov comme une alternance de bonnes idées et de choix plus que douteux. D’un point de vu technique et graphique il n’y a pas grand-chose à lui reprocher. L’utilisation des décors naturels s’avère bien plus intéressante que dans certaines productions plus importantes, comme la trilogie du Hobbit, dont l’épisode final est sorti à une semaine d’écart sur les écrans français. Là où ce dernier se contentait de placer les acteurs devant des fond verts où sont projetés des images de montagnes et forêts, LE SEPTIEME FILS reste au cœur de la nature. L’aspect relativement modeste de la production offre des lieux simples mais convaincant. Il en va de même avec les effets numériques qui n’étouffent pas la mise en scène, réduite au minimum. Les transformations des sorcières sont très bien représentés. Elles passent avec aisance d’une apparence humaine à une apparence animale, parfois sous forme de créatures mythologiques, des dragons par exemple. Quelques plans restent tout de même de mauvais goût, comme lors du combat entre Mère Malkin et sa sœur transformées en dragons. Un combat réussi dans l’ensemble mais qui se conclut sur fond de lune rouge qui laisse à désirer. Enfin on ne peut que regretter l’utilisation de la 3D. Bien que judicieusement pas utilisée à outrance, elle plonge malgré tout le film dans une obscurité trop importante. Difficile alors de discerner grand-chose lorsqu’une scène de combat a lieu la nuit.

”Sans être un raté complet, LE SEPTIEME FILS reste une aventure à regarder à la télévision le samedi soir lorsqu’il n’y a rien de mieux”

Avec cet ensemble énoncé, Le Septième Fils aurait tout de même pu être l’une des surprises de cette fin d’année. Seulement là où le bas blesse, c’est dans le scénario. Rarement une intrigue s’est avérée aussi bâclée. Bien sûr il ne faut pas s’attendre à grand-chose en terme de rebondissements. Cependant l’histoire et les personnages évoluent trop rapidement. Notamment la romance attendue entre le héros et Alice (Alicia Vikanter), une « bonne » sorcière. En seulement une poignée de scènes ensemble ils finiront dans un lit, apparu au milieu de nulle part. Une séquence davantage loufoque qu’émouvante. Il y a également les questionnements obligatoires du héros. Ce dernier d’abord réticent à l’idée d’accomplir sa tache d’épouvanteur, sorte de chasseur de prime des créatures maléfiques, reviendra rapidement sur sa décision. Pour une fois on en viendrait presque à regretter une durée plus longue (ici 1 heure 45) qui aurait permis de développer davantage le scénario en évitant les innombrables raccourcis.

Photo du film LE SEPTIÈME FILS

Au milieu de tout cela les acteurs ne peuvent évidemment pas montrer grand-chose. Jeff Bridges est le vieux maître grognon et râleur. Alicia Vikanter (très bonne dans Royal Affairs) et Ben Barnes sont malheureusement cantonnés au rôle des beaux amoureux. Pas forcément ridicules, mais uniquement agréable à regarder. Mention spéciale tout de même à Julianne Moore, excellente en sorcière démoniaque charismatique. La très courte présence de Kit Harington est tout de même à noter tant il prouve que seul son joli minois est pris en compte. Pourtant capable de tenir l’un des rôles forts de la série télévisée Game of Thrones, sa transition avec le cinéma reste laborieuse, en atteste ses derniers choix de films et ses prestations laborieuses (Pompéi, Silent Hill : Révélation).

Malgré les scènes d’actions habituelles, le film a bien du mal à nous emporter et on regarde assez passivement l’ensemble. Finalement, sans être un raté complet, LE SEPTIEME FILS reste une aventure à regarder à la télévision le samedi soir lorsqu’il n’y a rien de mieux.

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17 décembre Le Septième fils

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 • Titre original : The Seventh Son
Réalisation : Sergey Bodrov
Scénario : Charles Leavitt, Steven Knight, Max Borenstein, Matthew Greenberg, D’après l’oeuvre de Joseph Delaney
Acteurs principaux : Jeff Bridges, Ben Barnes, Julianne Moore
Pays d’origine : Angleterre, U.S.A.
Sortie : 17 décembre 2014
Durée : 1h42min
Distributeur : Universal Pictures International France
Synopsis : Une époque enchantée, où les légendes et la magie ne font qu’un…L’unique guerrier survivant d’un ordre mystique  part en quête d’un héros prophétique doté d’incroyables pouvoirs, désigné par la légende comme étant le dernier des Sept Fils.

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