[critique] L’Homme Qui Voulait Vivre Sa Vie

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Paul a tout pour être heureux: une belle situation professionnelle, une femme et deux enfants magnifiques. Sauf que cette vie n’est pas celle dont il rêvait. Un coup de folie va faire basculer son existence l’amenant à endosser une nouvelle identité qui va lui permettre de vivre sa vie…

Note de l’Auteur

[rating:3/10]

Date de sortie : 03 novembre 2010
Réalisé par Eric Lartigau
Film français
Avec Romain Duris, Marina Foïs, Niels Arestrup, Branka Katio, Catherine Deneuve
Durée : 1h54min
Titre original : L’Homme Qui Voulait Vivre Sa Vie
Bande-Annonce :

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Eric Lartigau, réalisateur de comédies plus ou moins bien réussies, dont Prête-Moi Ta Main et Un Ticket Pour L’Espace, s’attaque au genre dramatique en adaptant le roman de Douglas Kennedy, The Big Picture, transposant ainsi New York à Paris et les plaines du Montana aux lacs du Monténégro.
Paul est marié à Sarah, personnage interprété par Marina Foïs dont le réalisateur ne nous apprend d’elle que peu de chose, mise à part son côté BCBG et son mauvais caractère au réveil. Il manque de l’épaisseur et de la matière à ces personnages, surtout les seconds rôles et on en vient même à se demander comment Paul et Sarah ont pu un jour s’aimer. Le début du film, avec le montage et la musique dévoile rapidement au spectateur qu’il va assister à un drame familial bourgeois, mais le réalisateur montre bien trop facilement ses intentions et l’on regrette alors le regard acerbe et subtil d’un Claude Chabrol.

A la suite d’un accident, Paul va donc être contraint de partir et de « vivre sa vie », c’est à dire de faire une croix sur son passé et de réaliser son rêve, devenir photographe. A partir de ce moment Romain Duris ne fait plus un pas sans son appareil photo et mitraille ouvriers, chiens, bateaux rouillés et visages marqués par le temps. Le film se déploie alors un peu mais c’est peut être grâce aux paysages magnifiques du Monténégro. L’idée est belle de partir refaire sa vie à l’autre bout du monde, « partir c’est mourir un peu » disait Alphonse Allais et c’est ici s’accomplir à travers des circonstances qui nous forcent à prendre une nouvelle direction. Mais le film reste à la surface des choses et ne parvient pas à décrire l’ambivalence du choix de Paul, son caractère tragique mêlé à une soif de liberté. Les fondues au noir à la fin de chaque plan sont redondantes et empêchent un dynamisme qui aurait donné du souffle au film.

Le moment le plus intéressant est sans doute quand Paul commence à se plaire dans sa nouvelle vie mais qu’il est aussitôt menacé par son passé. On ressent enfin l’ambiguïté de son être et la difficulté de suivre le chemin d’une nouvelle vie dans un monde moderne.

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  1. Comment dire… Une arnaque ou un film mal goupillé ? La fin part en vrille, c’est cahotique et ça fini en nous laissant en plan. Une impression de baclé sur la fin, pourtant le début était prometteur. Quelle déception ! l’impression d’avoir perdu mon temps à aller voir un film au titre acrocheur mais en réalité qui tente de nous surpprendre tout en y parvenant pas. Très déçu !

  2. Déjà, bienvenue à la nouvelle rédactrice ^^

    Perso, j’ai quand même bien aimé le film globalement et je trouve la note un peu sévère mais c’est vrai qu’à la sortie de la salle, je me suis quand même dit « bien mais très ch… quand même ».

  3. J’ai plutôt bien aimé ce film, avec un titre un peu ambigu.
    Je trouve que l’aspect « soif de liberté » ne se ressent pas du tout, c’est plutôt un homme dépourvu et dépassé par les évènements; j’ai d’ailleurs bien aimé ce côté là, qui sonne plus juste, et qui va contraster avec la fin du film.

  4. Le moment le plus intéressant est la seconde partie du film où Éric Lartigau dresse le portrait amer sur le destin d’un homme qui, sous la contrainte de tout abandonner, se voit prisonnier de ses choix qu’il n’assume plus dorénavant.
    Malheureusement, il se sent prisonnier de son rêve et se rapporte à celle d’un homme blessé qui ne cherche simplement qu’à exister.

    Et, pourtant d’autres solutions pouvaient s’offrir à lui mais il a préféré une autre voie dans laquelle le réalisateur a restitué sans esbroufe. Romain Duris est parfait, il nous offre une image finale particulièrement bouleversante qui reflète les dérives de nos choix et notre liberté.