[critique] Les 7 Jours Du Talion

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Bruno Hamel, chirurgien, aspire à une vie paisible avec sa femme et sa fille Jasmine, jusqu’au jour où cette dernière est kidnappée et violée. À partir de ce moment, il décide que la justice est insuffisante pour lui et enlève le violeur le jour de son procès. Il envoie une note aux policiers spécifiant qu’il va torturer le monstre pendant sept jours, qu’il l’exécutera et qu’ensuite, il se rendra aux policiers pour faire face à la justice.

Note de l’Auteur

[rating:9/10]


Date de sortie : En dvd et blu-ray depuis le 21 septembre 2010
Réalisé par Daniel Grou
Film canadien
Avec Claude Legault, Rémy Girard, Martin Dubreuil
Durée : 1h 51min
Bande-Annonce : [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=XJG6LpbsZ6c[/youtube]

Vous vous demandez comment serait la série B The Tortured si elle avait été moins tape à l’œil dans la forme et plus fine dans le fond ? Les 7 Jours Du Talion répondra de la plus belle des manières à cette interrogation. Psychologiquement intense, ce long-métrage canadien signé Daniel Grou suit les traces d’un père décidant de se faire justice soi-même en kidnappant et torturant pendant sept jours le meurtrier de sa fille.

Cependant, si la torture aussi bien psychologique que physique que va endurer ce violeur récidiviste est la pièce maîtresse de cet ensemble (les séquences la mettant en avant sont par ailleurs visuellement déroutantes), l’acte en lui-même préfère rester au second plan pour s’attarder sur cette notion de vengeance en elle-même. C’est le père qui est au centre des discussions et la légitimité de son acte est analysée sous tous les angles. La psychologie prend alors différentes formes et sur ce point Claude Legault incarne à merveille ce père aimant, ce père qui doute mais qui par amour pour sa fille met sa propre vie de côté et qui répondra de la plus belle des manières aux accusations des journalistes, accusations qui feront offices de procès : « Etes-vous pour la vengeance ? Non. Regrettez-vous votre acte ? Non. »

A cela s’ajoute une mise en scène minimaliste au possible mais loin d’être négligée, bien au contraire. Les plans sont secs, incisifs et confèrent à l’ensemble un côté intimiste suffocant et déstabilisant par moment que l’absence totale de musicalité ne viendra certainement pas édulcorer. Seul petit bémol notable ? L’accent canadien qui rend parfois la compréhension des dialogues difficiles. Une broutille comparée à l’efficacité de ce métrage brut de décoffrage qui n’y va pas avec le dos de la cuillère.

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